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13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 21:54


En 1986 sort PLATOON d'Oliver Stone ;un film autobiographique sur la guerre du Vietnam. Un jeune idéaliste se rebellant face au futur que lui proposent ses parents découvre le bourbier vietminh. Dans ce film l’interventionnisme US est critiqué mais semble moins virulent que SALVADOR sorti un an plus tôt. En fait Dans PLATOON,O. Stone s’attache plus aux rapports et aux émotions des personnes pour nous montrer la réalité. L’ennemi se trouve peut-être dans son propre camp ? D’ailleurs Taylor partait la fleur au fusil il en ressortira métamorphosé mais il aura mûri. L’accroche du film “The first casualty of war is innocence” est parfaite. On pourrait penser que ce film parle des désillusions dus à notre entourage mais aussi de son pays sûrement traité dans NE UN 4 JUILLET que je n’ai pas vu.

Mais revenons sur WALL STREET. Après avoir obtenu l’ oscar du meilleur réalisateur et bien d’autres récompenses début 1987 pour PLATOON le réal se penche sur le monde des finances. La trame semble être la même que celui de son film précédent. Il propose aussi une analyse du rêve américain avec sa ville symbole New York.

Résumé

Un jeune courtier en bourse Bud Fox, ambitieux, arrive à convaincre le magnat des finances Gordon Gekko d’être son client. Le prenant sous son aile le maître apprendra à son élève les secrets du système et notamment l’importance de l’information privilégiée et de l’espionnage industriel.

La génèse

Après les oscars de 1987 Oliver Stone cherchait à retourner vers ses racines et aussi New York d’ou il est originaire. Son père Louis Stone était un courtier en bourse. Il travailla toute sa vie à Wall Street. Même le réal. a connu l’effervescence des marchés boursiers. Grâce à son père il travailla à 18 ans à la bourse de Paris ou il vendait / achetait du sucre et du cacao. Cette expérience sera bénéfique pour la préparation du film. En plus de proposer un thriller financier, le réal nous montre l’évolution de Wall Street : ce sont les jeunes loups qui commencent à apparaître et ils viennent d’horizons différents. Cette époque est aussi très bien décrite dans AMERICAN PSYCHO. D’un autre Il n’hésite pas à parler des relations père/ fils tout en rendant un hommage à son père.

Le scénario

C’est en rencontrant Stanley Weiser qu’Oliver Stone co-écrira le brillant scénario du film. Il s’informera sur le nouveau Wall Street et ses techniques. C’est bien simple on est projeté dans le monde des finances comme un touriste. Le message est clair : voilà comment ça se passe.
De plus les 2 scénaristes ont donné une touche très new-yorkaise avec des répliques géniales « Knicks and Chips » mais aussi l’intensité et le rythme frénétique des conversations : comme un direct en boxe. Tout doit aller vite. Un ami aux USA m’avait raconté une anecdote sur les horaires de travail dans Manhattan. Des personnes travaillaient comme des bœufs (pas loin de 100 h par semaine voir plus) pendant plusieurs années pour amasser du pognon et travailler plus tranquillement. Et la phrase est connue si tu réussis à New York, tu peux réussir partout.

Dans WALL STREET il y a aussi des passages de L’ART DE LA GUERRE de Sun Tze « Every battle is won before is even fought ». La guerre économique a remplacé la guerre traditionnel. Chacun se bat en utilisant l’intelligence, la ruse, la fermeté et la ténacité comme le rappelle Gérard Chaliand dans la préface du livre.
De plus en situant l’histoire en 1985 le film se déroule en plein période de reaganisme, période de récession économique et début des coups de poker à la bourse. Ce qui ne fait qu’anticiper ce qui se passera plus tard avec les fusions, rachats et malheureusement les licenciements. On est passé au capitalisme patrimonial ou ce sont les actionnaires qui détiennent le pouvoir. Cette période sera marqué par les délits d’initiés et dans la décennie suivante des détournements de fonds.

Petite définition du délit d’initié :
« Est défini par l’article 10.1 de l’ordonnance de 1967 comme le fait pour les dirigeants d’une société et pour les personnes disposant , à l’occasion de leur fonctions, d’informations privilégiées sur les perspectives ou la situation (de la société), de réaliser ou de permettre sciemment de réaliser, soit directement ou par tiers interposé, une ou plusieurs opérations avant que le public ait connaissance de ses informations. »

Le casting

Charlie Sheen reprend son rôle de jeune similaire à PLATOON sauf qu’il se bat dans une jungle urbaine. Il doit se faire un nom aussi bien pour lui, pour ses collègues et son père.
Oliver Stone demandera à C. Sheen de choisir entre 2 acteurs pour jouer son père Carl Fox. Ce sera soit Jack Lemmon ou Martin Sheen. Il choisira son vrai père. Ce qui amènera des scènes poignantes.
Pour interpréter Gordon Gekko le réalisateur choisira en premier Richard Gere que l’acteur refusera. Un regret que l’acteur exprimera au réal des années plus tard. La Fox proposera Micheal Douglas contre Warren Beatty pour Oliver Stone. La connaissance de Michael Douglas sur les marchés financiers et ses contacts lui permettra d’obtenir l’un de se meilleurs rôles et de montrer tout son talent grâce au réalisateur qui le poussera. Ce rôle sera un tournant dans la carrière de l’acteur (oscar du meilleur acteur) puisqu’il enchaînera des personnages dramatiques et imprévisibles comme la même année OBCESSION, puis BLACK RAIN, BASIC INSTINCT, CHUTE LIBRE, THE GAME…

Darryl Hannah Martin et Charlie Sheen

Le reste du casting est complété par Darryl Hannah (assez mimie) mais dont le rôle semble avoir été le moins développé et qui manque peut être de profondeur. Mais bon elle ne fait pas potiche non plus. Je me souviens de son rôle de sirène dans SPASH. Cuentin lui permettra d’interpréter la redoutable Elle Driver dans KILL BILL. Sean Young interprète la femme de Gordon Gekko : Kate. L’actrice n’a pas hésité à dire qu’elle jouait le rôle de Darren. Bonjour l’ambiance. Le tout jeune James Spader interprète Roger Barnes : avocat d’une grande compagnie et ancien camarade de promo de Bud Fox. Terence Stamp est Sir Larry Wildman : adversaire de Gordon Gekko. Puis nous avons Hal Holbrook qui interprète Lou Manheim : hommage au père d’Oliver Stone aux conseils avisés. Enfin il ne faut pas oublier l’éternel second rôle de beaucoup de films d’O. Stone : John C Mc Ginley : connu des aficionados de SCRUBS (Pacboy, Zeke, Tib) mais aussi du Sgt O’ Neal dans PLATOON avec la VF de Patrick Poivey qui balancera le mythique « Les prétextes c’est comme les trous du cul, tout le monde en a un ». Dans WALL STREET il est Marvin le collègue de Bud. Il jouera dans TALK RADIO, NE UN 4 JUILLET, NIXON, L’ENFER DU DIMANCHE. Il donnera un rôle de courtier au vétéran du Vietnam Chuck Pfeifer.

L’équipe

En s’entourant de ses fidèles collaborateurs dont il n’hésite pas à féliciter leur travail dans le commentaire audio, Oliver Stone retrouve son directeur de la photographie Robert Richardson. Ils seront ensemble de SALVADOR à U-TURN. Et on peut dire que son boulot a été grandiose. Avec son équipe il élaborera des plans séquences géniaux (l’arrivée de Bud au bureau, la lever de soleil, la fin) permettant de saisir la frénésie des échanges boursiers (filmer dans le NYSE, les plans dans les bureaux) et de la ville mais aussi les scènes les plus intimes ou sensibles (hôpital, dialogues dans l’ascenceur). Le producteur du film Eward R. Pressman permettra au réalisateur de construire des décors (le bureau Jackson & Stein) mais aussi de donner une vision réaliste (cours de la bourse qui défilent). Et puis que dire des costumes surtout ceux de Gordon Gekko très classes d’Ellen Mirojnick. Les costumes différenciant chaque personnage et montrant leur évolution dans l’histoire. On pourrait opposer les 2 acteurs Martin Sheen / Michael Douglas : cols bleus contre cols blancs.

Buddy Fox : 3 pères

C’est Charlie Sheen qui conseilla à O. Stone de choisir ce prénom. Le prénom et le nom résume bien la personnalité du jeune homme. Buddy signifie sympa et veut dire pote. Fox veut dire renard : donc malin.
Bud est en fait un jeune courtier issu du Queens. Son père travaille au service maintenance d’une compagnie aérienne. Il fera face à 3 visions paternels : Carl Fox, Gordon Gekko et Lou Mannheim. Il trahira son père 2 fois quand il révélera l’information et quand Gordon voudra revendre en petite pièce la compagnie faisant une plus value énorme. Son but était-il de détruire Bluestar dés le début ?

Le rêve américain

Bud Fox veut tout faire comme son modèle Gordon Gekko. Il part de rien pour arriver a voir grand. Mais il ne peut y arriver aussi facilement. En donnant un coup de pouce à son destin il révèle une information confidentielle et c’est à partir de ce moment qu’il vend son âme au diable. Gordon Gekko est un vendeur né avec un instinc de tueur mais ses techniques sont illégales : espionnage, récupération d’informations confidentielles, chantage Le rêve est à ce prix semble t-il.

Gordon et Bud

Oliver Stone parvient à montrer l’envers du décor de Manhattan. Il met en avant l’envie de réussir (photographie dorée pour les levers et couchers de soleil : la fortune sourit-elle à celui qui se lève le plus tôt ?). et là ou il est excelle c’est durant les premières minutes. En mettant FLY ME TO THE MOON de F. Sinatra. Il oppose la vision romantique (touristes et immigrants) que nous avons de New York et donc du rêve américain face à la dure réalité. Au fûr et à mesure le rythme s’accélère. Nous suivons Bud Fox partant au boulot, compressé dans le métro, les élévators, l’ascenceur etsurtout un plan en contre plongée ou la caméra est posée par terre montrant une vue vertigineuse des buildings. Rien ne le distingue des autres. Il doit réussir pour devenir comme son modèle Gordon Gekko afin de se faire un nom et donc gagner une plus grande place (bureau perso.).
Le réal n’hésite pas à montrer la différence du niveau de vie : quqnd il film des clochard (Bud lisant le Wall Street jouranl annonçant que Bluestar est exonéré, quan il quite le bureau de Roger Barnes)

Cols bleus contre blancs

Bud Fox doit faire face à 2 visions paternels : son père mécanicien et syndicaliste (tendance démocrate) et Godron Gekko investisseur (capitaliste). Au moment ou Bud révèle l’info sur Bluestar on sent que les 2 pères peuvent difficilement s’entendre (Gordon hait les syndicats) et Carl Fox s’inquiète pour son fils (il fume quand il le voit) et ne comprend pas son choix de métier même si il aime son fils. Il n’approuve pas son métier (dialogue dans le bar). Néanmoins les 2 pères s’opposent aussi à leur motivation. Godron cherche le pouvoir, ou une ascencion infinie qui ne peut s’arrêter « je n’ai rien crée je possède » contre « crée au lieu de vivre sur la vente et l’achat des autres » pour son père.

If you're not inside you're outside

A l’opposé il y a la 3ème figure paternelle Lou Mannheim prodiguant des conseils que n’écoutent pas Bud. Lou a une expérience, bien que froid et sérieux il prodigue des conseils à Bud «Le problème avec l’argent c’est que ça te fait faire des choses que tu ne veux pas faire. » comme un père donnant des conseils à un fils qui ne l’écoute pas. Si bien que quand il se fera arrêter par la SEC Bud s’en rendra compte trop tard.
Bud trahira ses 2 pères. Tiraillé par ses liens familiaux et son ascension il ne sera plus dans un rêve lorsque Gordon le trahira et que son père fera une crise cardiaque. Ces 2 actes peuvent être interpréter comme un rappel l’ordre de Lou.

On en sort grandit

L’aventure de Wall Street permettra à Bud d’avoir une expérience sur sa propre personnalité. Se posant la question qui est-il ? Etait-il prête à trahir son père et ruiner une compagnie pour suivre Gordon ? Je pense comme le rappelle O. Stone que Bud savait vers quoi il s’engageait quand il a révélé l’info sur Bluestar. Il s’est laissé emporté. Pour être aller trop loin il devra aller en prison, le prix à payer comme le dit Carl Fox. Il sait qu’il s’est fait utiliser. En fin de compte le début et la fin du film se ressemble : Bud reste une personne qui fait parti du système capitaliste. Comme disait Tyler Durden « Ce n’est qu’après avoir tout perdu que tu es libre de recommencer ».

Gordon Gekko : modèle ou vilain ?

L’influence de WALL STREET est énorme. Même si le film a eu un petit succès, il s’est forgé une réputation au fil des années. Dans LES INITIES les jeunes loups citent les passages de leur modèles G. Gekko (« greed si good »). La performance de M. Douglas poussait par son réal lui permettra de gagner l’oscar du meilleur acteur en 1988.

Greed is good

La personnalité du requin est assez ambiguë comme le rappelle O. Stone on admire mais on déteste Gordon Gekko. En appliquant les principes de Sun Tse sur l’art des affaires face à ses ennemis, Gordon pourrait être une métaphore du système capitaliste US. Ce système pourrait fonctionner un certain temps mais son hégémonie ne serait pas intemporelle. Si je faisais de « l’anti-américanisme secondaire » je dirais que les « états-uniens » seraient tous motivés par le pouvoir et le contrôle. Oliver Stone n’avait-il pas écrit pour SCARFACE « Dans ce pays il faut de l’argent. Une fois que t’as l’argent t’as le pouvoir. Une fois que t’as le pouvoir t’as les femmes. ». Le pouvoir ou plutôt le contrôle n’est-ce pas le souhait de Gordon ? Ce ne sont plus les lois qui régulent le monde mais le jeu de l’offre et de la demande.

Mais Gordon n’est pas immortel. A 2 reprises Oliver Stone fera baisser la lumière sur Gordon pour d’une part faire apparaître son côté sombre quand il encourage Bud à le rejoindre en lui demandant de lui apporter des infos et de ne pas la deviner. Puis à la fin quand il rachète les actions Bluestar on ne voit plus son visage ni son corps, il devient tout noir : son heure de gloire est terminée.

Avec WALL STREET Oliver Stone démontre qu’il peut faire un film prenant, une critique du système et un thriller financier. Un classique 3 films brillants. Je trouve dommage que ce film n’est pas été nominé pour d’autres catégories (meilleur scénario entre autres).

A noter que Martin et Charlie Sheen se renverront la balle de leur films sur le Vietnam dans l’hilarant HOT SHOTS 2 « tu étais épatant dans Wall Street » et qu’ils ont joué dans un autre film les rôles père/fils dans ONDE DE CHOC édité chez Metro Tib

Le réal fait aussi une petite apparition au moment ou l'écran se disie en plusieurs parties.
J’avoue de O. Stone je n’ai vu que SALVADOR, PLATOON, TUEURS NES : du pain sur la planche.

Et pardon pour les oublis

Sources : Commentaire et documentaire du DVD WALL STREET
L’ART DE LA GUERRE de Sun Tze, éditions. pocket

Lien

très bon site de fan en anglais

Musique du générique de fin

 


talking heads
envoyé par milshakecoco

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13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 21:31

 

Joe Dante le génial réal des GREMLINS, de L’AVENTURE INTERIEURE, de SMALL SOLDIERS a réalisé des films osés, hilarants et critiques sur la société US. Mais il a aussi réalisé 2 films d’horreur épouvante PIRANHAS et HURLEMENTS.

A ce jour son plus grand succès est GREMLINS sorti en 1984 et produit par S. Spielberg. En 1985 sort EXPLORERS un film plus intimiste et tranquille que ses autres longs.

Mais pourquoi parler de ce film ? C'est parce que c’était l’un des mes préférés étant jeune (cad il n’y a pas si longtemps). Mais ce film m’a marqué parce qu’il semble être le plus personnel du réal montrant son amour pour le cinéma de SF, les toons et l’enfance mais sans renier pour autant son esprit critique sur les US. Comme si c’était une autobiographie

A noter que ce film marque les débuts de E. Hawke et de R. Phoenix

Résumé piqué sur les Années Laser :
« Trois jeunes garçons construisent une navette, persuadés que quelqu’un, dans l’espace, les encourage et les guide ».

L’imaginaire

Le film commence par l’extrait du film de Byron Haskins diffusé sur une TV : LA GUERRE DES MONDES (diffusé ce dimanche soir sur Arte). L’extrait nous montre les vaisseaux ET détruisant les bâtiments. C’est là que la caméra fait un zoom arrière puis tourne vers la gauche pour nous montrer Ben endormi. Il rêve. Ce dernier se retrouve dans les nuages en train de voler. Il arrivera sur un gigantesque circuit imprimé (sorry Geouf c’est le seul mot que j’ai retenu de mes cours de techno) puis arrivera sur un schéma juste avant de se réveiller. On comprend peu à peu l’envie de Ben de voyager dans l’espace.

3 garçons dans le vent

Le contact des ET passera d’abord par Ben le plus rêveur et romantique du trio. Il dessinera le schéma de son rêve puis le passera au scientifique Wolfgang. Darren, quant à lui sauvera Ben d’une bagarre au lycée.
Il faut souligner les 3 caractères bien distincts des garçons qui semblent ne pas rentrer dans le moule au lycée.
Ben est un geek fan de SF, de l’espace, il rêve de devenir cosmonaute. On peut dire que c’est lui qui est souvent dans la lune parce qu’il est amoureux de Laurie et qu’il se passionne pour les rencontres du 3ème type.
Wolfgang est un scientifique très terre à terre voir anxieux. Il préfère se reposer sur des calculs et sur la confiance de la science.
Darren est un marginal roulant en bécane. Il a la cool attitude et son père est au chomdu.

En fait les 3 garçons sont des ados qui semblent ne pas être intégrés du fait de leur caractères puis au fur et à mesure de leur passions pour l’espace alors que leur camarades semblent plus se soucier de la vie locale. Ben, complètement à l’ouest sur une question de sa prof pour la gaz carbonique qui nous ressort des anecdotes sur Mars ou le bad guy Steve Jackson complètement inculte se faisant traiter d’éléphantite par Ben et qui comprendra que dalle à ce mot.
On peut faire un parallèle sur le protectionnisme (en gros se soucier que de ses affaires et ne pas être ouvert) des Etats centraux aux USA pour les 3 garçons qui semblent s’épanouir grâce aux voyages dans l’espace.
Quant aux 3 ados c’est l’âge de la puberté, des relations amoureuses, de l’alcool (bière qu’apporte Darren pour baptiser la capsule)

La conquête de l’espace

Le schéma dessiné par Ben et conceptualisé par Wolfgang leur permettra de faire une bulle étanche afin d’y mettre une capsule. La bulle renvoie à l’expression du même mot.
La préparation du voyage et des tests ressemble à une comparaison de la conquête de l’espace dans les 60’s programme Apollo. Le parallèle est frappant entre le film et la réalité c’est l’envie pour Wolfgang de garder le secret. Il y a aussi un autre parallèle avec les explorateurs du 15ème siècle quand les garçons rencontrent un hélico de la police lors de leur voyages. Le but est de partir vers l’inconnu et donc toutes les superstitions et clichés du monde pour faire des découvertes mais aussi apprendre à mieux connaître ce monde. Le but est de dépasser les limites comme C. Colomb et de revenir prêcher la bonne parole aux ignorants (allégorie de la Caverne, pfou enfin placé la touche philosophique , lol).

Vous l’aurez compris les ET sont on ne peut plus amicaux. C’est eux qui lancent l’invitation à Ben, Wolfgang et Darren. On peut dire que les 3 garçons sont des élus privilégiés.

L’hommage aux films de SF

Que ce soit Ben ou les ET chacun des 2 parties a appris à se connaître par le biais des films. Ce qui on peut dire n’est guère rassurant pour les ET désirant l’amitié des humains.

Les films, les romans, les comics… qu’a visionné Ben lui donnera une opinion et une image de sa rencontre avec les aliens. Ce qui au début le désenchantera un peu.
Mais la citation et la diffusion des films montrent aussi la peur des aliens d’aller sur Terre. Des extraits du Kaiju ou du JOUR OU LA TERRE S’ARRETA entre autres montrant ces êtres considérés comme dangereux se faire tuer. Le peuple humain détruit tout comme le dira l’ET Wax. Je pense que la diffusion de ces films ont là pour montrer que l’état d’esprit sur la peur de l’étranger n’ a pas changé. D’ailleurs quand Wax entonne la chanson Rock n’ Roll is here to stay, cela prouve que lui aussi est encore focalisé sur l’état d’esprit des 50’s et 60’s du moins pour ses bons côtés.

Dick Miller’s touch

En observant les films de Joe Dante on ne peut que s’enthousiasmer de revoir son acteur fétiche Dick Miller dans des second rôles et cela depuis PIRANHAS (1978) jusqu’au LOONEY TUNES PASSENT A L’ACTION (2003). Ce que notait Cuentin dans une scène malheureusement coupée sur PULP FICTION : Monster Joe et Rachel.
« Monster Joe est joué par Dick Miller, 1 des mes seconds rôles préférés. Il est dans tous les Joe Dante. Il a fait au moins 72 films avec Roger Corman. C’était un honneur de le filmer avec Harvey Keitel. »

Les FX

On retrouve les pointures ILM pour les effets visuels qui vieillissent et surtout le génial Rob Bottin. Ce maquilleur et son équipe sont à l’origine des make-ups très réussis de THE THING , ROBOCOP.
Mais Rob Bottin a noué une relation avec l’acteur Robert Picardo (souvenez-vous de Johnny Cab dans TOTAL RECALL, tellement bien fait que je croyais que c’était un acteur). L’acteur originaire de Phillie a endossé des costumes sur HURLEMENTS et EXPLORERS, L’AVENTURE INTERIEURE de Joe Dante. Le réal lui laissera joué à l’air libre si on peut dire dans ce dernier film en jouant le cow-boy. Dans EXPLORERS il joue STAR KILLER (série Z aux FX très visibles et aux dialogues risibles hilarants). Mais dans ce film il interprète deux ET Wax et son père. Le comédien dira de son expérience :
« Ce maquillage a été un cauchemar pour moi. Je crois que le jour ou j’ai dû revêtir le corps du père extraterrestre fait partie de mes pires souvenirs. Il y avait des mécanismes en fer et des câbles partout autour de mon corps. Ça pesait une tonne. Puis, il a fallu me maquiller pendant presque une nuit pour pouvoir être prêt, le lendemain, à travailler toute la journée dans cet instrument de torture. Je ne pourrai jamais recommencer un truc pareil ! »

La musique

Le compositeur Jerry Goldsmith composa des morceau aussi bien conquérants que plus intimes, voir mélancoliques appuyant la performance des comédiens. A certains moments j’ai eu l’impression de reconnaître son formidable travail sur TOTAL RECALL (J'ai fumé ?)

 

Pour finir EXPLORERS est un pur film 80’s mélancolique mais aussi hommageux. En espérant vous avoir donné envie de (re)découvrir ce très beau film. Le perso de Dick Miller est là pour rappeler le grand enfant qu’est Joe Dante et la part de rêve que nous conservons en chacun de nous tout au long de notre vie.

Et je m’excuse encore du style brouillon (pourquoi j’ai pas écouté ma prof de français ?)

DVD dispo dans une bonne édition
Son 5.1 pour VO et Mono pour VF, VE, VA
Image correcte qui montre le superbe boulot de la photographie le film se passe presque entièrement la nuit ou dans des endroits sombres.
Suppléments là c’est l’incompréhension il y a 2 scènes coupées qui étaient présentes dans le film sur la VHS.
La 1ère scène montre l’arrivée de Ben et Wolfgang au lycée et qui précède la bagarre avec Steve Jackson (une éléphantite)
La 2nde scène montre les 3 boys remontaient la capsule de la décharge pour la cacher. Arrivés au sommet, tout en s’engueulant ils la laisseront dévaler dans la rue.
C’est dommage qu’il n’y ait pas la BA, un doc. (similaire à celui de THE THING de J. Carpenter) et un commentaire audio. Mais bon j’en demande beaucoup.

Sources :
Les années Laser déc-janvier 05

DVD collector PULP FICTION édité chez Wild Tib (voir la scène coupée de Monster Joe)

Mad Movies HS n°7 EFFETS SPECIAUX : numéro monstres p 84 à 86


Extrait la BO

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13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 20:52


Sorti en 1998 HARD RAIN est un jeu de chat et de la souris sur fond de film catastrophe (pluie torrentielle) et d’action (gunfights, explosions) réunis.

Des pluies torrentielles s’abattent sur la ville de Huntinburg dans l’Indiana. Face à cette montée des eaux la ville est évacuée et le shériff organise le départ des derniers habitants. Non loin de là passent Tom et Charlie 2 convoyeurs de fond qui finissent leur journée de travail. Et la journée a été bonne (3 millions de $). Malheureusement le camion tombera en panne aux abords de Huntinburg. Cette opportunité sera saisi par Jim et ses complices pour dérober le précieux magot. 1 des 2 convoyeurs ne s’en sortira pas (devinez qui ?) au cours d’une fusillade. Réussissant à s’enfuir avec l’argent Tom tentera d’échapper à ces hommes sans scrupules dans une ville inondée.

Mon dossier de presse terminé passons aux choses sérieuses. HARD RAIN est réalisé par un technicien ayant fait largement ses preuves sur des films spectaculaires. Originaire du Danemark Mikael Salomon a été directeur de la photographie sur beaucoup de films dans son pays natal. Puis au début des années 90 il s’exilera aux USA. Sa longue expérience lui sera bénéfique puisqu’il travaillera encore sur la photographie de plusieurs films spectaculaires ou fantastiques (BACKDRAFT, THE ABYSS) mais aussi pour les autres genres sur ARACHNOPHOBIA et ALWAYS. M. Salomon est maintenant réalisateur et il a dirigé plusieurs épisodes de série TV : ALIAS, puis pour HBO : ROME et BAND OF BROTHERS sur les épisodes 3 et 10 (raaah quelle putain de série !!).

L’histoire est écrite par Graham Yost (SPEED, BROKEN ARROW, MISSION TO MARS, LE DERNIER CHATEAU et 2 épisodes sur DE LA TERRE A LA LUNE et BAND OF BROTHERS)
HARD RAIN représente un défi de taille sur le plan logistique (filmer une pluie de nuit et des inondations). Le but est de trouver un endroit ou filmer les scènes d’une ville inondée. Plusieurs scènes seront filmés en studio en Californie et au Canada. Pour conserver le réalisme des destructions mais aussi la sécurité de l’équipe le réal utilisera les maquettes (dont la destruction du barrage qui ressemble à celle de DANTE’S PEAK), les effets visuels et les cascadeurs.

Le réal sera aidé par un casting des plus croustillants :
Christian SLATER (aussi producteur exécutif) qui interprète Tom
Morgan FREEMAN qui interprète Jim (superbe chapeau)
Minnie DRIVER qui interprète Karen (elle cherche à protéger l’église)
Randy QUAID qui interprète le shérif (ah l’accent !)

Mais revenons à l’histoire. En terme d’action le film propose plusieurs poursuites dont une en jet ski dans les couloirs d’une école, des gunfights dont un très réussi dans un cimetière et une église, des explosions. L’autre point fort est qu’il conserve son suspense tout le long même si on sent la fin venir (qui s’en sortira). L’originalité vient aussi du retournement de situation (pas des plus réussis d’ailleurs).

Attention spoilers

Randy Quaid qui s’empare de l’argent et qui veut tuer Tom et Jim. Matez son regard. Attiré par l’appat du gain il retournera sa veste. Les gentils deviennent méchants et vice versa. Il utilisera les techniques de chasse (contournement, feu dans l’église).
Et il faut souligner l'alliance Tom/Jim.

Fin des spoilers

HARD RAIN jongle parfaitement avec les 2 genres : action et catastrophe (l’un ne prenant pas l’avantage sur l’autre).
D’un autre côté il y a quelques situations comiques bibliques (non Tib pas Ezekiel 25 verset 17) et un hommage à la chanson RIVER de B. SPINGTEEN et religieuses (se faire assommer par un crucifix). Le film est réussi grâce à l’approche du réal de filmer des scènes très difficiles (on en ressort mouillé) mais aussi grâce à un photographie très efficace (jaune ambrée et bleu) rappelant par moment celle de BLADE 2 pour le contraste nuit/jour. Mais il ne faut pas le prendre au sérieux. Ç’est un très bon divertissement et mention spéciale pour les acteurs R. QUAID et M. FREEMAN. A noter aussi la séquence d’ouverture de plus de 3 min qui va du mont Paramount jusqu’au visage du shérif dans la ville. Et le réal n’oublie pas de nous indiquer le niveau d’eau (la statue du centre-ville). Lol

Sources
Imdb

 

Trailer

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13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 20:48


Résumé
Un groupe de terroristes prennent en otage l’USS Missouri et ses marins dans le but de revendre son armement (missiles Tomahawk et nucléaires) à d’autres terroristes. Malheureusement pour eux leur projets seront contrecarrés par un chef cuisinier ex-Seal spécialiste en ars martiaux, explosifs, armes et tactiques ( ça me fait penser qu’il faudrait que je revoie le film NAVY SEALS avec Charlie Sheen).

Histoire

L’USS MISSOURI représente à l’époque de la sortie du film une fierté pour l’histoire militaire US des 50 dernières années. Ce bâtiment de guerre construit après l’attaque de Pearl Harbor (Zeke quelle année ? lol) a connu les batailles navales du Pacifique opposant les marines aux forces impériales japonaises (au passage vivement les prochains Clint) mais c’est sur ce navire qu’a été signés la réédition du Japon le 2 septembre 1945 mettant fin à la WW2 . Il a aussi participé à la guerre de Corée et a tiré les premiers obus sur Bagdad au début de la 1ère guerre du golfe. C’est donc tout un symbole.

UNDER SIEGE rend hommage aux années de service de L’USS Missouri au moment de la cérémonie pour les 50 ans de l’attaque de Pearl Harbor. Les images d’archive montrent G. Bush Sr, son épouse et Dick Cheney présents à cette cérémonie. Il y a donc un parallèle entre l’histoire et la fiction. De plus les plans larges et rapprochés nous montrent parfaitement le navire. L’équipe ayant eu les autorisations de filmer une fois le navire à quai à San Francisco et donc inoffensif. Ce qui d’ailleurs montre une petite incohérence. A certains moments l’océan est calme et plat. Mais bon je vais pas faire mon chieur de service.

L’équipe

En bon gestionnaire Steven est un des producteurs . Son passé chez les marsouins lui aurait –il permis d’avoir des autorisations ? UNDER SIEGE est signé Andrew Davis un bon réal calé en suspense et en traque avec LE FUGITIF et POURSUITE. D’ailleurs il s’était échauffé avec Steven dans NICO.
Mais le réal a aussi un excellent directeur de la photographie pour la nuit (splendides gunfights et explosions) souvenez-vous des explosions dans POURSUITE. Dans UNDER SIEGE le réal. s’appuiera sur une photographie bleutée pour les extérieurs du bateau et orangée pour l’intérieur (surtout quand le courant est coupé). Andrew Davi retrouvera son directeur de la photo sur POURSUITE. Quand au scénariste c’est JF Lawton il s’est chargé de la comédie romantique PRETTY WOWAN avec mon cauchemar sur le jeu du week-end Richard Jouir (la joke est pas drôle mais bon De Caunes / Garcia j’adore). Il a participé à l’histoire de la suite PIEGE A GRANDE VITESSE et a pris sa correspondance pour les airs dans UNDER SIEGE 3 (en projet mais annoncé dixie imdb).

Du côté du casting on retrouve des têtes connus mais surtout des méchants complètement allumés.
Tommy Lee Jones en chef des terro (ancien agent de la CIA nommé Stranix) imprévible et psychopathe et fan des looney toons (ce qui amènera des discussions très houleuses avec le conseiller du président et le chef de la CIA).
Garay Busey (commandant en second) traitre et grosse enflure n’en n’ayant rien a ciré de ses hommes.
Colm Meaney en vrai bad guy (second de Stranix et spécialiste en soudure) assez hérissant. Souvenez-vous du Duncan Malloy sur LES AILES DE L’ENFER mais aussi du malheureux pilote du Windsor 114 sur DIE HARD 2.

Dans les situations un brin clichés, on retrouve les exécutifs derrière leur bureaux. D’ailleurs 3 d’entre eux reprendront leur poste dans PIEGE A GRANDE VITESSE :
Nick Mancuso est Tom Breaker : ancien chef de Stranix bonne capacité au stress mais il sera barbu et enchaînera clope sur clope dans la suite.
Andy Romano est l’amiral Bates
Dale Dye est le capitaine Garza soutien de Ryback. Mais D. Dye ancien officier ayant combattu au Viet-Nam est reconnaissable dans pleins de second rôles (PLATOON, TUEURS NES, JFK,ALERTE, ALWAYS, MISSION IMPOSSIBLE, STARSHIP TROOPERS, SAVING PRIVATE RYAN, BAND OF BROTHERS). Sur plusieurs des ces films il était aussi conseiller militaire tout comme la série de jeux vidéo MOH.

Du côté du soutien affectif (je sais elle est pas drôle) on retrouve Miss Juillet 1989 (faudrait que je retrouve les anciens playboys) et je vais dire qu’elle est très mimi. Pour les alliés on retrouve Damian Chapa (qui c’est celui-là ?). mais écoutez-Zeke il a la réponse c’est le Ken du STREETFIGHTER avec Jean-Claude. A noter aussi Patrick O’Neal dans le rôle du commandant qui adore les plats du cuisinier.

Un DIE HARD like

Pourquoi le cacher le jeu du chat et de la souris avec David contre Goliath sur un bateau s’inspire du chef-d’œuvre de J. Mc Tiernan. Le film se sépare en 3 parties (c’est toi qui a dit encore Tib ?). On fait la connaissance avec Steven en cuisinier (pas très crédible même avec ou sans sa toque, ce qui donnera lieu à l’une des répliques les plus hilarantes du film (calme toi Tib j’y vais mollo sur mes répliques). Casey Ryback cuisinier sur l’USS Missouri ne s’entend pas du tout avec le commandant en second Krill. Pour coup et blessures sur son supérieur il se fera enfermé dans le frigo comme un garnement. Mais bon en même temps tu peux dire à Steven de se coller au fond de la classe ? il réussira à s’échapper et à affronter seul ou presque tous les terro. Et c’est là ou le film est réussi on retrouve ce jeu de cache-cache ou un emmerdeur fait capoter les plans. Il ne faut pas sous-estimer un cuisinier comme le rappelera Stranix à Krill : « ce n’est pas l’œuvre d’un simple cuisinier ».

Autre réf. A DIE HARD les scènes d’action mais plus variées (corps à corps, combats aux couteaux, beretta, 45, MP5, UZI) et des explosions bien foutus sauf les explosions vu de loin (missiles, avion de chasse, hélicoptère de l’équipe SEAL). Enfin que serait DIE HARD sans le 2nd degré des répliques cinglantes de John Mc Clane. Dans UNDER SIEGE les répliques fusent mais elles sont hilarantes (c’est un one man show). Casey Ryback se permettra de donner un cours particulier à Miss Juillet sur le MP5 tout comme le serveur à … pour le 45

Les répliques (en VF)

- « Hé Ryback ! Qu’est-ce que t’as fais de ta tenue ? »
- « Le pauvre petit, il a pas de tenue »
- « Hé oui je manque de tenue, c’est bien connu. »

- « C’est affreux les mecs ! Je tremble comme une feuille. Je sens que je vais avoir la chiasse tellement j’ai peur en pensant à M. Krill et à toutes les horribles choses qu’il va me faire. »

- « Je comprend pourquoi vous êtes cuistot, vous frappez comme une gonzesse. »

- « Franchement, est-ce que j’ai l’air d’avoir besoin de tests psychologiques ? »
- « Absolument pas ».

- « Le second m’a prévenu, vous êtes givré. Ch’uis pas givré, ch’uis frigorifié. »

La collector
- « Et vous vous êtes qui ? Un type des forces spéciales ou quelque chose comme ça ? »
- « Non, moi je suis cuisinier. »
- « Cuisinier ? »
- « Un tout petit cuisinier ».
- « C’est pas vrai ? alors on a aucune chance. »

- « J’ai deux principes : primo je ne sors pas avec les musiciens et secondo je ne tue pas mon prochain. »
- « C’est bien. Je suis ravi d’entendre ça. Ouais c’est vrai ça laisse des possibilités. »

Maintenant que Tib a envoyé un contrat sur moi pour cause de citations et de répliques abusives (bientôt cire pompes, non ? lol), je peux parler un peu des moments savoureux et qui font la marque de Steven sur plusieurs de ces films. C’est son visage statique qui traduit un manque de jeu et donc d’émotions sur les scènes intimes, je veux dire tranquilles mais aussi de castagnes. Et puis Steven est un insensible. Se faire harponner (c’est le terme exact ?) par une encre sans pleurer et presque sans saigner ben chapeau. Le pauvre John Mc Clane fini quand même avec un marcel en chiffon ensanglanté et les pieds couverts de verre alors qu’il a affronté 10 terro, un journaliste arriviste et un chef de la police incompétent. Et il arrive à reconquérir sa femme. Bravo, non ?

Au final PIEGE EN HAUTE MER est un des meilleurs films de Steven Seagal doté de méchants géniaux, un suspense et une bonne zik d’accompagnement et des scènes noctures bien photographiées. Il marque surtout l’apparition d’un des cuisiniers les + célèbres au cinéma.
Mathius l’avait dit pour DIE HARD : souvent copié jamais égalé.
Bref c’est le film qui ne prend pas la tête et qui se regarde avec plaisir. Steven le punisher ?

Private joke pour le duel au couteau final Tommy Lee Jones prendra sa revanche dans TRAQUE de William Friedkin.

Sources
imdb


Un très bon site de fan avec des liens hilarants allez checker sur la rubrique SPOOF puis aller sur Toilet cartoons (ce sont des cartoons faits par des fans avec des guests dont les fans de Cuentin apprécieront surtout pour le dernier)

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13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 20:44

Le film de Phil Aleden Anderson est un bon mélange de thriller, de suspense, de politique, d'ironie et de film de casse. La jaquette du DVD m'avait intrigué. Un peu comme la série Mission Impossible.
Avec un casting prestigieux :

Robert Redford
Sydney Poitier
david Strathairn
Dan Aykroyd
River Phoenix
Mary Mc Donnel
Ben Kingsley
Stephen oelovsky
James Earl Jones

Petit résumé

Martin Bishop (Robert Redford) et son équipe forme un groupe de pirateurs hétérogènes chargés de vérifier les systèmes de sécurité des grandes entreprises(multinationales, banques d'affaires...).
Un jour deux agents de la NSA leur demanderont de piquer une boîte noire au procédé révolutionnaire. (les hackers apprécieront)

Un créneau assez porteur. Ce sont des consultants qui donnent leur avis en pénétrant et en volant dans les bâtiments étudiés mais ils rendent la monnaie.
On peut dire que ce qu'ils font est assez original. Tout comme les compétences hétéroclites (5 syllabes je suis bon , lol) des différents membres.
Nous avons :
un ancien membre de la CIA (Sydney Poitier)
un as des gadgets (dan Aykroyd)
un jeune génie (River Phoenix)
un ingénieur du son aveugle (David Strathraim)
une prof de piano (Mary Mc Donnel)
Un leader ancien pirates informatique idéaliste de la fin des 60's (Robert Redford).

Je pense que le film est divisé en 3 parties:

la présentation des persos

En commençant par un flash-back se déroulant en 1969 dans une université par un temps ennigé la nuit.
le réal nous présente deux étudiants voulant pirater le système pour changer le monde. Avec une réplique qui tue "Pouvoir au peuple"
Il y a Martin (Robert Redford) et Cosmo (Ben Kingsley). Cosmo sera capturé par la police et Martin s'en sortira mais il sera traumatisé par la capture de son ami. A signaler que la transition vers le présent est très bien réalisée. En fait au début du film, l'image est présenté comme 4:3 (ceci n'est pas un défaut de votre téléviseur aurait dit la voix d'AU DELA DU REEL). A la fin de la capture la neige recouvre l'image, cette dernière se fond pour devenir un écran TV enneigé, l'image redevient normal.
La caméra recule et tourne vers la droite: on découvre l'équipe.
Cette partie s'arrête quand l'équipe découvre les ecrets de la boîte noire.

Le deal et la capture

Après une première partie glamour et de bonne humeur
le vol de la boîte noire se déroule sans problème. Arrivera le blème ou notre équipe découvrira ce qu'est cette boîte noire. Elle a la capacité de décoder les systèmes codés des organisations ou institutions.
Ce que résume l'ingénieur du son:
"La cryptographie se base sur des problèmes mathématique si complexes qu'on ne peut résoudre sans décodage."
D. Grease (Syndney Poitier) assez inquiet résumera bien la situation:
"Il n'y a pas un Etat sur cette terre qui ne tuerait pour avoir ce truc". Et c'est là que la musique très jazzy passe à une musique plus angoissante (sons aigus et répititifs). Au moment du transfert Martin et son équipe s'aperçevront de la gravité de la découverte en se faisant pourchasser. Martin se fera rattraper par ses commanditaires ou pendant qu'il sera enfermé il fera une découverte fracassante.

Martin est finalement relaché. il décide de retrouver la boîte noire avec l'aide de son équipe. Il doit donc retrouver son lieu de détention et organise un casse avec son équipe. Cette partie sera un mix entre la première et la deuxième des plus réussies.

Je ne vous dis pas la fin sinon on m'enverra les chinois du FBI. (je sais elle est pas drôle cette vanne, il faudrait que je revoie d'anciens Jackie, lol)

LES EXPERTS / SNEAKERS est un film bien sympathique qui se laisse découvrir pour ne serait-ce que son casting et son humour. Même si ce ne sont pas de grands rôles, chacun des comédiens fait preuve d'un grand sens de l'humour (même Robert).

Dialogues:
Quand Martin vient chercher son chèque auprès d'une employée de la banque testée
"Des gens vous payent pour entrer chez eux par effraction afin de s'assurer que personne pourra le faire ?

Martin :
"Il faut bien gagner sa vie"

L'employé
"Ce n'est pas très reluisant".

Martin et les employés de la NSA au sujet du deal

Martin:
"C'est vous que j'entends respirer à l'autre bout du fil".

le gars de la NSA:
"Non c'est le FBI. Nous ne faisons pas de surveillance".

Martin:
"Vous renversez des gouvernements pour mettre en place des dicateurs alliés".

Le gars de la NSA:
"Non c'est la CIA. Nous protégeons les communications de l'Etat, déchiffrons les codes ennemis. On est le gentils Marty".

Martin:
"Vous ne savez pas à quel point ça me soulage"

Pour finir je dirais que ce film est un mélange d'OCEAN'S TWELVE, de MISSION IMPOSSIBLE et de A-TEAM.
Mais il conserve un petit message politique. Le film est sorti en 1992 (fin de la guerre froide et pauvreté aux US).
C'est un discours sur la transition des stratégies politiques mondiales. Nous sommes passés de la course aux armements aux technologies de l'information.

Je suppose que la conséquence des technologies, des moyens de surveillance a été mis en avant dans le genial ENNEMI d'ETAT de T. Scott.

test DVD par Christof 13

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13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 20:32


ah ça fait plaisir que Metro ait édité plusieurs films de Jackie nottament celui-là : indémodable.


Diffusé sur M6 le 23/01/96 en prime time, ce film de Jackie Chan sortie sur les écrans en 1991 est l'un des films les plus funs du réalisateur/acteur/ chorégraphe de Hong Kong. "Opération Condor" est aussi la suite du premier « Armour of God » sortie en 1985.

Je m'explique.
C'est le film de Jackie que j'ai le plus regardé et sans jamais me lasser.

L'histoire:
Un aventurier est chargé par une organisation de retrouver l'or volé par les nazis pendant les seconde guerre mondiale. Cet or est entreposé dans une base secrète du Sahara. Jackie : nom de code Le Condor sera aidé plus ou moins par trois femmes (Ada, Elsa, Momoko) ou fur et à mesure qu'ils les rencontrent. Ils feront équipe dans la seconde partie du film.

En se référant aux classiques du serial moderne Indiana Jones, Jackie s'inspire de la quête de l'aventurier pour les trésors. Une introduction en prégénérique nous présente le Condor en Amazonie. Il est chargé de retrouver des pierres. Il cherchera ces pierres dans une grotte ou vivent des indiens avec une hospitalité très particulière. En buvant de l'eau il s'apercevra qu'il est tombé dans un traquenard. Toute la tribu accoure.

un aventurier âgé vient lui faire la morale.

-Quelle folie tu as fais ! Avec toutes ces pierres qui valent une fortune tu bois de cette eau sucrée.

-De l'eau sucrée ?

-Non sacré le malheureux tu vois cette eau est pour ainsi dire foutue.

-Pourquoi je me suis empoisonné ?

-Non mais il aurait mieux valu parce que tu vas devoir épouser épouser la fille du chef.

-Euh. C'est une punition trop dure pour un peu d'eau sacrée.

-Si tu refuses de l'épouser, tu finiras écarteler.
Jackie s'enfuyant.

-Non ne t'en vas pas. j'en peux plus de la satisfaire toute seul.

L'intro. du film rappelle la même situation qu'Indy voulant échapper au indiens dans "Les aventuriers de l'arche Perdu" mais aussi les prologues de 007. A la fin de cette intro Jackie réussissant à s'échapper recevra son nouvel ordre de mission. Il dira:
-Finis les vacances on dirait ?

L'action se déroulera en Espagne à Aranjuez au Sud de Madrid et dans le Sahara. La rencontre avec son supérieur se référera aux pré-missions de l'agent de sa majesté. Un "Rien que pour vos yeux" en quelque sorte. Les autres réf. concerneront les différents lieux mais aussi les gadgets (voiture, lampe) même si ils peuvent sembler plus rudimentaires que ceux de James. Notre héros deavant se servir de ses poings-pieds, de son agilité et de sa ruse pour échapper à ses ennemis

Le film très exotique est aussi un summum d'un genre dont Jackie est le meilleur ambassadeur: la Kung-Fu Comedy. Ce sont des bagarres contres des adversaires très déterminés voir collants. Les collants ce sont deux frères arabes aussi bêtes que méchants.
En Espagne Jackie s'introduit chez la petite fille (Elsa) du général qui avait commandé la base secrète afin de récupérer des infos. En se cachant (assez hilarant ce passage) il sauvera Elsa d'un des 2 frères. L'autre frère arrive avec une arme et menace Elsa et Jackie. S'en suit des dialogues très très drôles.

Le petit frère Amon:
-Hé arrête on avait dit pas de violence, hein ?

Le grand frère :
-Mais tais-toi! Qu'ils me répondent et après j'aviserais. Je ne reculerais devant rien pour les faire parler, tu comprends ?

-En agissant comme ça, hé bien tu lui fais peur et on passe pour des méchants terroristes.

-Mais tais-toi. ça fait pas sérieux de s'engueuler devant eux. Bon tu vas me dire ou il est. Tu vas parler ou je tue ton fiancé. Tu as compris ?

Elsa:
-Oh mais c'est pas mon fiancé.
Jackie:

-J'aimerais bien. Mais c'est vrai je passais par là par hasard. Vos histoires ça me regardent pas. Bye Bye.
[...]
S'en suivra le coup de la serviette. :-)

Jackie et Ada sont retenus par des mercenaires dans leur chambre d'hôtel. S'en suite une scène d'interrogatoire. Les mercenaires veulent récupérer la clé et la carte de la base.

Ada:
-Bon je vais parler. Il les a caché dans son caleçon.

Jackie:
Mais j'en ai pas moi de caleçon.

Un des mercenaires:
Ou tu parles ou je retire la serviette.

Ada regardant Jackie:
MAis s'ils me font ça vous me verrez toute nue, vous n'y songez pas ?

Jackie:
Oh que si!

Ada:
Oh que non !

Les dialogues et les situations sont burlesques et à certains moments j'ai l'impression qu'on assiste à une pièce de théâtre. Ces moments calmes mais ô combien hilarants seront appuyés par des combats aussi spectaculaires que marrants.
L'utilisation des décors (ah le final dans la base) est un summum d'action presque non stop ou Jackie et les trois femmes devront échapper aux mercenaires. Et c'est toujours un plaisir de suivre ses combats évoluant dans le décor.

Je sais que j'ai du mal à parler de ce film. J'ai mis bcp de photos. Mais si vous ne l'avez pas vu

COUREZ LE VOIR !!!

C'est l'un des meilleurs films de et avec Jackie avec "Le marin des mers de Chine" et "Drunker Master 2".
Demandez à Pacboy et à Jérémie.

Préférez la VF avec ses répliques hilarantes. A noter que c'est Marie-Chritine Darah (Monica dans Friends entre autre et de beaucoup de films) qui double Ada.

Je fantasme sur l'ed. DVD francais des 2 "Amour Of God" avec des bonus intéressants (interviews des acteurs et de l'équipe, BA, interview des acteurs doubleurs français comme sur le DVD "OTAGE").

Il faudra que je voie le 1er « Armour Of God » fissa.

Message pour dire que je regrette l'époque pas si lointaine ou M6 diffusait les films de Jackie en prime time. Le dernier (je crois) était MR Cool de Sammo Hung.
:-(

musique du générique des 2 films chantés par Jackie

Le monstueux dossier de pAcboy sur Jackie Chan



Trailer

 

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13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 15:51



Imaginez. Vous voyez un film étant jeune. Vous gardez en souvenir le visage d'un acteur. Or dans ce film c'est l'image finale de Walter Matthau qui était restée dans ma mémoire. Mais ce film outre son histoire et son lieu original est connu pour être l'une des nombreuses influences de Cuentin pour reservoir Dogs (hé oui Tib)

Petit résumé piqué sur allocine
"Quatre hommes armés prennent d'assaut un train du métro de New York et demandent un million de dollars de rançon pour la vie des passagers. Le lieutenant Garber est en charge de l'affaire."

Le film de Joseph Sargeant sorti en 1974 est une adaptation du roman de John Godey. Un best-seller (j'avoue je ne l'ai pas lu).

L'action se déroule en grande majorité dans le métro de New York. Le début du film nous présente un générique avec une musique de David Shire (mix de funk et de jazz). puis vue d'une rue de New York. Nous suivons un homme se dirigeant vers la station de métro de la 39ème rue. Il monte dans le métro. Il sera rejoint par 3 autre hommes dans les arrêts suivant soit la 51ème rue, Grand Central Station et la 28ème rue. A noter que les hommes sont habillés de la même façon (impers, lunettes, moustaches, portent un paquet) et que les hommes ont un surnom M. Vert, M. Gris, M. Brown et M. Bleu.

Souvenez-vous la scène dans reservoir Dogs quand Laurence Tierney prononce:
"Here your names :
Mr Brown, Mr White, M Blonde, Mr Blue, Mr Orange ,Mr Pink.
Why am I Mr Pink ?
Because you're a faggot allright ?

En fait après le départ de la station 28ème rue les pirates forceront le conducteur à s'arrêter entre 2 stations et détacheront les rames arrières. Ils prendront en otage 18 passagers.
Dans les otages un rien cliché maintenant il y aura entre autres une femme et ses 2 enfants , un vieux, une prostituée, un noir homosexuel, une bourrée, des hispaniques...

Après avoir énoncés leur intentions plus ou moins crédibles aux passagers, les pirates annonceront leur intention aux responsables du métro.

M. Blue:
"Vous restez tous assis. Je tirerai qur quiconcque esaie de se lever"
Rires des passagers.

M. Grey
"L ferme".

M. Blue (vue en contre plongée)
"Mesdames et Messieurs, voyez cette arme. Puissance de tir : 750 balles de 9 millimètres par minutes. En d'autres mots, si vous vous jetez sur moi en même temps, aucun d'entre vous n'aurait le temps d'avancer d'un centimètre.

Un gosse souriant:
"Maman, c'est des vrais fusils ?"

M. Blue (gros plan sur le visage)
"J'éspère m'être bien fait comprendre."

L'un des forces de ce film c'est qu'il jongle admirablement dans le tragique et le comique. Avec un casting prestigieux et des second rôles inoubliables.
Robert Shaw en M. Blue
Walther Matthau le Ltd Garber
Hector Elizondo en M. Grey
Martin Balsam en M. Green
Earl Hindman en M. Brown
Jerry Stiller en Rico Patrone
Julius Harris en inspecteur Daniels (que les fans de James reconnaitront, il a joué le gars avec la pince dans "Vivre et Laisser Mourir")

Le film est tragique par la mort d'innocents et détemination des pirates (le regard froid de M. Blue) et comique grâce aux dialogues et un Walter Matthau dépassé.
Il faut dire aussi que son look est assez marrant (voir la photo avec sa cravate jaune).

La saga des répliques (excuse Klatuu je te l'emprunte)

Après avoir libérer les passagers des rames arrière la femme avec les enfants demande:
"Je pense qu'il n'y a pas d'inconvénient à ce que les enfants aillent à l'école."

Le petit vieux :
Excusez-moi Monsieur. Ne pensez-vous que nous pourrions être mis au courant de la situation suivante ?"
M. Blue:
La situation est la suivante : vous êtes détenu par 4 individus très dangereux armés de mitraillettes."
Le petit vieux:
"Quand on pose une question idiote."

M. Blue :
"Il ne vous sera fait aucun mal tant que vous obéirez".

Le noir homosexuel :
"C'est ce qu'on m'a dit au Viet-Nam et j'ai encore le cul plombé."

Ce qui est aussi intéressant dans ce film c'est de voir la difficile collaboration entre les forces de police, la police du métro, le poste de commande, la mairie.
Avec un bon suspense (peu de temps morts), une petite critique de la bureaucratie de New York, une excellente photographie (les scènes dans le noir),une musique cool, des persos convaincants "Les pirates du métro est un film qui lorgne aussi bien vers le comique (genre des persos qui s'en foutent mais qui vont se révéler) que le tragique.

A voir en VO mais aussi en VF pour les répliques (le DVD UK proposes des sous-titres peu convaicants pour certaines répliques).
A noter que le film a quelques similarités pour la situation de crise avec "Super Express 109". A noter aussi que le titre du film Pelham one two three indique la station et l'heure de départ et que cette ligne existe toujours.

J'en dévoile pas trop mais bon je trouve l'affiche ciné géniale et que le film se passe à New York (j'adore cette ville). Pour mieux vous convaincre de découvrir ou redécouvrir ce film voici la BA tirée du site mgm. (les autres BA de la catégorie action sont intéressantes aussi, ah la nostalgie)

 

Trailer

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13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 15:47

A nous de vous faire préférer le train aurait dit la SNCF. (que c’est drôle). Ce cher Zeke dans sa critique de Speed avait parlé de ce film japonais sorti en 1975 soit 20 ans avant le film de Jan de Bont.

En partant de la même histoire une bombe est plantée dans un train à grande vitesse le Shikansen. Si le train passe au dessus de 80 km/h elle est actionnée et si le train repasse en dessous elle explose sauf si une rançon de 5 millions de dollars est reversée aux ravisseurs.

L’histoire est très proche du film Speed. Il y a bien sûr la différence de véhicule, le pays, l’époque mais surtout le nombre et le mobile des ravisseurs.

Mais la force de ce film est son originalité. Habile mélange de film catastrophe, de polar mais surtout de drame social.

Le film de Junya Sato s’inscrit parfaitement dans son époque. Je m’explique. Le film peut semblait avoir un look kitsh (merci la musique) et dépassé (les clichés) mais c’est surtout la sympathie que l’on éprouve pour les poseurs de bombe qui fait qu’il ne paraît pas vieux.
La réalisation permet de suivre chacun des protagonistes aussi bien les poseurs de bombe, les policiers, les hommes de Compagnie ferroviaire Japan Railways, les politiques. Et les tensions arriveront du fait des intérêts différents surtout pour les policiers et politiques (arrêter les poseurs de bombe) et les hommes du centre de commande (sauver la vie des passagers). On suppose aussi que la notoriété et l’image de la Japan Railways est en jeu : le Shikansen est une fierté nationale depuis 1964. et puis on n’oubliera pas les passagers (passage assez marrant avec l’équipe TV et les scènes de panique.

Il y aura plusieurs scènes d’émotion notamment lors qu’une passagère accouchera et surtout les scènes avec les poseurs de bombe. Rien ne se déroulant comme prévu les poseurs dont le mobile n’est pas une cause politique ni social mais le désir de s’en sortir pour vivre leur rêves dans une société ou l’échec n’est pas permis. J’aurais entendu dire que le déshonneur est très dur à vivre au Japon. En fait les poseurs sont des hommes normaux anciennement chefs d’entreprise, 1 marginal, 1 étudiant ou lus tard ouvrier. Ils sont quatre (l’un étant un frimeur et fournisseur du matériel), les trois autres soudés par une rencontre (le chef a recueilli les 2 jeunes).
Leur solidarité s'oppose à l'individualisme de la société. en gros c'est ensemble q'on peut réussir et c'est aussi valable pour les autres protagonistes (politiques, police, Compagnie ferroviaire).

[ Attention spolier ]

Leur rencontre des 3 hommes est justement évoqué sous forme de flash-back assez poignant il faut dire cela rend plus triste leur morts.



[ Fin du spolier ]

L’autre atout de Bullet Train outre son aspect divertissant et de suspense est de critiquer le Shikansen et l’invulnérabilité de son système de protection. Ce que reconnaîtra le chef du centre de commandes. Il y aussi une critique des médias et de leur usage pour attraper les poseurs de bombe. Mais c’est aussi une photographie du culte de la réussite à la japonaise. Certains passagers perdant leur sang-froid. Les hommes d’affaires ratant le rendez-vous. Les scènes de panique sont crédibles (ah le téléphone). Mais ce qui est frappant c’est de voir la cupidité et l’égoïsme de l’équipe TV présente dans le train et des politiques et responsables du réseau ferroviaire. Cette équipe TV partie pour tourner un documentaire sur des stars de la chanson en filmant les vedettes durant le voyage changera de sujet pour filmer les scènes de panique.
Le manager du groupe qui leur demande :
« Where are you going ? »
“Documentary of Horror Train. This is a real chance.”
Le même journaliste dira en filmant les scènes de cohue devant le téléphone « It will make a good film. »

Le film est présenté dans sa version uncut. Les sorties cinés (US en particulier) et les ressorties récentes (l’étrange festival en France) diffuseront la version charcutée d’1 h (à rajouter dans ton blog Jérémie). Le parti pris est de présenter tous les protagonistes de cette affaire aussi bien les chefs que les subalternes. Le suspense est bien dosé, et les scènes d’action (poursuite en auto, à pied, cache cache, vitesse du train) nous montre un Japon réaliste (je veux dire loin de la carte postale). Le casting génial avec Eiji Go (poseur de bombe), Kei Yamamoto (poseur de bombe), Ken Utsui (chef du centre de commande), Tetsuro Tamba (en commissaire mais il a joué le chef des services secrets dans « On ne vit que 2 fois »).
Il y aussi 2 autres acteurs. Sonny Chiba (le conducteur de train) qui a un petit rôle mais surtout Ken Takakura (en leader des poseurs de bombe). Il a joué dans "Yakusa" de Sydney Pollack avec entre autres Robert Mitchum mais aussi dans le superbe « Black Rain » de Ridley Scott.
A noter aussi que le film de Junya Sato est un film de la Toei. J'avoue je ne ne connais pas le cinéma japonais c'est pour ça que je n'ai pas parlé du reste du casting et de leur filmographie.

Le film possède plusieurs titres « Bullet Train » (surnom du train à grande vitesse japonais), « Super Express 109 » (le titre anglophone et francophone qui montre la vitesse du train et son numéro) et « Shinkansen daibakuha »(titre japonais).

En conclusion je dirais que « Super Express 109 » est un efficace mélange de genres mais offre aussi un portrait émouvant des poseurs de bombe. Et rien que pour cela il mérite d’être connu.

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13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 15:37



Le film hommage au genre action peut être comparé (et je vais me faire des ennemis) au western italien « Mon nom est personne » dans le sens ou il souligne on peut dire la fin du genre incarné par l’un des seigneurs de l’action Arnold Scharwenegger : l’oraison funèbre du film d’action pou reprendre l’expression donné par le réal Tonino Valerii dans les bonus de « Mon nom est personne »

Mais l’un des points forts de « Last Action Hero » est le second degré du aux répliques mais aussi à l’auto dérision de A. Scharwzenegger aussi bien dans le rôle de Jack Slater que dans sa vraie vie.

La rencontre de 4 grands :

Il ne faut pas oublier que ce film marque la collaboration entre John Mc Tiernan (réalisateur et producteur), Michael Kamen (compositeur), Shane Black(scénariste) et Arnold Scharwzenegger(acteur et producteur).
Mc T et M. Kamen collaborent sur Die Hard 1 et 3
M. Kamen et S. Black indirectement sur le génial « L’arme Fatale »
Mc T, S. Black et Scharwzi sur « Predator ».

Au final le quatuor nous proposera un film inédit, critique sur le cinéma, des caméos, et un humour inoubliable. Ils proposeront aussi des clin-d’œils à leur travaux respectifs.

Résumé pris sur la jaquette du DVD (en même temps qui ne connaît pas ce film, lol) :

« Le jeune Danny est passionné de cinéma. Son idole est le grand Jack Slater, super flic interprété par Arnold Schwarzenegger. Grâce à un ticket magique, Danny est projeté dans l’univers imaginaire de Slater et va vire à ses côtés les aventures les plis folles.

Le cinéma

Tout commence par la première image du film un zoom rapide sur un écran de cinéma puis on se retrouve au beau milieu d’une prise d’otage. Ce sera la première transition réalité/film dans ce sens, mais la transition existera aussi dans le sens film/réalité. Mais il faut avouer que le fameux retour à la réalité à la fin de chaque film est pénible la première fois, ce qui arrive pour certaines séances. Le réal joue avec nous. Au moment de la mort de l’éventreur et du fils de Jack Slater l’image devient floue. On revient de suite sur Danny qui demande de faire le point. On peut supposer que le cinéma représente le monde merveilleux ou les normes du réel sont quasi-inexistantes. Le spectateur y voit un monde fantasmé.
La deuxième transition réalité vers film arrivera quand Danny regardera un extrait de Hamlet. Passionné par l’action il se mettra à fantasmer sur son héros préféré dans le rôle tenu par Laurence Olivier dans un teaser maîtrisé au niveau de la photographie. Une référence aux films en noirs et blancs mais avec la mise en place de couleurs (le cigare, la cape, les vitraux). A la fin du film Hamlet prononcera la réplique inoubliable le cigare à la bouche (Arnold reprendrait-il sa posture « cigarienne » de Predator ?) :
« Etre ou ne pas être ? Ne pas être ». Puis un giga explosion du château amènera à une transition sur le coyote. De là la caméra reculera (encore un dur retour à la réalité). Cette petite manipulation représente ce qu’un spectateur ressent pour un héros (sûrement quand on est jeune) mais elle marque surtout l’obsession de Danny pour son héros (il se retrouve partout).Ce qui peut on le suppose être dangereux. Le fan peut devenir exigeant.
Une des meilleures transitions est celle du ticket d’Houdini qui fonctionne pour la première fois. Lors de la gunfight/poursuite entre Jack Slater et les truands un bâton de dynamite traverse l’écran. Danny, effrayé se dirigera vers l’écran et sera propulsé dans le film. Son arrivé dans le film se déroulera comme un rêve (on voit des palmiers).
La transition Film/réalité de Jack Slater et de Danny sera brutale : une chute.

L’opposition New York et Hollywood

La ville des cinéphiles contre la ville du cinéma (un bon blogomatch, non ?)
Le réal oppose ses 2 villes (l’une à l’Est, l’autre à l’Ouest). En fin de compte l’une représente la réalité guère rejouissante et l’autre le monde merveilleux ou quasiment tout est possible (saut d’auto, explosions gigantesques, femmes sexy, décors pas très solides, situations télephonées et aberrantes…). Or dans « Last Action Hero » le monde vu dans les films est ici encore plus exagéré. Ce qui est une énorme différence par rapport à la vie réelle. Danny tentera de convaincre Jack qu’il est dans un film par divers moyens (les décors au moment de à la dégonfle, film tout public (pas de gros mot, pas de mort d’enfant),pas de sang. Danny connaît la vie de Jack par cœur. Il rappellera aussi qu’il faut recharger son arme.

Ce qui frappe surtout dans la différence de ces 2 villes c’est surtout quand Benedict tue un innocent et que tout le monde s’en fout :
« Hé ho, je viens de tuer quelqu’un et c’était complètement prémédité ». Il prononcera à la fin « un monde ou les méchants peuvent gagner. ». Il y aussi le look des 2 villes qui n’est pas sans rappeler le triste retour à la réalité (quand Danny rêve de Whitney en sortant du cinéma, il passe la porte et se retrouve dans la rue il pleut, tout le contraire du monde coloré du cinéma).

L’autodérision d’Arnold

L’acteur se moque de lui-même et de son image (héros des films d’action). Last Action Hero avec le titre du film sur l’affiche rappelle les serials d’antan. Mais c’est aussi une façon d’annoncer l’immersion des spectateurs dans un film. Arnold sort de l’écran. On a l’impression d’assister à un film en 3D. C’est plus une affiche pour une spectacle de parc d’attraction. Les spectateurs en bas semblent prendre leur pied un peu d’après ce que je l’ai lu pour les premiers films des Frères Lumière.
Scharwzenneger fait une référence dans son rôle de T2 puisque à sa place c’est Sylvester Stallone. Rambo lui renverra la pareil dans une réplique qui si à l’époque faisait rire est à prendre très au sérieux maintenant « la fondation Scharwzenegger » dans le jouissif « Demolition Man ».
L’acteur se moquera de lui-même en tant qu’homme d’affaire. Au moment ou il donnera l’interview et que sa femme le raménera quand il parlera de Planet Hollywood. Mais ce n’est pas tout il y aura aussi le moment ou Jack rencontrera Arnold « je ne t’aime pas. Tu ne m’a fait que du mal ».
Arnold se moquera de Jack Slater considéré comme un super héros (il n’a pas de vie en dehors de celle de flic) quand il est viré il se rend chez lui dans le placard il y plein de costumes neufs.

La saga des répliques (dignes de figurer dans l’article de Klatuu)

D’un second degré assumé. Roger Moore dans les 007 a du souci à se faire. Vous avez du vous en rendre compte mais à la fin d’une séquence d’action le « héros » balance une réplique cinglante. Danny le rappelera à Jack quand ce dernier lui dira « je reviendrais ».
Dans le désordre mes préférés :
« Je fais juste mon boulot, c’est pas toujours simple »
« Monumentale erreur »
«C’est pas évident, il faut beaucoup s’entraîner et éviter autant que possible les embouteillages »
« Pour qui sonne la glace, celui je l’ai refroidi »
« Y’a toujours quelqu’un dans le placard »
« C’était un homme bien, d’une flatulence émouvante »
« ça s’appelait la blonde de mes rêves, c’était avec vous »
«C’est exquis »

Les toons

Incarné par le chat moustache dont la voix originale est celle de Danny de Vito (il a joué avec Arnold dans « Jumeaux »), ce chat est hilarant le cigare au lèvre et c’est un obsédé. Danny fera la remarque à Jack en lui disant « ouh un chat de dessin animé ».
Une autre référence aux toons apparaît plusieurs fois dans le film « Acme » avec d’abord la caisse de bâton de dynamite « Acme Dynamite », les vitres du bureau du Ltd Dekker et quand Jack et Danny sont menottés par Persevers il y une affiche « Acme Engineering ».

La musique classique

F. Murray Abraham qui en 1984 avait interprété Salieri dans Amadeus de Milos Forman sera remarqué par Danny « Il a tué Mozart ». Dans « Last Action Hero on entendra des extraits de Mozart. Jack Slater en viendra même à apprécier cette musique quand il discutera avec la mère de Danny.
Le nom du truand Tony Vivaldi interprété par Anthony Quinn n’est pas anodin. Je crois qu’on entend les «4 saisons » après que Jack se soir fait viré de son travail quand il se rend à son appartement.
On aura aussi la célèbre musique de « The Twilight Zone » quand Benedict s’apercevra que le ticket fonctionne.

Les caméos

Je pense qu’il y a deux types de caméos. L’acteur dans son propre rôle (JCVD, n’est pas Zeke ?) et les rôles des acteurs.
Dans la première catégorie de caméo on notera la présence Humphrey Bogart en hologramme, l’apparition de Catherine Tramell, le T-1000 pour les + visibles. Mais c’est aussi le Ltd Dekker (PTDR quand il hurle, la vitre qui explose), un rôle quasi similaire dans le parodique « L’alarme Fatale », Tina Turner interprétera le maire de la ville.
Tom Noonan reviendra à la fin deux fois en tant qu’acteur et dans son rôle de l’éventreur.
Au moment de la première de Jack Slater 4 à Brodway le nombre de guests qui apparaissent sont impressionnants (et il faut avoir l’œil, je ne les pas tous vu, heureusement le générique est là).
Jean-Claude Van Damme, Little Richard, Jim Belushi dont il était le partenaire d’Arnold dans Double Détente de…. (Mr Park le sait, lol). MC Hammer qui propose d’écrire la musique de Jack Slater 5. Et j’en oublie beaucoup.

Le quatuor réuni

Outre les références aux autres films d’Arnold, le réal fait référence à ses propres films mais aussi sur ceux auxquels ont participé M. Kamen et S. Black.
Souvenez dans le premier « Die Hard » quand J. Mc Clane explique la situation à Al Powell « ils ont suffisamment d’explosifs pour envoyer Scharwzenegger sur orbite ».
Quand le vieux policier noir meurt après l’explosion de la maison de Frank il prononcera :
« A 2 jours de la retraite » avec un petit extrait musicale de « L’arme Fatale » rappelant le rôle tenu par Danny Glover.
Quand notre duo se retrouvera dans New York juste après à la dégonfle Danny fera une référence au premier « Die Hard ». La même musique du film sera utilisée. Après la première explosion au bâton de dynamite la couleur du ciel change pou passer en orange comme la mêm photographie que "Die Hard" quand J. Mc Clane arrive à LA.
Le réal aura eu des problèmes avec le Studio Columbia (sur le montage trop court et la campagne marketing). IL considère son film "comme un conte de fées comme Cendrillon sauf que à la place d'une fille c'est un garçon".

J. Mc Tiernan n'hésitera pas à parler de films considérés comme des classiques (un poster du « Roma » de Frederico Fellini (qu'il a étudiait ,j'en ai un peu parlé sur Die Hard), D'Ingmar Bergman avec la mort joué par Ian Mc Kellen.

Le réalisateur tournera des plans superbes (après que Benedict ait tiré il y un zoom sur le canon et l’œil de verre, puis le plan qui dure 20's à la fin qui part de l’œil de Ltd Dekker et qui recule jusqu'au couloir ou se séparent Jack et Danny. A noter aussi que Benedict utilise plusieurs oeils de verre avec un smiley et qu'il est en totale opposition avec son patron inculte ("j’ai peur de faire pastisserie").

Pour finir je dirais que ce film est excellent. C'est une parodie, un hommage, une histoire d'amour pour le cinéma. J'ai découvert ce film grâce à la BO (Big Gun de ACDC)
C'est un film sur les fantasmes des jeunes spectateurs qui souhaitent se retrouver dans le film de leur héros. Imaginez si Tib se retrouvait dans le film « ET », si Jeremie participait au sacre de la tondeuse dans « Braindead », si Geouf traqué les réplicants , si Mr Park dissertait avec le colonel Kurtz, lol). On en a tous rêvé plus jeune, non ?

« Last action Hero » dont le titre est explicite marque aussi la fin d'un genre (voir le blog de Mathius sur les héros des films d'action). Mais n'a t'on pas une des fin de films les plus merveilleuses (Jack Slater/Arnold saluant son public dans la dernière image)

Dans le film "Bienvenue dans la jungle" le passage de témoin entre Arnold et The Rock sera un clin d'oeil à la fin de carrière (j'espère que non) de l'acteur. Il y a aussi un message sur le fait de grandir et de s'épanouir. Jack demandera à Danny de profiter de la vie parce que lui en a une vraie. Ce qui suppose aussi d'un autre côté que Hollywood mène la danse. Les films Jack Slater se répétant et se répétant sans renouveler le genre. Et puis le casting est hallucinant.

Message pour dire que la VF est excellente (hein Zeke ?) grâce à l'acteur Daniel Berreta qui double Arnold Scharwzenegger.
Souvenez-vous dans T2 "Je veux tes vêtements, tes bottes et ta moto".
Dans « Un flic à la Maternelle » "Oh, excusez-moi j'ai oublié de me présenter, je m'appelle John Gimble et j'aime ma voiture"
Dans “Total Recall” "Benny Salaud".


Liens

http://shin.over-blog.org/article-16142661.html


Trailer

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13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 15:26

 évoquant la terrible journée du "dimanche sanglant" le cinéaste Paul Grengrass réouvre les plaies mal cicatrisées de cette journée qui marque le début de la guerre civile en Irlande du Nord.

Filmé comme un reportage d'époque avec les techniques documentaires (caméra à l'épaule, pas d'éclairage, grain, zooms), le réalisateur apporte un regard objectif et neuf sur cette journée. La caméra est présente avec tous les acteurs concernés.

Petit résumé pris sur la jaquette du DVD:

30 janvier 1972 Dans les rues de Derry, jour qui marqua le début de la guerre civile en Irlande du Nord. Ivan Cooper est un dirigeant des droits civiques et un protestant dans le camp des catholiques. Ce jour-là, il chante à la tête d'une marche pacifique "We shall overcome", l'hymne de Martin Luther King, lorsque l'armée britannique ouvre le feu, tuant 13 personnes.

La situation déjà tendue explosera et cette journée sanglante (13 morts et 13 bléssés); permettra à l'IRA de "justifier sa cause et ses actes".

Mais revenons au film. En fait, il était important pour le cinéaste et les familles des victimes de revenir sur cet évènement. D'une part pour rendre hommage et d'autre part rétablir la vérité des actes commis. Il faut avouer que la réalisation documentaire (Paul Grengrass est un acien reporter) se démarque des docus-fictions. On est présent sur les lieux. La caméra filme comme un reportage mais s'efface comme dans un film laissant au spectateur un sentiment de gêne du au vécu (nous sommes les témoins silencieux).
On ressent la tension parcequ'on connait la tragédie mais on ne connait pas les circonstances de l'époque (pour les jeunes spectateurs comme moi je pense). En fait le spectateur peut se faire un point de vue grâce à la mise en scène.
Cette mise en scène utilise aussi la technique documentaire de la confrontation indirecte des acteurs principaux et secondaires.
Ainsi au début du film Ivan Cooper et le général Ford arrive dans leur QG pour une conférence de presse. Derrière Le leader des droits civiques une banderole est accrochée (Comité pour les droits civiques de Derry). Derrière le militaire on voit une carte.
On voit bien à ce moment-là que les 2 leaders ont un point de vue opposé. Chaque arguement prononcé par l'un est réfuté par l'autre. Cette conférence de presse se tranforme peu à peu en débat dont les médias se font les portes paroles si l'on peut dire.

Ex.
Ivan Cooper :
"Nous disons donc au gouvernement britannique : nous défilerons pacifiquement dimanche.
Nous marcherons encore et encore, jusqu'a que l'unionisme soit broyé en Ulster et qu'un système respectueux des droits de tous soit mis en place".

Général Ford :
"Je m'adresse au Comité pour les droits civiques. La responsablité de toute violence qui pourrait éclater reposera de fait exclusivement sur vous".

Ce dialogue de sourd si on peut dire montrera et c'est ce qu'on voit dans le reste du film que les personnages ne se comprennent pas. La confrontation était-elle inévitable ? Les acteurs campent sur leur position : d'une part veut des résultats en arrêtant les hooligans et d'autre part les organisateurs de la marche veulent une meilleure égalité et un respect des droits de l'homme. Je pense que dans ce film on sent que les 2 côtés que la stratégie employée est proche d'un conflit. Mais dans ce cas qu'elle aurait été la solution à cette situation ?

La panique, la confusion, le nombre, la sourde-oreille... amèneront le bataillon de parachutistes de la 1ère armée à commettre une tuerie faisant de ce dimanche 30 janvier le "Bloody Sunday".
En conclusion de ces évènements l'armée s'en tire avec les honneurs (pas d'inculpation suite à l'enquète dirigée par le chef de la Cour Suprême de Grande-Bretagne le 18 avril 1972) et le mouvement des droits civiques est dissout. La lueur d'espoir pour la paix semblait révolu.
En apportant un regard neuf sur cette journée le réalisateur et son équipe ont refait l'histoire en apportant je suppose la réalité des faits de cette journée.

La fin du film fera le parralèlle entre la fiction et la réalité avec les conséquences et la musique live de "Sunday Bloody Sunday" de U2. Cette musique (une des plus célèbres du groupe) mettra en évidence la tragédie pour sa durée.

Dans le film de Paul Greengrass le devoir de journaliste d'informer se transforme en devoir de mémoire.
Un grand film. A regarder en VO.






Réalisé par Pete Travis en 2004 ce film relate l'explosion qui survint dans la ville D'Omagh en Irlande du Nord tuant 29 personnes et blessant 250 personnes.

Cet événement est très récent (15 aout 1998) et on comprend la difficulté de filmer cet évènement. Comme pour son grand-frère "Bloody Sunday" ce film est filmé comme un documentaire mais reconstitué.
Ce film raconte "le combat pour la vérité et contre l'impunité mené par les familles des victimes".

Nous suivons le parcours de M. Gallagher dont le fils a été tué dans cet attentat; incarné par Gerard Mc Sorley (natif d'Omagh). L'acteur incarnait le chef de la police de Derry dans "Bloody Sunday". Tout comme deux autres acteurs : Kathy Kiera Clarke qui jouait le rôle de Frances et Gerard Crossman qui interprétait Eamonn Mc Cann.

M. Gallagher tente de traduire en justice les resposables de cet attentat survenue qaund le processus de paix faisait un pas. Grâce à la réalisation discrète mais proche à la fois j'ai été ému, puis choqué par cette tragédie. En effet le chagrin des familles et des proches des victimes est mis en image sans tricherie (si je puis dire). Mais on apprend surtout l'incapacité voir la complicité passive des forces de l'ordre et la langue de bois (promesses pas tenues) des politiciens (Gerry Adams et Tony Blair entre autre en prennent pour leur grade).

Pour conclure je citerais la phrase finale de Ivan Cooper dans "Bloody Sunday" qui malheureusement fait le lien entre ces 2 tragédies:
"Vous avez déclenché un ouragan".

A noter que Jim Sheridan d'origine irlandaise est un des producteurs de "Bloody Sunday" et que Paul Grengrass a écrit et produit "Omagh". Ce sont des productions irlandaises et britanniques. Dans Bloody Sunday à la 11'34 on voit sur le mur d'un cinéma que le film "Sunday Bloody Sunday" est diffusé.

 

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