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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 14:12

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L’été, c’est souvent la période des ressorties. Profitant d’une fin de journée agréable, je me suis dirigé tranquillou vers un cinéma que j’aime de plus en plus. Et pour cause. Il s’agit du Louxor situé Boulevard Barbés à Paris (mince, je commence mes intros comme Sir Vladdy).

 

Bref, à l’origine je devais aller voir « Los Ultimos diás » dans un autre ciné. Il faut dire aussi que j’avais très envie d’aller à la terrasse du ciné pour y admirer la jolie vue. ^^

 

Totale et superbe découverte que vu le premier long de Jacques Tati.

 

 

Résumé piqué sur allociné.

 

Des forains s'installent dans un calme village. Parmi les attractions se trouve un cinéma ambulant où le facteur découvre un film documentaire sur ses collègues américains. Il décide alors de se lancer dans une tournée à "l'américaine".

 

Il y a 4 ans une exposition se tenait à la Cinémathèque Française une restropective sur le cinéaste. L’occasion de marcher sur les pas de Jacques Tati. Il reste encore les fameuses traces de pas qui mène à l’entrée du bâtiment. Un comble, j'ai loupé l'expo. 

 

J’avoue que j’était très impatient de découvrir ce film de Jacques Tati. Peu familier de ses films, je ne connaissais que de nom ses films / « Mon Oncle », «  Les Vacances de Monsieur Hulot », « Playtime ». Exception pour le superbe « L’illusioniste » d’après son scénario mais tourné par Sylvain Chomet.

Pas bien, je sais. L

 

A l’origine, Jacques Tati et Henri Marquet (co-scénariste  de « Jour de Fête ») décidèrent d’écrire le scénario de « Jour de Fête » après s’être réfugiés pendant le seconde guerre mondiale dans une ferme de Sainte-Sévère-sur-Indre. Jacques Tati tournera  dans des films de René Clément avant la guerre

Indisponible au moment du tournage de « François le Facteur », Jacques Tati également scénariste passera à la réalisation.

« René Clément m’avait demandé de faire un autre court métrage qui s’appelait l’école des Facteurs et qui a été en somme un brouillon de « Jour de Fête ».

 

Le film débute sur une musique enfantine et toute innocente laissant entrevoir l’ambiance espiègle de la suite du métrage. Ainsi, on assiste à l’arrivée des forains dans la ville.

Le cortège est filmé d’un point de vue d’un enfant. Ce dernier  s’échappant de sa maison vient escorté le cortège rejoint bientôt par d’autres enfants. Le plan ou l’on voit les têtes de chevaux de bois avec le garçon aux cheveux noirs sera repris quasiment à l’identique à la fin avec un garçon aux cheveux blonds. La différence viendra que la caméra s’éloignera peu à peu de l’enfant.

L’arrivée en ville permet aussi de présenter les adultes : les forains, la vieille dame, le barbier, l’épicier, le boucher, le barman…

Leur interprétations à tous et à toutes est d’une rare justesse et authenticité. Certains comédiens ne sont pas des professionnels. Pendant le tournage qui dura 3 mois, les habitants ont aider Jacques Tati et son équipe dans les décors, mais aussi en jouant dedans.

Le réalisateur fera de la ville et de ses alentours un décor géant. La place principale, bien sûr mais aussi le bar, la poste, le chemin de fer et surtout la course point d’orgue du film avec une mise en scène sublime qui fait penser au théâtre, au burlesque et comique de situation des films muets. Un film haut en couleurs  si je puis dire. ;-)

 

JOUR DE FETE devait être le premier film français à sortir en couleur. Pour des raison techniques à la post-production, cela ne put se faire au grand dame de Jacques Tati. Heureusement le directeur de la photographie avait prévu le coup et les scènes avaient été filmé 2 fois (une en couleur et l’autre en noir en blanc).

Un regret du réalisateur qui voulait justement jouer sur les différentes couleurs.

« J’avais imaginé de trouver cette petite pièce très sombre, j’avais habillé les paysans et les paysannes en noir, comme un dimanche, pour que justement il n’y ait presque pas de couleurs. »

« Et c’était l’arrivée de forains avec tous leur accessoires qui apportait la couleur sur cette petite place… »

En 1964, Le film aura quelques scènes de rajoutées dont celle du peintre (qui fera office de narrateur) mais surtout des implants de couleurs sur certaines séquences grâce à la technique du pochoir.

Ce n’est qu’en 1995 que le film sortira finalement en couleur grâce à Sophie Tatisheff fille du cinéaste. En 2013, le film sortira dans une version restaurée dans le cadre de Cannes Classics puis 2 mois plus tard en ressortie cinéma en France.

 

 

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Ce qui m’a surpris c’est que le JOUR DE FETE est un film très drôle.  Les mésaventures de François le facteur aussi grand que naïf et maladroit. Le génie burlesque éclate à la vision du film. On sent les hommages à Charlie Chaplin pour la démarche mais à Buster Keaton (la maladresse, le regard perdu et triste ainsi que les chutes et cascades). De même que l’hommage est parfaitement assumé. Son personnage parle peu mais on a du mal à le comprendre. Il marmonne la plupart du temps. Jacques Tati est si bon dans le rôle que son texte en devient secondaire. Il y aussi une courte scène ou un des forain et une villageoise se retrouvent face à face. Intimidés, les dialogues laissent sont faits par ceux d’un extrait de western diffusés juste à côté de ces 2 personnages. Brillant. ^^

La 3ème partie du film est un pur hommage à Buster Keaton. Vraiment spectaculaire et drôle l’acteur enchaine les morceaux de bravoure dans sa tournée à l’américaine.

La séquence de l’abeille filmé en un plan partant d’un paysan puis revenant est magnifique aussi. Rowan Atkinson s’en serait-il inspiré pour créer les mésaventures de Mr Bean ?

 

JOUR DE FETE est un film drôle, touchant, poétique, charmant. Ce qui me donne plus envie de découvrir l’œuvre de Jacques Tati. Et la musique est superbe aussi.

On en ressort radieux, détendu. Magique !^^

 

 

Liens et sources

 

Site de Carlotta distributeur de la version restaurée.

 

http://www.carlottavod.com/film-745-jour-de-fete.html

 

 

Site officiel sur Jacques Tati

 

http://www.tativille.com/

 

 

Une photo prise de la terrasse du cinéma Le Louxor (pas de jeu de mots). ;-)

 

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5 août 2013 1 05 /08 /août /2013 16:30

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Loué soit le Professeur de m'avoir proposé de découvrir le dernier film de Sean Ellis. Et honte sur votre serviteur de ne pas avoir vu les précédentes œuvres du cinéaste (courts et longs inclus).

 

 

Synopsis :

Aspirant à une vie meilleure, Oscar Ramirez et sa famille quittent les montagnes du Nord des Philippines pour aller s'installer à Métro Manila.

Proie idéale de cette ville impitoyable, Oscar va devoir tout risquer pour les siens.

 

 

En voyant l'affiche du film je pensais tomber sur un film d'action bourrin mâtiné de polar ou de gangster comme  TROUPE D'ELITE 1 et 2, LA CITE DE DIEU ou THE RAID (le look des costumes des convoyeurs). Tout le contraire car METRO MANILA

commence comme une critique sociale féroce pour finir comme un polar fataliste et une description de la ville Malienne pessimiste.

 

 

Pour THE RAID le gallois Gareth Evans avait filmé des combats violents avec une histoire pas follement originale mais avec résultat ultra jouissif tout en montrant l'art du Silat dans un film réussi.

A contrario, Sean Ellis s'efface moins que son collègue gallois pour filmer la tentaculaire Manille comme un documentaire. Mais le cinéaste heureusement fait preuve d'une retenue

dans le jugement de ses personnages et laisse le spectateur se faire son propre avis. Ainsi au fur et à mesure du film on ressent de l'espoir, de la colère, de la peur, du stress, du désespoir.

Et tout cela en gardant la même manière de filmer. Ce qui montre le fin découpage et la mise en scène aussi discrète qu'efficace de Sean Ellis. Sans oublier la musique de Robin Foster épousant parfaitement

l'ambiance de la ville voulue par le cinéaste.

 

La Cité de dieu

 

A l'origine du projet, Sean Ellis voulait "tourner un film en langue étrangère car j'ai toujours eu l'impression que tourner un film en anglais me limitait."

Je précise que je n'ai pas vu le court, les longs et les photographies de Sean Ellis. Mais revenons au film. En 2008, le cinéaste se rendit à Manille. Pendant son séjour, il fût témoin d'une "rixe d'une violence inouïe entre deux convoyeurs de fond."

Une scène qui le marquera à telle point que le réalisateur partira de ce point de départ pour en faire un film."Au cours des mois qui ont suivi, j'ai commencé à écrire un traitement, convaincu que je reviendrais tourner très vite. J'ai rapidement cherché des financements, persuadé que je pouvais faire ce film pour presque rien. Mais il s'avère que peu de gens sont prêts à financer un film qui coûte moins d'un million de dollars." Il se fera aider par Frank E. Flowers pour l'écriture du scénario.

On aurait peine à croire que le projet du cinéaste refroidisse les producteurs frileux des projets un tant soit peu originaux. Le projet sera même présenté à Ridley Scott. Finalement ce sera via une compagnie indépendante que le projet aboutira.

 

2 précieux alliés auront permis au réalisateur de commencer le film : Tout d’abord : Céline Lopez (sa productrice) et Jake Macapagal (acteur et co-producteur du film) qui présentera des comédiens à Sean Ellis à Manille. Un séjour qui permettra aussi de "s'imprégner des ambiances de rue, comprendre la géographie de ville. Je ne voulais pas qu'on puisse se dire "qu'est-ce que cet anglais connait de Manille" ?"

Le tournage se déroulera sur 30 jours avec une petite équipe. Je pense que l'équipe a réussi a instauré une bonne ambiance sur les différents lieux de tournage et a réussi à s'entendre avec les philippins et surtout les autorités. Au vu du sujet et de l'ambiance fataliste du film c'est presque surprenant qu'il n'y ait pas eu de soucis. Mais METRO MANILA est plus une œuvre sociale que politique.

 2003

 

 

Un pour tous Tous Pourris

 

Le film commence doucement avec ces magnifiques plans sur les rizières du Nord des Philippines le tout accompagné du superbe morceau ".." Un thème qui reviendra souvent dans le film. Il inspire plein de douceur, de mélancolie et d'espoir à l'image d'Oscar et Mai. Le couple et leur enfants fuyant la campagne pour tenter leur chance dans la capitale.

L'arrivée dans Manille sera pour la famille un éblouissement au début (les visages souriants et remplis d'espoir) ou tout deviendra possible (l'accès à l'eau courante, aux soins) et surtout des meilleures conditions de vie. Ainsi une scène très touchante d'Angel (la petite fille d'Oscar et Mai) se balade avec ses parents et son frère dans la ville peu après leur arrivée. Ils s'arrêtent devant l'Hôtel Peninsula et sa très belle façade. La fille demandant si c'est le paradis; elle demande à son père si il ira aussi à cet endroit. IL lui répond en lui montrant le cœur de sa fille. Une scène très tendre montrant Oscar et Mai dans un moment d'intimité sous la douche.

 

 

Le film de Sean Ellis montre  Manille comme une plante vénéneuse. Ainsi au début, la ville est se montre très attrayante (les plans sont souvent en contre plongée sur les visages de la famille). Mais peu à peu le piège va se refermer sur eux à cause de ses habitants. Ainsi au 1er plan les personnages seront nets mais le second plan sera floue montrant la solitude de ces derniers mais aussi une voie-sans-issue.

Il faut dire que le film montre un aspect peu flatteur des habitants. Quand la famille arrive, ils se font floués (perdant leur maigres économies sur le coup) par un gars qui a loué un appartement déjà pris, un collègue qui a bossé sur un chantier avec Oscar ne se souvient même pas de lui, la première paie est en nourriture, Ils vont vivre dans un bidonville, Mai se fait embaucher comme strip-teaseuse dans un bar (elle doit aussi y emmener ses enfants, les laissant dans la loge).Oscar va finir convoyeur de fond (aussi dangereux que sa femme).

Pourtant Oscar et sa femme sont lucides et le font pour leur avenir mais surtout leur enfants.

 

Une scène particulièrement marquante sera celle du 1er soir de Mai et de Oscar. Les collègues d'Oscar l'invitent à une soirée pour "se cuiter" pendant que Mai fait "son show". Le montage montrant l'expression des 2 personnes pas du tout à leur aise. Oscar se mettant à pleurer et simulant un malaise pour aller s'isoler pendant que se femme se défend comme elle peut pour refuser les avances et attouchement d'un homme dans le bar à strip-tease.

La froideur des rapports est visible aussi avec la chef Charlie, responsable du bar. Elle se montre particulièrement dure et irrespectueuse envers Mai lors de l'embauche. Elle lui demande d'enlever son haut pour voir son corps. "Ce n'est pas une laiterie" balancera t-elle. Plus tard, elle proposera même à la fille de Mai de satisfaire des clients spéciaux. Glup. Cela prouve la cupidité et surtout que Charlie et ses "drôles de dames" (pardon c'était naze) ne pense qu'au gain (faire boire le client).

 

 

3003 

 

Training Month

 

A contrario Oscar devra faire un des métiers les plus dangereux au monde. Le dépot ressemblant plus à une poste militaire avec son chef ressemblant à un mafieux. Ce personnage est excellent dans son introduction. Il adore les blagues et se fait surnommer Buddha (clin d'œil à sa petite statuette et le fait qu'il adore rire).

C'est surtout la présentation de Ong qui va faire basculer le film dans une autre ambiance. Le film commençait comme drame sur les difficultés d'insertion, puis va prendre les allures d'un polar sec comme le chef-d’œuvre d'Antoine Fuqua (Training Day). Ong jouant à la fois le mentor, le grand frère mais aussi un rôle plus ambigu.

Les rapports entre Oscar et Ong devenant de plus en plus intenses. La plupart d'entre eux sont filmés dans le fourgon.

"Il y a d'ailleurs beaucoup de scène dans TRAINING DAY qui se passent dans la voiture du personnage principal..."  "Or ces scènes donnent un rythme particulier au film, et cela nous a influencés en partie dans la manière ou le film est construit."

Je trouve le personnage de Ong excellent. L'acteur comique au début du film devenant de plus en plus charismatique et inquiétant. Sans trop en dévoiler bien sûr. ;-)

 

 

La musique adoucit les mœurs

 

Ong le dira à son collègue entre 2 livraisons qu'il aime la musique classique car « elle nettoie l'âme ». Ici point de partitions bourrines. On a droit ainsi dans les classiques à 2 morceaux de la cantatrice Maria Callas : Ebben Ne Andrò Lontrana et O Mio Babbino Caro

La composition de Robin Foster ajoutera beaucoup de douceur, de mélancolie, de rêve rappelant celle de Yann Tiersen  (Leaving Banaue) mais aussi de stress (Hold the Run) rappelant  celle du duo Hans Zimmer sur celle de TDK "Why So serious".

Le compositeur n'hésitant à varier ses partitions, tout en gardant par moment des notes du thème principal. Point d'orgue (sans jeu de mots), le morceau final de toute de beauté de ...

 

 

 6006

 

 

METRO MANILA est une œuvre d'une rare pertinence. Le scénario réservant de belles surprises, allant autant dans le drame, le polar, l'amour.  Il montre surtout une solitude des personnages, devant se débrouiller seuls et faisant des actions contre leur valeurs pour s'en sortir. La religion a aussi de l'importance dans le film. Et la comparaison entre l’histoire d’Alfred Santos et Oscar Ramirez est intéressante.

Sean Ellis et son équipe ont apporté un regard non distancié, touchant mais froid sur Manille. Un film fataliste mais avec une lueur d'espoir si mince soit-elle. Un film se déroulant à la fois comme un rêve et un cauchemar éveillé à l'image des rares plans optimistes du soleil au matin.

 

Merci à la société Haut et Court d'avoir diffusé ce superbe film : prix du public à Sundance. La société audacieuse avait distribué LOST IN LA MANCHA, BLOODY SUNDAY, OMAGH, THE CHASER, INSIDE.

 

 

Désolé de ne pas trop en dévoiler sur l'intrigue mais la surprise compte beaucoup.

La langue utilisée est très intéressante aussi : des mots en anglais, espagnols ou portugais. ;-)

 

 

Sources : Dossier de presse du film.

http://www.hautetcourt.com/film/fiche/203/metro-manila

 

Lien : extrait de la BO du film

http://www.amazon.fr/Manila-Original-Motion-Picture-Soundtrack/dp/B00D2L4XP2

 

la superbe bande-annonce :

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19533624&cfilm=215337.html

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19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 14:14

 

 Pacific-Rim-Affiche-France

 

 

La grosse attente de l'année. Certains et certaines ne pouvaient contenir leur patience. 

Et ils avaient raison. Après l'abandon de Bilbo le Hobbit il y a 3 ans; le cinéma de Guillermo Del Toro commençait à manquer.

Ce qui ne veut pas dire que le monsieur n'a rien fait. IL en a profité pour monter le projet « Les Montagnes Hallucinées » avec T. Cruise dans le rôle principal,

et s'est attelé à pleins de projets (en stand-by ou concrétisés) entre Hellboy 2 et Pacific Rim (roman, production de films, séries...).

 

Ainsi avec son dernier film le réal de Cronos fait son grand retour et signe un film très spectaculaire, ambitieux, hargneux mais surtout sincère. Le travail de plusieurs années

de patience à peaufiner, construire sa vision, nous amener avec son équipage (scénariste, production designers, costumiers, infographistes, cascadeurs, musiciens) vers un monde

vers l'infini et l'au-delà. Un film à la croisée des mondes et ou l'union, la solidarité, l'amour, le dépassement de soi, la confiance prennent sont gravés au fer rouge.

 

"Pacific Rim est arrivé à un moment  crucial, ça m'a sauvé la vie. Alors que j'écris ces lignes, on ignore si le film plaira à un large public, mais sachez que le réaliser est

une expérience  qui m'a changé : c'est la meilleure production cinématographique sur laquelle j'ai travaille. Pas seulement parce qu'elle a été une réussite sur le plan créatif

(grâce à d'anciens et de nouveaux collaborateurs) ni parce que mes relations avec Legendary et Warner Bros ont été idéales, mais bien parce que tout s'est fait pour les bonnes raisons,

au bon moment et avec les bonnes personnes."

 

Résumé piqué sur allociné.

 

Surgies des flots, des hordes de créatures monstrueuses venues d’ailleurs, les «Kaiju», ont déclenché une guerre qui a fait des millions de victimes et épuisé les ressources naturelles de l’humanité pendant des années. Pour les combattre, une arme d’un genre nouveau a été
mise au point : de gigantesques robots, les «Jaegers», contrôlés simultanément par deux pilotes qui communiquent par télépathie grâce à une passerelle neuronale baptisée le «courant». Mais même les Jaegers semblent impuissants face aux redoutables Kaiju.
Alors que la défaite paraît inéluctable, les forces armées qui protègent l’humanité n’ont d’autre choix que d’avoir recours à deux héros hors normes : un ancien pilote au bout du rouleau (Charlie Hunnam) et une jeune femme en cours d’entraînement (Rinko Kikuchi) qui font équipe pour manoeuvrer un Jaeger d’apparence obsolète. Ensemble, ils incarnent désormais le dernier rempart de l’humanité contre une apocalypse de plus en plus imminente…

 

 

C'est bien simple avec le pitch simple mais plus malin que cela (la bataille pour la terre entre les robots et humains résistants et les monstres belliqueux) on pouvait craindre une une redite

de blockbusters récents (Transformers, Godzilla pour les pires). Attention j'aime Godzilla super nanar. ^^ On peut me lapider.

 

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Heureusement M. Del Toro et son équipe te balaie en quelques minutes d'intro les souvenirs que nous avions des 2 films cités. Comment ? Tout simplement en montrant une situation

crédible ou d'entrée les enjeux sont posés comme dans les "breaking news" dans un monde au bord de l'apocalypse. Une manière judicieuse aussi de montrer au spectateur que ces

évènements ont réellement lieux dans des endroits que nous connaissons.

La première attaque d'un Kaiju intervient avant 10 minutes et autant le dire elle pourrait faire parti d'un final de film à gros budget. Le réalisateur n'a pas choisi

la facilité pour cette mise en bouche. La scène se passe en haute mer en pleine tempête. L'affrontement du géant de fer et de la gigantesque créature des océans.

La caméra se faufilant restant près des combattants et filmé de la même manière que les chorégraphies des films d'arts martiaux, permettant une lisibilité et une fluidité

des mouvements efficaces. Leur taille est visible grâce au niveau de l'eau et surtout à l'imprudent bateau de pêcheur se trouvant sur la zone. Nous avons donc une lutte à mort

aussi bourrine que gargantuesque.

Passé cette séquence introductive dantesque le générique "Pacific Rim" apparait à l'écran. Woooow ! ^^

 

La suite des évènements est encore plus spectaculaire. Chaque affrontement gagne en spectaculaire (intensité et lieux et des combats, nombre de combattants).

 

 

La faiblesse des humains va être de croire que les Kaijus apparaissent par hasard et seuls. Grâce aux 2 talentueux scientifiques qui ont les passages les plus drôles avec celui

de Ron Pearlman, nous apprenons que les créatures sont organisés comme une armée et ont l'intention d'annexer la terre. Comme aux échecs, chaque monstre se classe par catégorie

en fonction de sa taille, ses compétences, son ancienneté. L'adaptation et la stratégie des Kaijus montrent leur intelligence, prouvant ainsi leur noir dessin. Enfin et nous l'apprenons après le &er acte de bravoure les politiciens vont lâcher la PPDC pour construire des murs défensifs autour des villes. La force armée va se retrouver en autarcie par la suite. Heureusement, les anciens se reformeront en créant une unité avec  4 Jaegers défendant les villes côtières du Pacifique. A commencer par Sydney et surtout Hong Kong.

 

Venons-en aux acteurs, peu connus : Tom Cruise a failli être pris pour le rôle de Staker mais le projet aurait pris une autre tournure. "Pour nous, la star, c'est le film" précise Jon Jashni. On peut dire qu'il y a 4 groupes de personnages dans les humains (ils fonctionnent en duo voir trio rappelant la solidarité du film) :

-le commandement et la base de contrôle

- La maintenance (exception faite pour ce groupe)

- les pilotes

- Les scientifiques

- Les trafiquants du marché noir

 

Génial dans Prometheus, le charismatique Idris Elba incarne le colonel Staker. L'acteur donne une magnifique performance à la fois homme dur et leader, mais aussi de manière plus

subtile compréhensif et sensible. Son bras droit incarné par Clifton Collins Jr est un contrôleur et en charge des opérations. L’acteur monumental dans 187 Code Meurtre, hilarant dans Les Anges de Boston 2 et dans plein de rôles joue son rôle avec beaucoup de retenue mais son look old school dans Pacific Rim rappelle les ingénieurs habillés à l’ancienne (un peu comme le Professeur Arturo). Le reste du casting comprend Charlie Hunnmam (brillant dans HOOLIGANS…), Rinko Kubachi (cute), Max Martini-Rob Kazinsky (duo touchant dans la relation père-fils), Charlie Day (énorme le fan de Kaijus et hilarant ; merci Shin pour la découverte de « It’s always sunny in Philadelphia ») et Burn Gorman (scientifique très british et matheux). Les joutes et la relation entre les 2 scientifiques est aussi très drôle.

Mais le rôle le plus fendard revient à M. Ron Pearlman. Il interprète Hannibal Chau (un trafiquant récupérant des organes et corps de Kaijus pour en faire le commerce). Son look rappelant la démarche des maques et de flambeurs. A la tête d’un empire invisible possédant sa propre armée, c’est le pourri de l’histoire mais il est tellement over the top qu’il mériterait un spin-off.

 

Notons enfin que les relations sont touchantes aussi. Tout comme le fait que pour piloter un robot il faut 2 personnes parfaitement connectés. La confiance et la solidarité étant à ce point crucial pour faire marcher le colosse. Ainsi pendant les combats les pilotes ressentent les coups portés et reçus. Ce qui augmente encore plus l’empathie. Ce que j’aime justement, c’est que la personnalité du robot se reflète dans celle des pilotes. Ils choisissent les options et le type de combats. Ce qui cèlera l’alliance entre Raneigh et la jolie Miko se passera tout d’abord sur le ring avec un combat au bâton que n’aurait pas renié un Corey Yuen dans un décor rappelant un certain tatami de Matrix.

 

A ce sujet les décors somptueux dont celui mur d’Alaska mais surtout celui du Shatterdome de Hong Kong (La ville est photographiée comme une mégalopole façon Blade Runner ou Dredd) est un plaisir des yeux. Reconverti en poste avancée pour les missions de défense, il sert à la fois base, dortoir, réapprovisionnement et d’entrainement.

Le réalisateur filmant chaque pièce comme si nous étions dans le vaisseau Sulaco. L’impression de grandeur est là. Autant à la surface que dans les profondeurs. La caméra magnifiant chaque détail. Souvent filmé en contre-plongée pour le hall.

Il faut noter aussi le soin apporté aux détails (la rouille…)

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Les monstres aussi sont très réussis. Ils sont fort repoussants mais parce qu’ils font preuve d’intelligence on en arrive presque à les respecter. Je dis presque. Mais le must et c’est aussi pour cela que l’on va voir le film ce sont les combats entre Kaijus et Jaegers. Sur l’eau, sous l’eau, sur terre, dans le ciel, chaque affrontement surpasse le précédent en originalité et en destruction. Tout comme le fait que les combattants utilisent un bateau  ou des conteneurs comme arme. Efficace mais cela permet aussi de montrer la grandeur( le pendule à bille activée) et la puissance des coups.

 

Choix judicieux pour les monstres : tout comme les océans ne sont pas connus, l'homme pense à explorer ce monde pour les pulvériser.

 

 

Les superlatifs ne risquent pas de manquer pour ce film. Tout comme le plaisir procuré à la découverte du film. Certains l’avaient dit : on redevient un gosse jouant avec nos jouets. C’est ce qu’a réussi à retranscrire Guillermo Del Toro et son équipe. On ne peut que les féliciter.

On ressort du film avec la banane en en redemandant encore. Incroyable production designer, fx visuels (raaah la caméra Red Epic), effets sonores. On frôle la perfection ! Saluons aussi le boulot de Travis beachman qui a eu l’idée du film et en a écrit le scénario puis que le réalisateur a peaufiné et arrangé avec lui.

Tellement que j’ai craqué sur le livre « Pacific Rim : des hommes, des machines et des monstres » et sur la BO. L’univers est passionnant (décors, costumes, monstres…)

Prochaine mission : se procurer le comic parlant des évènements se déroulant avant le film et aussi découvrir le film en 3D.

 

Un grand film qui se savoure au cinéma. ^^ Merci M. Del Toro.

 

Sources : 

livre :Pacific Rim : Des hommes, des machines et des monstres

magazine : interview des membres de l’équipe du film dans l’Ecran Fantastique n°342 et 344.

 

 

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19509275&cfilm=191289.html 

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 11:40

  Fortress

 

 

 

 

Je l’avoue FORTRESS est le seul film de Stuart Gordon que j’ai vu (avec Re-Animator) Mais ce film est un excellent actionner de SF bourrin avec un casting de seconds couteaux pas piqués des hannetons comme dirait le père Dahan. Et puis merde c’est un film avec Christophe Lambert.





Résumé



La Terre affronte un nouveau fléau : la surpopulation. Chaque couple n'a droit qu'à un seul enfant. Le capitaine John Brennick (Christophe Lambert) et sa femme Karen (Loryn Locklin) deviennent hors la loi parce que cette dernière attend un second bébé. Arrêtés, ils sont conduits à la Forteresse, centre carcéral ultrasophistiqué d'où toute tentative d'évasion s'avère inutile...



Sortie en 1992 ce B-movie fût confié à Stuart Gordon par son agent. Trouvant le scénario nul, il ne voulait même pas rencontrer les producteurs. L’insistance de son agent finit par le faire céder. Le réal y alla franco face aux producteurs qui lui donnèrent carte blanche pour réécrire le script.



S. Gordon :

« J’ai donc modifié pas mal d’éléments comme la raison de l’incarcération du héros. Dans le script original, il était condamné pour avoir détruit un robot, ce qui n’était pas très passionnant… Plus tard, j’ai découvert que je devais la réalisation à Arnold Schwarzenegger. Sa doublure cascade Peter Kent, tenait dans RE-ANIMATOR le rôle du premier humain ressuscité. Arnold a vu le film, il l’a aimé et a pensé à moi pour tourner FORTRESS au moment ou le projet l’intéressait. Il a ensuite changé d’avis. Malheureux, le producteur lui a dit : « Sans toi jamais je ne pourrais réunir l’argent pour le budget… » « Engage Stuart Gordon » lui a t-il répondu, « il sait faire des films avec très peu d’argent ! » »





Avec un budget riquiqui de 7 millions $ Stuart Gordon commence à tourner. Lieu de tournage l’Australie. Un choix judicieux mais pas que pour des raisons financières puisque ce pays possède des paysages désertiques (j’aimerais bien y aller et jouer à Mad Max lol). MAD MAX justement puisque le directeur photo de ce film travaillera sur FORTRESS.

A confirmer mais il me semble que les décors de la prison quand on la voit à l’arrivée des prisonniers et certains décors sont des miniatures. Mais pour la plupart ils sont réussis. La prison est grande de 33 étages souterrains avec au milieu un précipice un peu comme dans une fourmilière.










Le must est le fonctionnement de la prison géré par une société privé du nom De Men-Tel qui s’en met plein les fouilles grâce au reversement d’une allocation de 27 $ par jour et par prisonnier. De plus elle est parfaitement gardée non pas par des gardes mais par un système de surveillance vidéo indiscret. Lors de leur arrivée on injecte aux prisonniers un mouchard dans leur ventre (efficace parce que tu peux le recracher par les voies naturelles burp) qui permet de contrôler leur pensées, leur rêves et de les « intestiner » (douleur désagréable au ventre) ou pire leur faire exploser le bide. Ajouté à cela des canons, des cellules aevec barreaux en laser et c’est sûr que ça ne doit pas être la grande vie. De plus pour mauvais comportement ou tentative d’évasion le prisonnier se retrouve dans une pièce ou il subit un lavage de cerveau façon ORANGE MECANIQUE. Après cette expérience il devient un zombie. A noter que les prisonniers participent à la construction de la prison.

Autre point intéressant les hommes et femmes sont fichés avec un code-barre.





Le casting de FORTRESS comporte d'excellents acteurs. Kurtwood Smith qui joue le directeur de la prison Poe. Parfaitement détestable ce salaud comme un Big Brother pervers mate les rêves cochons des prisonniers. A noter que c’est un être perfectionné qui se nourrit d’acides aminés.

Vernon Wells (Maddox) : prisonnier le félé dans MAD MAX 2 mais aussi Freddy mercury dans COMMANDO. Il a un 187 tatoué sur le front.

Jeffrey Combs (D-day ou Jour J) : prisonnier allumé expert en informatique et en explosifs. C’est le petit génie du groupe. Un des meilleurs looks du film. Il termine souvent ces phrases par « mon pote, mon vieux ou mec ». Détail important il a des lunettes dont rêvent les industriels opticiens.

Clifton Collins Jr (Nino) : le pote de Brennick, jeune qui se fera presque abusé par Maddox et son pote Stiggs.

Tom Howles (Stiggs) : le prisonnier enfoiré qui accueille Nino et Brennick. Fin bref c’est une gueule.





Certes le film comporte quelques clichés propres aux films de prison comme les persos (le costaud, le jeune, le vieux…) mais aussi dans les films d’évasion (arrivée, rébellion, évasion). Mais ce film se déroule sans temps mort reste agréable à regarder.



J’ai bien aimé l’utilisation des clones de combat (croisement entre ROBOCOP et Darth Vador et HALO) et aussi la voix de l’ordinateur central qui répète « le crime ne paie pas ». Un peu plus et on se retrouverait dans DEMOLITION MAN.










Non mais tout ça n’est rien face à la performance de Christophe Lambert. Son regard, les sourcils bas (excellent quand il devient zombie) sont un must. En plus il s’occupe du doublage français de son personnage. La partie de l’évasion est la plus jouissive du film avec Christophe se la jouant COMMANDO ou RAMBO 2 ou 3 avec sa grosse pétoire. De plus il crie à chaque fois qu’il arrose.







Répliques (VF)



- « Putain de pondeuses. »



- « Si vous oubliez ses petites culottes, elle va pas être contente. »

- « Merci. Putain. Je suis tellement fatigué. Vous savez, on a roulé toute la nuit. »



- « Je connais cette prison. J’ai vu un reportage dessus. Cette baraque est énorme. »

- « Ouais comme ta grande gueule, cool. »



- « Vous allez entrer dans une zone de sécurité absolue. Le crime ne paie pas. »



- « Hé calme-toi, respire un bon coup. »

- « Laisse-le. Il est mort. »

- « Non. Il a juste la trouille, ok ? »

- « Les trouillards, ils survivent pas là-dedans. »



- « Vos pensées seront toujours avec moi. »



- « Vous savez tous les deux qu’il faut payer le loyer. »

- « Je purge ma peine moi-même. »

- « Elle peut être plus ou moins agréable. Réfléchis. Tu paies pas le loyer ; Maddox et moi on vient le chercher. »

- « C’est toi ? »

- « Ah ah ! Non, Maddox, on peut pas le louper. Il a 187 tatoué sur le front. Tu sais ce que ça veut dire le Bleu ? »

- « Je parierais que c’est pas ton Q.I. »

- « 187. Article pénal sur le meurtre. Il a pris perpète. »

- « Peut être que tu préféreras payer le loyer en fin de compte. »



- « Hé mon mignon ! Si t’as le cul aussi doux que la gueule, viens. Tu peux pieuter avec moi. »

- « T’essaie espèce d’enfoiré et t’es mort ! »

- « Ah ah ah ah ah ! J’attendrai. Bonne nuit minou. »



- « Il a essayé de s’évader. Il a fait la grosse erreur. »

- « L’erreur, c’est quand t’essayes de rien faire. »

- « Personne peut se tirer d’ici mon pote. »

- « Faut que t’arrêtes de croire ce qu’on te raconte. »











- « J’ai pas envie de crever en taule. »

- « Je te crève sur place si tu me le dis pas. »



- « Hé ! »

- « C’est le lit de Brennick maintenant. »

- « Ouais et depuis quand ? »

- « Depuis que ton pote s’est fait exploser par le gicleur… Dugland ! »



- « T’as une sale gueule. »

- « A ce point-là ? »

- « Pire. »

- « J’ai fait un peu le con. J’ai foncé dans un mur de briques… »

- « Seulement il était vivant. »



- « John tu peux faire ce que tu veux. Je continuerai de t’aimer. »

- « T’es vraiment pas doué pour les adieux, tu sais. »



- « C’est mon job ! Je croyais avoir été clair avec toi. Moi, ce que je veux c’est la conditionnelle. Je vais pas foutre ça en l’air parce que t’as envie de jouer un remake de La Grande Evasion. »

- « Je suis pas en train de jouer. »



- « Ecoute capitaine. Je peux parfaitement envoyé une série de décharges dans ce truc pour te donner envie de vomir. Mais le revers de la médaille, c’est que cette saloperie est terriblement sensible mon vieux. C’est comme si on t’envoyait de la dynamite dans le bide. »

- « Tu veux dire que ça peut me tuer ? »

- « Absolu possibilité. »

- « Trouve un autre moyen. »

- « Mais peut être qu’il n’y a pas d’autre moyen. »

- « Mauvaise réponse. Essaye encore. »



- « Je sens qu’on va bien s’éclater mec. On va s’en payer une bonne tranche. Tu sais depuis quand je me suis pas éclaté mon vieux ? »

- « Pour sortir de là on va pas s’éclater. »

- « Non mais merde ! On va pas se faire chier non plus. »



- « Ici, regarde ça. C’est un déclencheur automatique. »

- « Et alors ? »

- « Ben quoi ? T’es jamais allé à l’école mec ? Si t’as 2 aimants par exemple, tu mets une feuille de papier entre les deux et t’en bouges un… »

- « Tu peux nous le faire sortir ? »

- « Ben oui. Euh enfin en théorie. Je veux dire, j’ai pas encore essayé. Peut être que je vais repeindre les murs en rouge dans cette opération je sais pas. »

- « Faut bien qu’on essaye. »

- « Quoi ? Tu veux dire tout de suite ? »

- « T’as un meilleur moment ? »

- « Non mon vieux. Tu tiens vraiment à ce qu’on finisse tous en petit pâté. »









FORTRESS possède de nombreuses qualités (le scénar qui offre une vision pessimiste de l’avenir à base de contrôle de naissances, de prisons redoutables et ou les USA sont devenus un pays fasciste comme dans les aventures de Snake Plissken.

Plus des délires gores (explosions de ventre, démembrements et un duel final aussi ridicule que jouissif). Enfin la musique accompagne bien le film. Et sans oublier le rire de Christophe hin hin !

A propos de son un bémol pourquoi il n’y a pas de versions 5.1, le film a une certification THX et le son a été enregistré au Skywalker Ranch

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17 août 2009 1 17 /08 /août /2009 13:00

Ah si seulement M6 pouvait diffuser ce film. Je dis ça mais ça n’a rien à voir avec l’histoire du Prince Charmant piochant dans le harem. Pardon pour ses paroles crues les Miss.

Plus sérieusement BACHELOR PARTY raconte l’enterrement de la vie de garçon d’un heureux élu pendant les 80’s. Le film est sorti en 1984 (hé oui Klaatu un peu de Wang Chun ne fait pas de mal).

En fait j’étais intrigué par la jaquette du DVD. Et puis j’adore Tom Hanks. Donc c’est tout heureux que je compulse dans la tradition ramienne ce DVD. Et là j’ai pris mon pied dessus (genre plié de rire et bonne humeur garantie avec le look kitsch 80’s).

BACHELOR PARTY est inspiré de l’enterrement de la vie de garçon de Bob Israel co-producteur du film et frère du réal Neal Israel. Or il n’ y avait pas eu de films sur ce sujet selon les producteurs (ils n’ont pas du prendre ne compte les films amateurs, lol). En fait la Bachelor Party est considérée comme une institution aux USA : passage obligatoire pour tous les hommes et aussi les femmes. D’ailleurs cette soirée ou tout est permis rappelle celle du Spring Break. Tout ce qui se passe là-bas reste là bas. Tant mieux si t’as attrapé un thon.

Mais revenons au film.
Tom Hanks incarne Rick Gassko un chauffeur de bus très déconneur aux vannes géniales. D’ailleurs ses beaux-parents très cul pincés s’opposent à se mariage. Vous imaginez l’ambiance.
Ce sont ses potes et son frère qui organisent son enterrement. Jay O’Neal (Richard Zwund) se charge de tout organiser. Pour cela et le titre français arrive à point il réserve une gigantesque chambre d’hôtel dans un palace.

A l’opposé, la marié Debbie Thompson (Tawny Kitaen) organise une party très BCBG chez sa mère. L’arrivée imprévue de 2 prostitués va chambouler cette belle ambiance pour le meilleur mais aussi pour le meilleur.
Ce qui amène des doutes chez ses dames. La suite ben c’est vraiment un trip terrible entre THE PARTY(temps et lieu de l’action puis les gags) et AMERICAN PIE (blagues potaches de l’internat, beuverie, même Stifler fait petit joueur à côté) mélangé à de l’alcool, drogue, sexe.

SPOLIERS

Il y des moments à hurler de rire ou le comique de situation joue en grande partie. Matez le look de Gary Grossman (celui avec la moustache et les lunettes). D’ailleurs le look kitsch du film (musique mais le thème est signé D. Elfman, vêtements) lui donne un charme et rajoute à la comédie.
En fait BACHELOR PARTY est une comédie romantique ou le mot engagement est mis en avant. Le marié va t-il succomber à la tentation ? Mais bon c’est moins subtile (tant mieux ?) que 4 MARIAGES ET UN ENTERREMENT pour ne citer que lui.

Les moments géniaux

Un film de cul digne d’un dimanche soir sur M6
Un vieux pote aux tendances suicidaires
Un âne accro aux stupéfiants
Une stripteaseuse à se fracturer une bouteille de Sky sur la tête
Nick the Dick
Un travesti
Des japonais coquins
1 séance sado-maso
1 mack hindou (génial l’accent) et son garde du corps
un cinéma 3D aux effets ravageurs

FIN DES SPOLIERS

Repliques

- « J’en ai rien à foutre de Sting ».
- « Salut les mecs. Ça roule ? »
- « Génial. Je suis un homme mort. Allo ? Ticket Concert. Quoi ? Tu te fous de moi. Boy George a une mycose ? Il annule ? Tu sais ce que ça va me coûter ? Fais-moi plaisir. Me rappelle plus. »

- « Tu vas te marier. J’ai l’impression qu’hier seulement que je te montrais comment tailler une pipe ».

- « J’avais une grosse saucisse dans la main ».

- « J’ai conclu un marché avec mes couilles en jeu »

- « J’ai quoi pour 25 dollars ? »

- « Le coup de l’ascenseur, la sauteuse, la frémissante ou bien la martelante. »

- « Hé ! Qu’est –il arrivé à la simple technique de la main ? »



En bref, BACHELOR PARTY n’est pas un grand film mais il reste très sympa à regarder (en VO) avec un Tom Hanks bien fendard. Il remettra le morceau avec la Fox dans une comédie plus mature que j’adore BIG. Sa carrière au ciné a décollé avec SPLASH.
Si toi aussi ami lecteur tu aimes les films de Ninja, sauras-tu reconnaître le blond en survet : un verre de Kwak sera offert.

A noter que le scénario a été écrit par la même équipe que POLICE ACADEMY et que l’actrice Wendi Jo Sperber (Linda Mc Fly dans RETOUR VERS LE FUTUR) est présente. Bad news sur imdb ils disent qu’elle est décédée le 29/11/05.

Excellent aussi ANIMAL HOUSE de John Landis. Potache, fun, espiègle.

DVD dispo en Zone 2

Image du grain pas la perfection. Dans l’ensemble c’est quand même convenable
Son VO 4.0 et VF, VE, VA, VI en 2.0
Sous-titres dispos dans toutes ces langues
Bonus Foutage de gueule, très promos il y a une featurette de 3 min qui présente bien le film le reste ce sont des interview coupées et qui sont disposées par thème pour rajouter des bonus, la BA met de suite dans le bain.

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16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 11:00



Habile mélange de sexe et de violence ce film de Paul Verhoeven surnommé le fou hollandais est un des meilleurs d'époque. Pourquoi ? En fait ce film démontre avec une ironie les actes des hommes contres et avec leur semblables.
L'histoire se déroule au début du 16ème siècle en Europe de l'Ouest. Cette époque se trouve entre la fin du moyen-âge et le siècle des Lumières. C'est La Renaissance.
Souvenez-vous des cours au collège et aux lycée : c’es le siècle des guerres de religion avec en France la nuit de la Saint-Barthélemy en 1572, le siècle de François 1er, l'avancée des universités, l'imprimerie, les découvertes de nouveaux continents, les travaux de rénovation... Mais c'est surtout la science appuyée par les universités et les livres qui vont remettre en question les superstitions religieuses propres au Moyen-Age. Ce pouvoir de la religion était conservé par le Clergé soucieux de garder ses privilèges.

mais revenons au film LA CHAIR ET LE SANG. Ce film démontre le côté réaliste (sur la nature humaine) qui curieusement ou malheureusement semble similaire sur quelques points à notre époque contemporaine.
L'histoire est celle de Martin leader d'un groupe de mercenaires œuvrant pour le capitaine Hawkwood lui même militaire au service d'un seigneur nommé Arnolfini. C'est au cours de la reconquête du château du seigneur que ce dernier par le biais de Hawkwood trahira les mercenaires. Pour se venger Martin et son groupe pilleront un convoi dans lequel se trouve la future épouse de Steven (le fils d'Arnolfini). Les mercenaires kidnapperont Agnès la promise de Steven.

Sorti en 1985,ce film devait s'appeler à l'origine "Les Bouchers de Dieu". Devant les difficultés pour Paul Verhoeven d'avoir des subventions de l'Etat hollandais pour financer ce film il se tourna vers les capitaux étrangers et notamment Orion Pictures : productrice de Platoon, Robocop, Terminator. Le studio versera 7,5 millions de $ au réalisateur. En contrepartie de ce budget modeste le réalisateur choisit de tourner en Espagne. Le film sera tourné dans les autonomies d’Alava, de Castilla La Mancha, d’Extremadura et de Castilla y Leon. Et c’est là que commenceront les problèmes. Deux autre sociétés de production viendront embarquer sur le navire : une espagnole, une néerlandaise. Les trois boîtes voudront imposer leur conditions notamment sur le casting et l ‘équipe technique. Imaginez les difficultés pour le réalisateur de se faire comprendre. Heureusement ces fidèles collaborateurs seront là. Gerard Soeteman : scénariste de la série TV Floris (1969), Busines is Business (1971), TURKISH DELIGHT (1973), KATIE TIPPEL (1975), SOLDIER OF ORANGE (1977), All THINGS PASS (1979), SPETTERS (1980), LE QUATRIEME HOMME (1983), et les retrouvailles 20 ans après dans ZWARTBOECK (2005). Son autre fidèle collaborateur est son directeur de la photographie Jan de Bont : TURKISH DELIGHT, ), KATIE TIPPEL , LE QUATRIEME HOMME , BASIC INSTINCT et bien sûr DIE HARD, BLACK RAIN, A LA POURSUITE D’OCTOBRE ROUGE. Mais c’est aussi le réalisateur de SPEED, SPEED 2, TWISTER. (j’ai pas mis ces autres films sorry). Son monteur Ine Schenkkan sur SPETTERS et LE QUATRIEME HOMME.
L’équipe acceuillera le directeur artistique Felix Murcia et la créatrice des costumes Yvonne Blake.

Soufflons un peu. On peut aller pisser. Lol

Dans les précédents films de Paul Verhoeven le réalisateur a engagé à plusieurs reprises son acteur fétiche Rudger Haueur (le gars qui fait peur). Souvenez-vous de HITCHER (brr rien que d’y penser) et aussi dans tHE OSSTERMAN WEEKEND dont on attend l’analyse du réalisateur par Mr Park, dans le film préféré de Geouf et le film en 6ème position du Top 20 de Tib (1 indice le réal. s’appelle R. Rodriguez).

L’acteur voulant changer ses rôles de méchants (il veut interpréter un héros traditionnel et non un personnage complexe) pour pouvoir avancer dans sa carrière. Le réal. ne l’entendra pas de cette oreille.
L’actrice qui interprète Agnès (une jeune femme découvrant les choses de la vie si je peux dire) est Jennifer Jason Leigh. Elle retrouvera Rudger Hauer 1 an plus tard dans HITCHER. C’est un rôle assez dur (jouer nue). A l’époque elle avait 23 ans. L’autre acteur est Tom Burlison qui interprète l’érudit Steven qui tombera amoureux d’Agnès.

le générique 


Bon après les présentations je vais parler du film et des thèmes de ses films

L’un des problèmes de Paul Verhoeven sont ces créanciers et surtout Orion qui lui imposera de modifier l’histoire pour en faire un trio (c’est pour ça que j’ai parlé que des 3 acteurs principaux). En fait Hawkwood et Martin était 2 vieux amis qui deviendront rivaux. Le studio voulait rajouter une histoire d’amour. Le réalisateur regrettera ce choix.. « L’échec de La chair et le sang m’a appris une leçon : ne jamais faire de concessions sur l’intrigue principale ».

Le film

Le film commence sur un générique avec une musique douce. Les lettres sont en rouge sur un fond noir. Juste après la musique se soulève et le fond rouge devient une croix qui se retrouve au milieu de Flesh et Blood. Une belle transition.

Le 1er plan du film (et le dernier) s’ouvre sur un brouillard qui sera en fait de la fumée. La fumée est l’image des relations entre la terre et le ciel, elle élève vers Dieu la prière et l’hommage (rigolez pas j’ai trouvé cette phrase dans un bouquin des symboles), c’est peut-être un signe d’incertitude et d’ambiguïté (le gris est le mélange du blanc et du noir). Le plan se poursuit et on aperçoit l’indication de l’époque et du lieu « Western Europe 1501 ». Une précision importante parce qu’on perd tout repère géographique. Le cinéaste voulait sans doute dénoncer les guerres entre seigneurs qui se déroulaient en Europe Occidentale. La caméra recule et on aperçoit un château avec des troupes en mouvement qui pataugent devant ce qui ressemble à un siège ou à un assaut de reconquête comme on l’apprendra plus tard (ce plan rappelle le débarquement sur les plages de Normandie un peu comme Omaha Beach dans Le jour le plus long). La caméra descend et on aperçoit une croix qui est tenu par le Cardinal (attention c’est un surnom). Ce dernier bénira des soldats en leur donnant l’ostie. Les soldats mercenaires seront tentés par la bière offerte par Céline. Ce qui rendra le Cardinal furieux puisqu’il surnommera cet alcool « la pisse païenne ». Il veut être soucieux de dire à ses fidèles de se communier pour éviter de brûler en enfer.
Martin, quant à lui n’étant pas dupe sur la religion (il n’est pas croyant, il engloutira un ostie et la bière).

Au moment du pillage le seigneur Arnolfini motivera ses troupes grâce à l’appât du gain en promettant aux mercenaires de piller les maisons pendant 24 heures.

Dans ces premières minutes du film on apprend que le groupe de mercenaires comporte un cardinal, une putain , Céline la femme enceinte, un enfant , etc… Dans ce même groupe il y a deux homosexuels ce qui ne semble pas dérangé les autres. (osé pour un film historique, non ?). Mais c’est ici qu’on apprend les vraies intentions des personnages. Le seigneur Arnolfini empêchera son fils Steven de se battre en lui disant :
- « Steven reste ici avec Père George ».
- « Pourquoi ? »
- « Seuls les idiots se battent ».
Dans ces propos on comprend que Steven a envie de voir à quoi ressemble le combat (il le dira plus tard à Martin). Il a étudié et se sert de ses connaissances en science pour faire remporter la victoire (il y a peut-être un parallèle avec les bombes atomiques ou les dernières armes de guerre, mais des tests sont toujours nécessaires pour que son utilisation soit validé. Malheureusement pour Steven son invention se retournera contre lui. Ce qui prouve qu’il n’en avait pas le contrôle (il aurait du la breveter, lol).

une bonne motivation 


Dans la suite du film, la religion ne sera épargnée avec le Cardinal (annonciateur de Signes qui commence par le nœud coulant en feu : signe du destin une mort dans d’horribles souffrances). Lors de la découverte de Saint-Martin, le leader Martin se servira de la statue pour contrôler ses troupes. Le viol d’Agnès sera commis sous les yeux du Cardinal.
Lors de leur rencontre à côté de pendus Agnès demandera à Steven de manger une mandragore. Dans cette scène les superstitions et la science s’opposent.

Agnès : une personnalité complexe

Difficile de saisir les motivations d’Agnès. Est-elle vraiment amoureuse de son violeur et de son « dépuceleur » ? Je pense qu’en fait elle est toujours amoureuse de Steven autant que de Martin. Mais les 2 hommes lui demanderont de faire un choix.
Elle semble accepter la découvert de la sexualité en se servant de son corps pour séduire Martin et se protéger des autres mercenaires. Marin n’est pas dupe, il le verra.

- « Tu n’es qu’une petite hypocrite ».
- « Pourquoi » ?
- « Tu as un visage innocent mais des pieds coquins ».
- « Ce n’est pas un pêché si personne ne voit ».



La peste


Une des nombreuse scènes dures sera l’arrivée de la peste bubonique (une paranoïa et un peur s’installera chez les mercenaires) dont il est clair ici que c’est l’homme responsable ; Lorsque Hawkwood sera contaminé la science et la religion s’opposeront encore. Steven s’opposera aux méthodes du Père Georges en proposant d’autres solutions pour lui ouvrir l’esprit. Il semble vouloir dire que l’Europe n’est pas le centre du monde et que nous pouvons apprendre beaucoup de nos voisins. Il ne faut pas être ignorant.

- « Le saigner ne sert à rien ».
- « C’est une pratique du temps de romains. Cette méthode a fait ses preuves ».
- « Les cimetières sont remplis de méthodes qui ont fait leur preuve. Pourquoi ne pas essayer autre chose ? Selon des textes arabes il faut percer les bubons ».
- « Aucun charabia arabe ne me dira comment soigner mes malades ».
- « Espèce d’idiot vieux jeu » !
- Hawkwood : « Fais ce qu’il dit ».
- « Les païens n’ont rien à m’apprendre. Percer les bubons n’est pas chrétien ».


Il y a des foules de thèmes dans ce film : la cruauté, la vengeance, le racisme, l’homosexualité, la cupidité, les bébés morts-nés, les mariages forcés, la trahison , l’ignorance, la religion… Tous ces thèmes parcourent le film avec pour chacun soit le sexe ou la violence. L’homme n’est ni bon, ni mauvais. ça fait cliché de dire cela mais nous avons tous notre part d’ombre.

l'image finale 



Le réalisateur dira sur LA CHAIR ET LE SANG :

« Gerard Soeteman, mon scénariste pensait que le Mal avait gagné. Moi je pensais que c’était le bine. Il m’a dit que les deux avaient peut-être gagné, comme dans la dernière scène du Bal des Vampires de Roman Polanski, ou les deux protagonistes s’enfuient en charrette en emportant un morceau du diable. »

J’avoue j’ai beaucoup regardé les films de Paul Verhoeven période USA. Des films comme ROBOCOP, TOTAL RECALL et STARSHIP TROOPERS m’attirait par leur violence assez dure. Je pense que maintenant j’arrive à mieux comprendre ces films (le 2nd degré). Prochaine mission découvrir les films de sa période hollandaise.
J’ai découvert assez tard LA CHAIR ET LE SANG (l’année dernière sur M6).
Le point de vue du réalisateur est de nous monter les choses qu’on ne veut pas voir, que la réalité est comme ça.

Seul défaut du DVD pas de commentaire audio, pas de documentaire. Merci MGM (comme pour TO LIVE AND DIE IN LA et BRING ME THE HEAD OF ALFREDO GARCIA).

Je pense que après la deuxième vision (Tib tu avais raison) ce film montre toutes ces qualités visuelles et un très bon scénario. Paul Verhoeven est un artiste.

Bon là je vais me prendre une aspirine. C’est ma tournée ?



Sources : Paul Verhoeven aux éditions Taschen
IMDB
Les bouquins d’histoire du lycée
Dictionnaire des symboles chez Robert Laffont
Ecran Large pour les photo


Trailer

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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 14:32



Peu après la sortie de l’ILE AUX PIRATES sort en 1996 un film génial THE LONG KISS GOODNIGHT. Un film d’action, d’espionnage et un thriller. Mais ce n’est pas un quelconque film d’action qui passe sur M6, le scénario dont l’auteur est mon idole (hein Mr Park) comporte des répliques biens senties mais une étude profonde sur des personnages remontant la pente.

Résumé

Samantha Caine (Geena Davis) est une institutrice d’une petite ville du New Jersey. Amnésique depuis 8 ans, elle tente de retrouver son passé avec plus ou moins de volonté en engageant des détectives au rabais. L’un d’eux se nomme Mitch Hennessy (Samuel L. Jackson) : un ancien flic magouilleur qui va l’aider à retrouver son passé. Les 2 personnes s’apercevront que Samantha Caine fut auparavant la redoutable Charlene Elisabeth Baltimore tueuse d’élite au service du gouvernement.

La génèse

L’échec commercial de L’ILE AUX PIRATES a failli mettre un terme à la carrière de Renny Harlin. Même THE LONG KISS GOODNIGHT ne fût pas un success comme DIE HARD 2 ou CLLIFHANGHER. Mais le finlandais a de la hargne. Pour son prochain film il reçoit le script d’un scénariste nommé Shane Black (mon idole ?). Une personne assez connue pour avoir rédigé les scénarios de L’ARME FATALE, LE DERNIER SAMARITAIN, une partie de LAST ACTION HERO et réecrit les répliques du vagin (mais pas que ça) dans PREDATOR. Voyant le potentiel énorme du scénario Renny Harlin achète ce dernier pour 2 millions de dollars. Il décidera de le produire par le biais de sa société de production Forge Films mais aussi avec Stephanie Austin et Shane Black. Ce qui lui garantit une certaine indépendance et un contrôle de son film.
Budget estimé 65 millions de dollars. La prod décidera de tourner en majorité au Canada.

Samantha ou Charlene ?

La force de ce film est d’offrir un rôle de femme tourmentée par son présent (l’amnésie) et son passé (agent secret) ce qui peut paraître difficile d’envisager un avenir. Lors du repas de Noêl on apprend que Samantha Caine s’interroge sur son passé (qui attend l’opportunité pour réapparaître) mais ne cherche pas à le retrouver. La femme qu’elle était avant elle lui dit au revoir à jamais.
Le retour de son passé reviendra après un accident de voiture. Lors de cet accident les démons du passé ressurgiront quand elle achèvera le cerf qu’elle a percuté. Ce passé très chargé apparaîtra lors de flashs après l’accident, puis en rêve quand elle est à l’hôpital et puis en gestes (la découpe des légumes). Lors de ces scènes de rêve Samantha se retrouvera près du précipice ou Charlene perdit connaissance. Elle fera face à un miroir ou on verra Charlene lui demandant de réapparaître. Le miroir symbole de la vérité renvoie à la personnalité passé de la jeune femme. Chose qu’elle ne souhaitait pas revivre. Au point qu’on pourrait considérer Charlene comme son côté obscur. Elle fume, boit, jure, est blonde, s’habille de façon plus sexy, sait se battre mais surtout semble très imbu de sa personne.
La dualité de ces 2 personnalités est un autre des points forts de ce film. On voit aussi que Samantha a toujours ses problèmes de mémoire. Quand elle affronte Jack le borgne « un truc de chef » elle se défend difficilement puis l’achève tout tranquillement avec un regard bien noir face à son mari éberlué.
Il faut noter aussi que Charlene réapparaît sous forme de résurrection (le christ ?) au moment de la torture sous-marine. Juste avant elle chargera un fusil sans s’en rendre compte jusqu'à ce qu’elle se retrouve face au miroir ou son double l’étrangle. Mais est-ce de la schizophrénie ? Je ne pense pas.

A la résurrection de Charlene cette dernière retournera chez elle afin de récupérer le collier. En entendant une musique de noël elle verra sa fille Caitlin. Ce plan montre bien que Charlene qui auparavant ne souhaitait pas Caitlin lui fait douter. Peu après elle se mettra à la recherche de sa fille et de son sauvetage. A la fin du film on peut penser que les 2 personnalités de la femme ne font plus qu’un (voir la couleur des cheveux blond et long). La jeune femme est en paix avec elle-même. Une mission salvatrice.

 

 

Mich l’anti-héros

La description qu’a donné Shane Black sur le rôle de Samuel L. Jackson paraît proche des persos de Martin Riggs dans L’ARME FATALE ou Joseph Hallenbeck dans LE DERNIER SAMARITAIN. Un personnage n’ayant pas d’estime pour lui ni pour son entourage. Bien que le personnage de Mithc ait des aspects un peu + positifs que ses collègues Blackiens. Il s’est fait prendre pour avoir voler des bons au trésor dans son comissariat, a fait de la prison et magouille ses enquêtes peu intéressantes (le mari qui trompe sa femme) en recrutant des clochards. Son fils mais surtout sa femme on du mal à lui pardonner ses erreurs du passé. Mitch le dira il a tout merdé dans sa vie. L’affaire de Samantha Caine sera l’ occasion pour lui d’avoir une deuxième chance. Un pardon accordé (tiens ne serait-ce pas un action religieuse ?). Il pourra retrouver sa famille en passant pour le héros de l’histoire.

Un buddy movie

Dans la tradition du buddy movie AU REVOIR A JAMAIS montre une entraide des 2 persos principaux. Mitch prenant les choses en main dés le début. Puis la personnalité de Charlie apparaissant par sursaut qui veut prendre les choses en main (saut de l’immeuble, « miss daisy et son chauffeur »). Elle ferait presque cavalier seul. Mitch de son côté rappelle à Charlene l’existence de sa fille et de la personnalité sympa de l’institutrice, ce qui la remettra dans le droit chemin si on peut dire. Donc 2 personnalités disctinctes.

Action ?

Un buddy movie sans scène d’action c’est comme un week end sans gonzesses (de quel film est tiré cette réplique ?). Aidé du coordinateur des cascades Steve M Davison ce film enchaîne des séquences spectaculaires (saut de l’immeuble, combats corps à corps, gunfights, cascades auto, explosions). Toujours dans son style Renny Harlin privilégie les ralentis et les angles différents. Ajoutée à un score d’Alan Silvestri très percutant et le résultat est d’une efficacité. La violence est assez visuel (vision réaliste).

 

 

La cool attitude

AU REVOIR A JAMAIS comporte des morceaux bien savoureux pour l’amateur de musique. Chaque extrait choisie pour refléter la personnalité du personnage. L’ambivalence de Samantha / Charlene (le générique du début est bien fait avec la femme écrivant ses prénoms Samantha avec une image en couleur et Charlene et infrarouge signe d’un passé attendant d’être mis à jour). Le perso Timothy joué par Greg Bierko très froid et puis Mich avec
- Stubborn kind of fellow de Marvin Gaye
- Mannish Boy de Muddy Waters (que le perso chantonne à cause de ses problèmes de mémoire)
- Many rivers to cross de Jimmy Cliff
- I'd really love to see you tonight de England Dan et John Ford Coley
- Lady Marmelade de La Belle

Samantha
- She’s not there de Santana
- Woman de Neneh Cherry

Les répliques (VF)

- « Tu veux peut-être que j’engage des acteurs, c’est ça ? Eux ils sont pas chers, ils font ça pour bouffer. »
- « Et quand ils gerbent dans les coins, c’est pour nous rembourser ? »

- « Si ça peut vous consoler, vous êtes drôlement mieux foutu.
- « Ah oui ? »
- « Oui. A part les nichons. »

Extrait du sitcom dans le Dutch Motel

- « Ah oui. On voit bien que vous n’avez pas de chatte, vous diriez pas ça. »
- « Pourquoi est-ce que j’aurais une chatte puisque j’ai une gonzesse ? »

- « Et merde. Roo ce que ça me fait chier d’attendre. »
- « Excusez-moi. Euh, ça vous arrive souvent de jurer de cette manière ? »
- « Je… Pourquoi vous êtes mormon ? »
- « Oui ch’uis mormon. C’est pour ça que je fume 3 paquets de clope et que j’avale de la vodka à volonté. »

- « Tadadatadam… Je vais aller me secouer le colosse »

 

 

La collector
(dans la chambre d’hôtel à Atlantic City avec Lady Marmelade en fond musical). Charlene retire le pansement de Mitch.

- « Ca va Mitch ? Tu es réveillé ? Ca saigne. Attends regarde ça. »
Elle ouvre son peignoir et lui enlève son pansement.
- « Putain ça fait un mal de chien. »
- « Je sais. C’est pour ça que j’ai fais diversion. C’est la même chose quand on défleure une vierge. »
- « Quoi ? Une vie… ? une quoi ? »
- « J’ai lu ça dans un super bouquin. Il faut mordre 1 oreille. Ça leur fait oublier la douleur. T’as jamais essayé ?
- « Non, non je leur colle 1 pain et je leur chante une berceuse. Mais enfin qui es-tu ? »
- « Je suis Charlie l’espionne. Ravie de te connaître. 1 verre ? »
- « Ouais. »

Pour finir je dirais qu’AU REVOIR A JAMAIS est un thriller d’action particulièrement jouissif, un scénar qui tient la route et des acteurs qui s’investissent. Même si ce tournage a été difficile (conditions climatiques, coordination des cascades) le résultat est spectaculaire. Un excellent film que certains considèrent comme le meilleur de R. Harlin.

Pour clore ce dossier je vais dire que les 2 rôles d’action woman Morgan Adams et Samantha Caine / Charlene Baltimore sont à inscrire dans le panthéon d’autres rôles marquants de femme forte au cinéma voir de maman forte : TERMINATOR 1, T2, ALIEN, ALIENS, KILL BILL. On n’en était qu’au début des films avec dans le rôle du héros une femme mais maintenant le public semble avoir accepté cette évolution. Des films presque féministes, non ?

Merci de votre lecture et sorry pour les oublis.


Sources

Commentaire audio de Renny Harlin sur L'ILE AUX PIRATES

Mad Movies interview carrière R. Harlin Juillet-Août 2005


Trailer

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 14:23



Ces 2 films réalisés par Renny Harlin avec en vedette Geena Davis ont fait des flop au box-office. Ce qui est bien dommage puisqu’ils renouvellent et modernisent 2 genres : le film de pirates et le film d’action. Sortis respectivement en 1995 et 1996 ces 2 films ont acquis une certaine réputation. CUTTROAT ISLAND est un film de pirates avec une chasse au trésor dont on retrouve des similitudes avec PIRATES DES CARAIBES, le fantastique en moins (si on voit large). Mais c’est aussi un flop financier qui suit en 2nde position le longuet mais beau LA PORTE DU PARADIS. La conséquence comme pour United Artists fut la faillite. Mais l’échec au box-office de L’ILE AUX PIRATES est une des raisons de la fermeture du regretté studio CAROLCO PICTURES.
De son côté, AU REVOIR A JAMAIS semblait en avance sur son temps. Scénarisé par Shane Black l’homme aux répliques mordantes et aux persos loosers qui remontent la pente, ce film raconte l’histoire d’une tranquille mère de famille amnésique qui fût une redoutable espionne. Néanmoins les producteurs redonneront une chance malgré les échecs financiers mais pas artistiques de ces 2 films. Il faudra attendre 4 années pour son prochain film. En 2000 donc, Renny Harlin réalisa le sympa PEUR BLEUE puis DRIVEN, MINDHUNTERS (pas vu) et L’EXORCISTE, AU COMMENCEMENT (pas vu).

2 films sinon rien

CUTTHROAT ISLAND et THE LONG KISS GOODNIGHT furent des échecs financiers aux USA. Très affecté par l’échec de son film de pirates (il était aussi producteur), Renny Harlin aura du mal à remonter la pente. Mais ces 2 films que j’ai découvert récemment méritent d’être reconsidérés parce que ce sont des films bourrés d’actions avec en perso principale une héroine. Des films bien funs mais qui diffèrent dans leur thématique. CUTTHROAT ISLAND est plus un film d’aventure familial (matez le nom de la collection du DVD français) et THE LONG KISS GOODNIGHT est un film d’action bourrin mais intelligent et sensible. Le point commun de ces 2 film est d’avoir en personnage principal une héroine.

Ces échecs sont fort dommageables pour ce réal finlandais qui a commencé par réaliser dans son pays natal. Cette expérience lui sera forte utile lorsqu’on lui donnera sa chance de filmer aux USA et dans des lieux peu communs (montagne, eau, neige, route). Son premier film FRONTIERE INTERDITE lui permis « d’accéder à l’empire hollywoodien ». Heureusement il sera repéré par Irwin Yablans le producteur d’Halloween. Ce dernier lui proposera de tourner PRISON (pas vu). Puis il tournera pour la New Line le 4ème volet du croquemitaine d’Elm Street dossier de Tibby
. Le film sera un succès. Cette réussite financière permettra à Renny Harlin de réaliser des films à plus gros budgets (et quels films !). Il tournera le second volet de DIE HARD : 58 MINUTES POUR VIVRE en 1990, puis en 1993 CLIFFANGHER (vertigineux ce film, non ?). A noter un autre film tourné en 1990 LES AVENTURE DE FORD FAIRLANE (pas vu aussi). DIE HARD 2 et CLIFFANGHER seront d’énormes succès permettant au réalisateur de s’attaquer à un projet plus personnel: L’ILE AUX PIRATES.

L’ILE AUX PIRATES

Renny Harlin se marie avec Geena Davis en 1993, ils resteront ensemble jusqu’en 1998. C’est pendant leur mariage qu’ils créeront ensemble la société de production Forbes. En pleine confiance et sûr de lui R. Harlin s’attaque à son projet de film de pirates. Admirateur des films d’Errol Flyn des 30’s et 40’s et des livres comme L’ILE AU TRESOR il entame la préproduction grâce à l’appui financier de son producteur comblé Mario Kassar(CLIFFANGHER). La période le film peut commencer à être tourné C’est cette même année que sortit CLIFFANGHER au succés que l’on connaît. Carolco ayant confiance en R. Harlin. Ils lui laisseront carte blanche pour L’ILE AUX PIRATES.

Résumé

Morgan Adams, flibustière de son état, est aussi intrépide que séduisante. Après l'assassinat de son père, le redouté pirate Harry le Noir, Morgan hérite du bateau paternel et du tiers de la carte d'un fabuleux trésor. Les deux autres morceaux sont détenus par ses oncles, pirates eux aussi, dont l'un, Dawg, n'est autre que le meurtrier de son père.

 

 

Hissez les voiles

1 an de pré production sera nécessaire à l’équipe afin de tourner ce film épique. Mais de nombreux déboires auront lieux avant et pendant le tournage. Tout d’abord un scénario réécrit sans cesse, un casting et une équipe technique modifié à la dernière minute. De plus renouveler le film de pirates au milieu des 90’s ne jouait en faveur du réalisateur. Qu’importe le film se fera quoiqu’il arrive.
Pour conserver une touche authentique les équipes techniques du département artistique construiront en tout 3 bateaux de pirates de taille normale. Les scènes de haute mer et celle de l’accostage dans l’île au trésor seront tournées en Thaïlande. Les scènes de bateau intérieur et de bataille seront tournées à Malte : lieu de tournage réputé pour ces water tanks, son architecture semblable à celle du 17ème siècle aux Caraïbes. En fait les 2 bateaux construits à Malte serviront pour la bataille finale. Celui construit à Djakarta servira pour les scènes de navigation. Mais là ou la prod. a été maligne c’est que ce bateau est le même. Il suffisait juste de changer l’avant du navire pour conserver cette illusion. Pour les plans larges on rajoutait numériquement un bateau.
Après la construction des bateaux et le choix des lieux de tournage il est temps de s’occuper des acteurs avec leurs costumes et surtout leur entraînement. C’est ainsi que les principaux personnages s’entraîneront au combat à l’épée, feront de ma musculation… dans le but de faire le maximum de cascades eux-mêmes (une authenticité qui fait la touche R. Harlin dans presque tous ces films).
Les décors ou évolueront les acteurs seront de toute beauté et l’immersion dans ce monde est réussie. C’est bien simple il vous suffit de regarder ces décors pour vous apercevoir de leur beauté. 2 de ces décors sont connus du public : la prison est la même que celle de MIDNIGHT EXPRESS et la plage de l’île ou se cache le trésor est celle du film THE BEACH de Danny Boyle.

Le casting

On ne peut pas dire le contraire. Du côté de l’héroïne et du héros (un buddy movie qui se transforme en love story), ce sont les persos secondaires véritables tronches (merci le maquillage) sont certains sont des habitués des films de R. Harlin
Rex Linn interprète le second Mr Blair. Il était présent dans le rôle de Travers dans CLIFFHANGHER et il aura un petit rôle dans AU REVOIR A JAMAIS. Néamoins son look est réussi dans L’ILE AUX PIRATES. Puis on retrouve le british Patrick Malahide dans le rôle du gouverneur Ainsee. Il jouera le chef des services secrets Perkins dans AU REVOIR A JAMAIS. Les autres seconds rôles sont Glasspoole le second de Morgan Adams joué par Stan Shaw, puis Dawg Brown joué par l’acteur de théâtre Frank Langella (une excellente interprétation de ce pirates cruel) et son second (génial aussi) Snelgrave joué par Paul Dillon (le barman du Lou’s Tavern dans FIGHT CLUB).
A noter aussi Bowen le mousse interprété par le jeunot à l’époque Christopher Materson (devinez dans quelle série il joue ?).

 

 

Quant à nos 2 héros formant un couple plutôt réussi on retrouve Geena Davis qu’on ne présente plus (si il faut ?) et Matthew Modine dont la ressemblance avec Errol Flyn n’est certainement pas du au hasard (un hommage volontaire du réal)

A l’abordage

C’est pendant le tournage que Renny Harlin rencontrera le plus de difficultés. Conscient que ce film est peut être le plus important de sa carrière il mettra le paquet dans les cascades, les explosions, combats à l’épée et gunfights. J’avoue que ces films ont tjs été spectaculaires et tripants à la fois. Néanmoins il arrivera quelques déboires. Tout d’abord le directeur de la photographie qui se casse une jambe l’empêchant de terminer le film et de poursuivre sur le suivant BROKEN ARROW. Partie remise On trouve un autre directeur de la photographie. Puis des conditions de tournage éprouvantes pour les acteurs (nombreuses cascades pour les 2 vedettes, chaleur). Le bon point c’est qu’il n’y eut pas d’accidents grave ou presque. Dans une scène ou des mutins sont jetés dans l’océan les cascadeurs pourtant bon nageurs on faillis se noyer à cause des leur bottes en cuir.
Pour la scènes de jungle dans la nuit (matez le PREDATOR de J. Mc Tiernan) et la difficulté de filmer l’équipe aura recours à un subterfuge filmer « jour de nuit » autrement dit on filme en plein jour sous le soleil et on laisse une partie de la lumière traversé le plateau pour faire croire que c’est la lune qui éclaire. Le résultat est bluffant.

 

 

Tout comme les scènes d’action coordonnés par le non moins célèbre Vic Amstrong.
excellent dossier de Meea

Les frères de la côte

Il serait difficile de ne pas voir des points communs avec le PIRATES DES CARAIBES de Gore Verbinski. Le deuxième ayant un côté fantastique, le premier joue un jeu + authentique. En fait l’ILE AUX PIRATES possède tous les repères propres à l’univers de pirates : l’évasion de la ville, le singe, la recherche du trésor, les trahisons et mutineries, les batailles navale, la tempête, Port Royal en Jamaique, les soldats britanniques, le rhum, l’humour
Bref tous ces codes usées jusqu'à la moelle que tout le monde reconnaît. Un pirate sans bandeau ou jambe de bois ça le fait moyen, non ?
Mais passons le film de Renny Harlin possède de nombreuses qualités : celui d’offrir un divertissement très réussi pour un public d’abord jeune. L’avantage provient des scènes d’action très réussis aussi bien dans les combats à l’épée que les gunfights rappelant par moment que le film ne se prend pas au sérieux (voir l’attaque de la taverne). Il y aussi la touche Renny Harlin offrant de merveilleux ralentis assez peckinpahiens. Mais ce n’est pas tout le film est réussi dans l’utilisation des décors (poursuite en cariole pleine de rebondissements dans Port Royal, les combats dans Spittefield Harbour, la jungle).

http://dvdrama.com/upload/Oreo33-cutthroat_004.jpg
Je pourrais parler longtemps des points forts du film mais il y en au qui fait la force principale du film. L’héroïne Morgan Adams interprété par Geena Davis musclé devant s’imposer dans un milieu masculin et les clichés des spectateurs pensant à tort qu’il n’y avait pas de femme pirate. Et autant dire que Renny en a fait bavait à Geena dans son rôle d’action wowan.

 

 

Au final L’ILE AUX PIRATES mérite d’être réhabilité. Il n’est pas mauvais et je peux vous dire que les amoureux des aventures et de lieux exotiques ne regarderont plus La carte aux trésors ou Koh Lanta (bien naze la vanne, non ?). A noter un budget de 92 millions de dollars pour 11 millions de recettes sur le territoire US et retiré une semaine après sa sortie cinéma. La musique est diablement efficace et puissant rajoutant au côté épique du film. Regardez la BA d’époque les accords accompagnant les détonations et explosions. En espérant vous avoir donné envie de (re)découvrir ce film qui n’est pas un navet, ma critique n’est pas très argumenté et je m’en excuse.

Il y a aussi un caméo de Renny Harlin en pirate se faisant embrocher et puis une touche finlandaise avec le drapeau une trademark de ses nombreux films US.

 

 

P.S. Cet article vise à profiter de la sortie du dvd de PIRATES de R. Polanski.

Trailer

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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 15:32


Le film de Gillo Pontercorvo décrit la bataille d’Alger qui opposa les parachutistes français de la 10ème D P et les forces du FLN. Ce film raconte l’une des batailles de la guerre d’Algérie.

Outre son réalisme proche du documentaire ou de reportage d’époque ce film est devenu un classique qui inspira plusieurs cinéastes dont Stanley Kubrick et surtout Paul Grengrass et Paul Travis pour « Bloody Sunday » et « Omagh ». "La Bataille d'Alger" est aussi un film qui possède l'une des meilleures reconstitutions.

Résumé pris sur la jaquette du DVD:
"Début 1957, la 10ème division parachutiste du général Massu se vit confier la mission de s'installer dans Alger et de mettre fin par tous les moyens au terrorisme urbain.

"Tenus de se substituer à la police, les paras livrèrent ce qu'on allait appeler "la bataiile d'Alger". Affranchis des règlements, ils démantelèrent en quelques mois tous les réseaux, rendant la paix à Alger.
Pour obtenir si vite un tel résultat, ils durent parfois se salir les mains. d'ou la campagne contre la torture qui allit ecorter leur victoire."

La genèse

Gillo Pontercorvo et son scénariste Franco Solinas s’étaient intéressés à l’époque à la guerre d’Algérie. Ils eurent envie de faire un film de cette bataille s’intitulant « Paras ». C’est en se renseignant pendant de long mois en interrogeant les algériens et les anciens paras que les 2 hommes feront la connaissance de Saadi Yacef : ancien leader du FLN à Alger et auteur du livre « Mémoire de la Bataille d’Alger ». C’est grâce à cette rencontre des 3 hommes que le film se montera. Il faut signaler que Saadi Yacef a monté la première société de production algérienne après la guerre « Casbah Films » (co-productrice fu film avec Igor Film-Rome)
Grâce au soutien de Yacef Saadi et de la population algérienne le film sera tournée sur les lieux de la bataille. Nous sommes en 1965. L’énorme phase de recherche (environ 1 an) permettra de finaliser le scénario en 2 mois.

La pré-production

Le scénario terminé il faut maintenant s’occuper du casting. Saadi Yacef interviendra pour aider à recruter les comédiens. L’idée de Gillo Pontercorvo était de recruter des personnes avec un visage cinégénique et proche du personnage qu’ils interprétaient. Ainsi il n’y aura qu’un acteur professionnel Jean Martin (il a signé le manifeste des 121 s’opposant à la Guerre d’Algérie) qui interprète le Colonel des paras Mathieu. Saadi Yacef interprète son propre rôle. Les autres comédiens sont des inconnus : Brahim Haggiag est Ali La pointe (regarder son regard), Samia Kerbash est Fathia, Fusia El Kader est Hassiba…
Grâce aux connaissance de Saadi Yacef le casting se déroulera en peu de temps (4 jours)
C’est le contraire qui se produira pour la photographie. Le réalisateur dira « Nous avons mis 1 mois et 5 jours pour trouver le genre de photos à utiliser.

Le film

Dans le but de filmer son film comme un reportage Gillo Pontecorvo utilisera la caméra à l'épaule mais surtout incrustera sur l’écran des titres en blanc ou figurent les dates, les lieux comme un documentaire d’époque. Le parti pris sera de montrer la souffrance morale des algériens qui étaient considérés à l’époque comme des sujets français et non comme des citoyens français.
Mais la réussite de « La Bataille d’Alger est d’avoir su retranscrire la tragédie notamment grâce à la musique élaboré par le réalisateur et composée par Ennio Morriconne.
Il en résulte des scènes poignantes, tristes et dures (les explosions, les scènes de torture).
La première scène du début montre un algérien qui a été torturé par les militaires français. Epuisé et mort de peur l’homme ne peut se tenir debout ou presque. Le colonel Mathieu arrive, lui relève la tête et lui dit :
« Allons du cran, c’est fini. Il ne peut plus rien t’arriver. Un petit effort. Est-ce que tu peux te tenir debout ? Lâchez-le ».
Tiens, met-ça (un uniforme de paras). L’algérien le regarde. « ça t’ira très bien »
Maintenant on va aller à la Casbah et ils ne pourront pas te reconnaître. Tu as compris ? Tu vas nous indiquer l’endroit ou se trouve Ali La Pointe. Après tu seras libre. Donnez-lui une casquette et habillez-le.
Intégration rigole Laglois.
Gros plan sur l’algérien qui est entouré de soldats. L’homme au regard triste tourne la tête en direction de la caméra. C’est alors qu’il crie Non. Puis après commence le générique avec le tire du film.

Cette scène d’introduction démontre la situation que vivent les algériens l’oppression, l’inégalité face aux européens.
Mais c’est aussi une dénonciation de la torture utilisée par les paras. L’image internationale des pays des droits de l’homme en prend pour son grade.

En fait le film après cette scène d’introduction un flash-back sur les évènements antérieurs à la Bataille D’Alger soit en 1954. Pendant cette année la violence explosera par le meutre de policiers français et des attentats à la bombe. Un de ces attentas sera commis par des « ultras » dont un policier opposé à la politique de Paris (une dénonciation du pouvoir centralisateur). Dans cette scène un commissaire dicte son rapport sur les meurtres des policiers. Accoudé à la fenêtre il tourne le dos à la caméra qui s’avance vers lui comme si on entendait une confession :
« Pour Paris, la solution c’est de quadriller, renforcer les postes de police, boucler les rues, tout ça j’y crois pas. »
En fin de compte après l’explosion des bombes dans le quartier européen et dans la Casbah Gillo Pontercorvo utilisera la même musique tragique pour souligner la mort d’innocents des 2 côtés. Appuyé par une musique qui souligne la tension (la femme qui passe les barrages, le colis déposé) un plan montrera un enfant européen léché une glace dans le bâtiment ou a lieu l’explosion.

La torture

Outre le fait que certains politiques, pieds-noirs, et militaires bannirent ce film en France pour son sujet sensible (l’Algérie était une région française), c’est aussi le problème de la torture qui sera évoqué et « justifiée » par le Colonel Mathieu (pour avoir des résultats et faire baisser le nombre d’attentats que l’on voit sur un tableau) dans la conférence de presse.
« Essayons d’être précis. Le mot torture n’apparaît pas dans nos directives. Nous avons toujours peint les interrogatoires en tant que seule méthode valable pour une action de police contre une organisation terroriste clandestine. Le problème est : le FLN veut nous chasser d’Algérie et nous nous voulons y rester. Or maintenant, il me semble qu’avec même des nuances légères, vous êtes tous daccord que nous devrons y demeurer.
Pour être précis, à mon tour de poser la question. La France doit-elle rester en Algérie ? Si vous répondez encore oui, vous devez en accepter toutes les conséquences nécessaires.

Juste après les actes de torture commencent avec une musique funéraire d’un orgue sous le regard froid et triste d’une femme algérienne (elle a sûrement été violée) mais aussi le regard des militaires assistant à ces scènes. Une scène très dure à suivre

La politique

Le réalisateur a parfaitement retranscris l’opinion politique de l’époque. Le colonel Mathieu au moment de la grêve insurrectionnelle critique l’ONU qu’il juge lointaine et le soutien vacillant comme une toupie de la politique de Paris. On sent même que ce dernier demandera aux journalistes d’appuyer l’armée en favorisant la propagande. On retrouvera des propos quasi-similaires du Général britannique dans « Bloody Sunday » : « La propagande c’est important.
Le film est une lutte contre le colonialisme. On voit deux scènes après l’explosion dans un hippodrome ou un garçon se fait tabasser par des européens le jugeant responsable. Pour eux tous les algériens sont des coupables. Et cet enfant doit « payer » pour les autres.
Une autre scène montrera un mendiant âgé qui se trouve dans les riches quartiers d’Alger se faire insulter et accuser par les français.
Dans cette scène on voit bien la différence du niveau de vie entre les français et les algériens.
Les français sont riches, vivent dans des immeubles avec des terrasses, vivent dans des rues larges et regardent de haut les algériens.

Comme le disait l’historien Benjamin Stora la Casbah est devenu une sorte de ghetto au fur et à mesure de la colonisation. On peut voir aussi l’unité et la détermination des algériens pour obtenir leur indépendance.

Il exprimera la victoire militaire de la Bataille d’Alger mais la défaite politique (6 mois après naîtra la 5ème république)

La musique

Gillo Pontercorvo exprime son regret de ne pas être devenu compositeur. Ce qui n'est pas un inconvénient pour la réalisation. IL sifflera les thèmes propres à chaque camp ou situation (les algériens, les militaires, les morts, le suspense). C'est Ennio Morriconne qui finalisera et la musique.
Une musique qui mériterait des récompenses; vous vous souvenez de l'anecdote du producteur d'"Il était une fois en Amérique" pour la musique ? Pour vous faire une petite idée regarder la BA US de "LA Bataille d'Alger"

Les récompenses

Le film sortira sur les écrans algériens puis peu après sera présenté au Festival de Venise de 1966. Il remportera le lion d’Or et le prix de la critique internationale.
Il sera nominé aux oscars pour la catégorie « Meilleur film étranger », « Meilleur réalisateur » et « Meilleur scénario ». Il obtiendra un grand succès public et critique en dans de nombreux pays.

Une diffusion tardive en France

Le souvenir de cette bataille mais surtout de l’indépendance d’Algérie était un sujet sensible au moment de la sortie française. Le film obtiendra son visa d’exploitation en 1971 mais la polémique relancée par le journal « Aspects de la France », les anciens rapatriés, les anciens militaires freinera sa diffusion dans les quelques salles proposant « La Bataille d’Alger ». Certains propriétaires de salles de cinéma ont été menacés d’attentats à la bombe. Face à cette insécurité les exploitants retireront le film.
En août 2003 le film sera diffusé au Pentagone pour afin de trouver une solution à la guerre en Irak. Janvier 2004 le film ressortira aux USA et ce sera un succès 500 000 $ de recettes. EN mai 2004 il sera présenté au Festival de Cannes dans la collection « Cannes Classics » comme « Au delà de la gloire » version rallongée et « La rage du tigre » (et je m’excuse d’avoir mis ce film en flop 20 sur un forum, j’ai mieux compris quand j’ai vu les bonus et que j’ai revu le film).
Peu de temps après le Festival de Cannes le film sort sur les écrans français (38 ans après sa sortie en 1966).

J’ai découvert ce film lors de sa diffusion sur Arte en novembre 2004. J’avoue je n’ai pas aimé la première fois. J’étais sûrement ignorant sur l’histoire. Et puis je l’ai vu sur une petite TV qui captait mal (l’excuse bidon, lol). Lorsque je l’ai revu hier j’ai mieux apprécié ce film. Un classique mais un film qui relate une histoire de France peu glorieuse, qui donne la parole aux algériens.

Un grand film.

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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 11:26


 

Avec ce film le cinoche britannique prouve encore une fois qu'il en a encore dans le pantalon sans faire dans la prétention.

OUTPOST s'inscrit dans la lignée des films comme THE BUNKER, DOG SOLDIERS et LA TRANCHEE (toutes des productions britanniques) : des films à petit budget mais réalisés avec passion pour un résultat efficace.


Résumé piqué sur devildead


"Dans un pays d’Europe de l’Est, un mystérieux commanditaire engage une équipe de mercenaires pour se rendre dans une zone où de nombreux affrontements armés ont lieu. Après un voyage tranquille, la petite équipe arrive à un vieux bunker laissé à l’abandon depuis de nombreuses années. Mais l’endroit ne va pas tarder à révéler de terribles secrets concernant d’horribles expériences contre nature… "




OUTPOST est le 1er film du cinéaste Steve Barker. Mais le film doit son greenlight non pas au réal mais aux producteurs écossais Arabella Croft et Kieran Parker (mariés 2 enfants) pour faire court. Ayant travaillé pendant plusieurs années dans le ciné; le couple décida de passer un cap supérieur en produisant leur premier long-métrage. Pour cela ils créèrent leur compagnie de production « Black Camel Pictures ». Mais obtenir un financement sur un 1er film qui plus est de genre n'est pas facile même en Grande-Bretagne. Pour cela il faut avoir un scénariste qui puisse signer un script et ainsi vendre ce film; c'est là que K. Parker développera l'histoire avec Rae Brunton qu'il décrit comme PLATOON rencontre SIXIEME SENS. Une fois l'histoire terminée et le scénar quasiment terminé le couple aura une bonne idée pour obtenir le financement du film : le pré-vendre aux marchés des films grâce à des flyers. Une solution tout à fait judicieuse mais insuffisante pour les 2 producteurs qui devront hypothéquer leur maison.


Le tournage débute en janvier 2007 et bien que l'histoire se situe en Europe de l'Est l'équipe tournera dans les environs de Glasgow ainsi que dans une usine de munitions. Et malgré un léger défaut au moment de la rencontre entre DC et Hunt (via un plan montrant un des mercenaires à un comptoir de pub avec des marques de bières et de cidres irlandaises et britanniques) le film se finira dans les temps. Un bon point pour les producteurs qui vont pouvoir souffler puisque Sony Pictures (après la diffusion sur internet destiné aux professionnels en février 2008) se montrera intéresser par le film et l'achètera 1.2 £. La firme décidera d'éditer ce film en DVD pour le marché américain. Une solution certes moins risqué (le film n'est pas un PG 13 ) mais au regard de la qualité visuel et de suspense du film une diffusion ciné aurait été plus pertinente. Fort heureusement le film remporte des critiques élogieuses et un succés commercial. Ce qui permettra au distributeur, plus confiant de diffuser le film au festival de Dumfries puis pour une sortie nationale au Royaume-Uni le 3 mai 2008.






En France le dvd est sorti chez M6 Vidéo le 14 janvier avec le même visuel que l'affiche. Bon accueil critique du film pour les revues Mad Movies et L'Ecran Fantastique.


Oublions le bourrinage jouissif du FPS WOLFENSTEIN ou les affrontements épico-religieux du comic-book SUR LA TERRE COMME AU CIEL (quoique je ne dirais pas non de découvrir une adaptation sur grand écran): le film de S. Barker semble correspondre au schéma film de commando qui passe au film de terreur et fantastique. Un pitch rappelant celui (que j'ai honte de ne pas avoir vu) de LA FORTERESSE NOIRE de Michael Mann qui joue encore les arlésiennes en dvd alors que la plupart des films du cinéaste (producteur et réalisateur) ont été édités en dvd.

Pourtant il semble qu'il y ait eu pas mal de films jouant sur le zombie nazi dans les productions européennes des 30 dernières années. Mais par ignorance et la peur d'être déçu (quoique l'affiche de SHOKING WAVES me fera dire le contraire); je passerais mon chemin (pour le moment !).


La faculté d'OUTPOST de passer du film réaliste à un fantastique n'est pas s'en rappeler le PREDATOR (attention pour 1h12 et 33s !) de John Mc Tiernan : au fur et à mesure que les hommes meurent les survivants comprennent qu'un ennemi supérieur les tue un par un. Mais dans OUTPOST les meurtres semblent plus proches de l'ambiance de LA TRANCHEE; un ennemi invisible apparaissant comme un fantôme avec de la fumée comme le FOG de John Carpenter (que j'ai honte de ne pas avoir encore vu). La différence avec ces films guerriers (pas FOG hein ?) est que le groupe est composé de mercenaires; une profession très critiquée mais nécessaire pour aller dans le no man's land du film.


Le film distille dés le départ une ambiance pesante appuyée par le musique rappelant celle d'Alexandre Desplat sur NID DE GUEPES tout en montrant un groupe hétérogène vis à vis de leur origines (ce sont des anciens commandos ou soldats venant de pays différents) et de leur équipements (uniforme, béret, arme) ce qui permet de bien voir les personnalités de chaque homme sans verser dans le dialogue pompeux.


Ainsi les premiers signes étrangers viennent de la radio de l'opérateur et des écouteurs de chacun qui se met à grésiller (avec un son strident désagréable comme si meute d'aliens approchaient). De plus le chef se doute des intentions (quand les mercenaires investissent le toit du bunker) que le commanditaire n'est pas un géologue. Cet homme mystérieux qui se doute du secret de cet endroit révélera peu à peu son identité mais aussi pourquoi cet endroit est capital pour lui et ses supérieurs. A ce propos son look est réussi : du Richard Burton-like dans QUAND LES AIGLES ATTAQUENT.






Une fois le périmètre du bunker investi, les hommes se mettent à investir le bunker sous-terrain avec leur lampe tel le héros de SILENT HILL dans le jeu vidéo (plus flippant que ça tu meurs). Peu à peu les mercenaires découvrent un survivant, probablement d'un génocide et le fait que ce bunker appartenait aux SS pendant la seconde guerre mondiale. Le développement de l'histoire est bien structuré puisque le groupe décide de rester dans le bunker suite à une fusillade qui a blessé l'opérateur radio.

Par contre la menace monte en crescendo, les zombies apparaissant et disparaissant comme si c'était une hallucination. Une séquence flippante voit l'homme civil enfermé dans la pièce avec la machine ou par derrière il entend le souffle rauque d'un zombie brrr.

L'explication plausible viendra de la découverte de la machine ou Hunt explique aux hommes que la théorie des champs unifiés a été découvert et utilisé par les nazis dans le but de gagner la guerre et de dominer le monde. Comment ? En rendant les soldats immortels et réagissant aux ondulations et aux présences humaines dans le secteur. Signe heureusement que cette machine n'était pas opérationnelle. On finira par apprendre que la présence des soldats dans ce bunker va réveiller les zombies qui vont tuer un par un tous les mercenaires. Des meurtres que les zombies nazis effectuent avec des pioches, en enfonçant des balles dans le crane, au couteau... Enfin les moments bien jouissifs mais effrayants sont les gunfights entre les mercenaires et les zombies qui ne tombent pas sous les balles (cela ne fait que les ralentir). Les hommes comprennent qu'il auraient peu de chances de s'en tirer et que s'enfuir sera inutile.


Les autres qualités du film reposent aussi sur les costumes et les comédiens (crédibles en mercenaires mais aussi pour leur gestes du à un entraînement militaire les rendant réalistes). Les costumes SS de l'officier (sacrément inquiétant) et des soldats est très réussi. A ce sujet il faut souligner le gros boulot sur la réalisation (le fait de ne pas trop montrer le visage des zombies les rend plus inquiétant et fait que par moment dans l'ombre ils peuvent faire penser aux assaillants de l'ASSAUT de John Carpenter. Joli boulot sur l'animé propagandiste et le film amateur tourné pour les expériences pendant la seconde guerre mondiale.

Mais revenons au casting avec un Ray Stevenson en leader charismatique (une vrai gueule vivement le PUNISHER WAR ZONE) ainsi que Michael Smiley (Tyres dans SPACED). Le reste du casting comporte aussi de belles gueules comme Richard Brake. Au passage il faut souligner une VF de qualité avec :


  • Marc Alfos (Russel Crowe dans GLADIATOR, Clancy Brown dans STARSHIP TROOPERS, Graham Greene dans UNE JOURNEE EN ENFER, Sean Pertwee dans DOG SOLDIERS mais surtout le sergent dans les 2 TOY STORY; sans compter sa participation à des jeux vidéos).


  • Hervé Jolly (Alec Baldwin dans A LA POURSUITE D'OCTOBRE ROUGE, THE SHADOW; JCVD dans CHASSE A L'HOMME, TIMECOP)


- Patrick Poivey (euh besoin de références ?)


Répliques (VF)


  • « Pourquoi on n'a plus de signal ? »

  • « Parce que ce truc a été conçu avant que les arbres existent. »


  • « Tu serais intelligent si t'étais pas aussi con. On te l'a jamais dit ?


  • « Ouais ma petite chatte t'as le doigt un peu trop nerveux sur la détente. Faut te calmer. »


  • « Jordan, Mac ! J'ai besoin de vous ! »

  • « C'est 15 jours à tire-voilà qu'il me faudrait. »

  • « C'est vrai qu'on se croirait dans un abattoir. C'est le seul qui respirait encore. »

  • «  Merde ! Vous en savez autant que moi. »

  • « Et qu'est-ce que ça fait de vous ? Une espèce de touriste de merde ? »


  • « On peut dire ce qu'on veut des nazis mais ils avaient du style. »


  • « ça devait faire 48 heures qu'il avait dit. »

  • « T'avais mieux à faire que venir ici ? »


  • « C'est à cause de ces conneries que j'ai quitté les marines. »

  • « T'as trouvé un bon filon ? »

  • « J'ai même pas trouvé un boîte d'allumettes. »


  • « Je parie que si elle était dans ton lit, t'irais pas couché dans la baignoire. »


  • «  C'est une 9 mm à pointe creuse. Ce genre de dragées, ça t'enfonce les poumons dans la colonne vertébrale. Ça te fait un trou suffisamment grand pour sauter dedans. »





  • « Tôt ou tard tu vas parler Gunther. Et c'est à moi que tu vas parler. »


  • « Qu'est-ce qu'il y a ? On dirait que je viens de niquer ta soeur ?

     

  • « Quoi ? Tu crois vraiment à toutes ces conneries, qu'il y aurait soit disant une vie après ? »

  • « Je sais que l'âme d'un homme mérite de reposer en paix. »

  • « On a renoncé à ce droit quand on a commencé à tuer des hommes qui croyaient en des choses... pour de l'argent. »

  • « C'est bien vrai. »

  • « Oui mais pour l'instant j'ai des factures à payer dans le monde terrestre. »


  • « Là, je sens que je vais faire dans mon froc. »


  • « Tu sais quel est le truc qu'ils t'apprennent pas à l'entraînement ? La situation a beau être dramatique, on a toujours le temps de se fumer un joint. »







OUTPOST fait partie de ces films humbles mais efficaces remplissant leur contrat parfaitement comme THE CREEP. C'est un film de suspense avec des couloirs qui réservent quelques séquences de flip. Le succés de ce long-métrage permettra au couple Arabella Croft et Kieran Parker de se faire une réputation dans le milieu. Actuellement ils seraient en projet pour faire une suite intitulé OUTPOST 2 : THE RED ZONE (des zombies de l'armée rouge ?) et un thriller d'action BREATHE. Vivement !




Trailer

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