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11 juin 2008 3 11 /06 /juin /2008 22:49


Ce second volet de la tétralogie du monstre se démarque de 1er volet réalisé par Ridley Scott. James Cameron impose son style dans cette suite différente du 1er sur plusieurs points. Il se démarque par une confrontation plus directe entre les humains et les aliens ; il rajoute aussi plus d’éléments sur les aliens (présence d’une reine). Le 1er est un film effrayant (on a les chocottes) comme le JAWS de S. Spielberg : on sursaute. ALIENS se révèle plus bourrin mais très stressant. Le 1er révélant Ellen Ripley comme une femme forte ne se laissant pas faire. Le 2ème la verra s’imposait en action woman avec un instinct maternelle aussi puissant que son ennemi.

Résumé

Ellen Ripley (Sigourney Weaver) a détruit le vaisseau commercial Nostromo et sa cargaison pour tuer l'Alien. Sa navette de secours est récupérée 57 ans plus tard et Ripley est rapatriée sur une station orbitale. Lorsqu'elle tente d'expliquer ce qui s'est passé un demi-siècle auparavant à bord du Nostromo, personne ne la croit et elle apprend du même coup que la planète LV426 a été colonisée depuis.
Quelques temps plus tard, la colonie ne donne plus de signe d'activité et la Compagnie décide d'envoyer une mission de Marines pour enquêter ; Ripley les accompagne. Arrivés là bas, la colonie semble complètement vide, il n’y a plus aucune trace de vie.

Apprêtez Armes !

ALIEN de R. Scott avait rapporté 60 millions de $ pour un budget de 11 millions. Les producteurs dont Walter Hill et David Giler détenteurs des droits envisagent une suite à ce film. Les 2 hommes occupés sur plusieurs projets de réalisation et de scénario laisseront mûrir quelques années le projet. Finalement ils décident de faire confiance à un jeune qui en a : James Cameron. Ce réal qui a étudié la physique à l’université occupera plusieurs postes comme machiniste et conducteur de camion. Ce passionné de cinéma réalisera son rêve en mettant en scène son premier film XENOGENIS qui sortira en 1978. Pendant le tournage il occupera plusieurs fonctions dont superviseur des effets spéciaux, maquettistes et directeur de la photographie… C’est grâce à ce film qu’il se fera connaître par Roger Corman qui lui financera quelques films dont PIRANHA 2 sorti en 1981.
Cette expérience l’encouragera à écrire TERMINATOR dont il occupe le poste de réalisateur. Mais il faudra attendre 3 ans pour que le film sorte. Le résultat un très bon film d’action, des répliques inoubliables et surtout un méchant indestructible qui confirmera le statut d’Arnold après CONAN LE BARBARE. Ce film qui a rapporté beaucoup d’argent et reçu plusieurs prix permettra aux producteurs de voir que le réal peut faire d’excellents films à petit budget qui peuvent rapporter gros.
Le réal est donc contacté par la Fox qui auparavant avait lu le script de J. Cameron pour RAMBO 2. Belliqueux le réal ? Quoiqu’il en soit il imposera son histoire (co-écrit par D. Giler et W. Hill) et son script. Les producteurs et la Fox imposeront le lieu de tournage : l’Angleterre.

En joue !

Avec un budget confortable 18, 5 millions $, James Cameron entame la pré production du film. Compte tenu de son scénario qui requiert beaucoup d’études pour les décors, les costumes et maquillages, … il contacte Stan Winston avec qui il avait collaboré sur TERMINATOR. Le superviseur des FX commence donc en collaboration avec le production designer Peter Lamont (superbes décors de plusieurs 007) à faire des recherches. Ils s’entourent de directeur artistique, de maquilleurs, de costumiers… Au terme de cette longue phase ces artistes offriront au réal sa vision du script pour un résultat bluffant (le complexe de LV426, les couloirs, les aliens bondissants et agiles, les armes, les uniformes et bien sûr la reine. Les tests assez concluants (surtout pour la reine). Les équipes du Stan Winston Studio envoient leur travaux en Angleterre. C’est là que commenceront els problèmes. Au cour du tournages de nombreux techniciens britanniques devront faire face aux exigences artistiques du réal. Un clash aura lieu pour le directeur de la photographie Dick Bush. Au bout d’un mois de tournage J. Cameron le vira. Il voulut le remplacer par Derek Vanlin ; responsable photo sur ALIEN. Manque de pot ce dernier refusa mais lui conseilla d’engager Adrian Biddle qui réalisa un magnifique travail sur ce film. Autre problème épineux est le personnage de Hicks interprété par Michael Biehn. A l’origine ce devait être James Remar (le Ganz dans 48 HEURES et une gueule) mais en raison de différents artistiques l’acteur fût remplacé par Biehn.
Au niveau casting J. Cameron fit appel à 3 acteurs fidèles : Lance Henricksen, Michael Biehn et Bill Paxton. Il demandera aux acteurs jouant des marines de lire le roman de R. Heinlein Starship Troopers. A ce devoir scolaire s’ajoute un entraînement intensif de 2 semaines auprès d’un responsable des SAS (unité anti-terrorisme britannique) pour un résultat comparable à PLATOON.

 

 

Feu !

James Cameron se différencie de l’angoissant film de R. Scott en privilégiant les scènes d’assaut et de batailles. Le hic de l’histoire était de trouver une bonne raison pour Ripley de retourner sur la planète LV 426 sans paraître balourd.
Il s’explique : « Du point de vue de l’histoire, comment pourrait réagir le public au personnage s’il s’expose de nouveau inutilement au danger, alors que toute personne dotée de bon sens n’y retournerait pas pour affronter cet alien si elle avait le choix. D’une part on lui offre une mission, mais ce n’est pas une raison suffisante. On lui propose aussi de la protéger, ça compte des Marines partiront avec elle. Donc elle se sent relativement en sécurité. Mais, la vraie raison est purgative et psychologique. »
En fait la présentation longue de Ripley permet de bien situer la situation dans laquelle elle se trouve. Seul survivante avec Jonesy le chat, elle a dérivé pendant 57 ans dans l’espace et elle est très marqué par ce qui s’est passé à bord du Nostromo.
« Ainsi Ripley a survécu la première fois mais pas mentalement. Elle est très atteiente psychologiquement. » Ses seuls réconforts sont avec le chat. Ce que décrit bien le film pendant la première heure c’est l’état de Ripley. Elle fait des cauchemars et se réveille en sueur. Une des séquences du cauchemar brillament introduit nous montre Ripley sur un lit d’hôpital peu après son sauvetage. Le réal met en place cette séquence comme si elle était vrai : un alien sort de son ventre. Ce traumatisme provenant de la contamination de Cane dans le 1er film reviendra plus tard dans le film quand la même chose apparaîtra sur une femme colon. La vision de cet alien angoissera Ripley (elle est choquée et nerveuse). Elle demandera à Hicks plus tard de la tuer si jamais elle est contaminée.
La perte des repères de Ripley s’explique aussi par le fait qu’elle a perdu sa fille. N’étant plus mère le personnage dégage une fragilité dans la première partie du film. Heureusement Ripley se reprendra en main quand elle trouvera Newt ; elle fera tout pour la protéger et la sauver. On pourrait même dire que Newt et Ripley sont très proches : elles ont perdu leur famille, font des cauchemars et ne représentent que la seule partie féminine du film. On sent qu’elles ont peur toutes les deux. La peur justement est présenté aussi par le personnage de Newt. J. Cameron introduit la notion des monstres utilisés pour faire peur aux enfants (ce que la mère de Newt lui a raconté mais la fille demande à Ripley si les monstre existent elle lui répond que oui). Puis après l’explosion de la 1ère navette la fille dit à Ripley : « Il faut rentrer parce qu’il sortent la nuit en général ». Cette peur enfantine on l’a tous connu je pense quand on n’osait pas s’endormir dans le noir et qu’on avait peur des bruits mystérieux. Le noir est aussi mis en place lorsque les marines ferment les volets du centre de commande (alors que la planète n’a pas de luminosité) et que les aliens coupent le courant. Enfin pour la relation Newt / Ripley les 2 persos se rapprochent peu à peu : Ripley se faisant appeler Maman à la fin.

Côté Marines on a le droit à un casting réjouissant d’hommes et de femmes belliqueux à l’humour moins foireux que le mien (génial Bill Paxton). De plus chaque marine a une personnalité propre à lui (vêtements et armes) et une fonction précise (opérateur radio, médecin, des tirailleurs, des soldats, un caporal, un sergent, un lieutenant et un androide). Tous semblent avoir un taux de testostérone élevé même Vasquez (garçon manqué) dont Hudson plaisante en lui demandant si on l’a déjà pris pour un homme. Le compositeur James Horner introduira les marines se préparant à l’assaut par un score évoquant les marches militaires.
Le réal se permet aussi un petit parallèle avec la guerre du Vietnam.
« La guerre du Vietnam relevait presque de la science-fiction car c’était la 1ère guerre technologique avancée, contre un ennemi dépourvu de cette technologie. » La navette qui débarque les marines ressemble curieusement à un hélicoptère dans ses mouvements mais surtout pour l’avant du véhicule. De plus les casques et la mission des marines pourrait rappeler certaines du Vietnam (débarquement en hélico dans une zone hostile).

 

 

La découverte et la sécurisation du périmètre est l’un des grands moments du film. Dès qu’ils pénètrent dans le bâtiment les marines s’aperçoivent que le complexe est silencieux. Là il faut dire que ces séquences sont particulièrement réussi au niveau sonore : il n’y aucun bruit hormis les détecteurs de mouvement (plus stressant que çà tu meurs). C’est à la 70ème minute du film que les choses sérieuses vont commencer quand les marines se feront attaquer dans l’antre de la Reine. Les aliens en hibernation sur les murs commencent à bouger et à foncer sur leur proies. Cette attaque est l’un des grands moments du film : très dynamique (plans courts et alternés avec des gros plans et des caméras à l’épaule) et accompagnée par une musique on ne peut plus stressante. Et là ça charcute à mort puisque les aliens sont très nombreux. Même si le réal avoua qu’il n’avait utilisé que 6 aliens par plan l’intensité des fusillades nous donne une impression de grand nombre.
Un autre grand moment très stressant (plus pour la première vision) c’est quand les personnages sont regroupés tel un Alamo dans le laboratoire. Les aliens viennent de couper le courant. La lumière est rouge. Grâce aux détecteurs ils s’aperçoivent que les aliens s’approchent : rien de plus stressant que d’entendre Hudson (Bill Paxton) prononçait 8 m, 7 m, 6 m… Plus le film avance plus Ripley semble prendre les choses en main (salaud de Burke) du moins dans l’autorité. Courageuse et ne voulant pas perdre Newt elle s’arme puissamment pour aller secourir la fillette (superbe transition sonore quand la porte de l’ascenseur s’ouvre et que la musique s’efface pour laisser place à l’alarme)
Les 2 autres moments du film sont la rencontre avec la Reine dans le sous-sol (une découverte faîte en silence : Ripley se retourne et aperçoit la Reine). Une rencontre qui s’achevera par un combat à « mains nues » avec le mythique « ne la touche pas sale pute ».

Au final ALIENS de J. Cameron est un film qui se vit. C’est un film intensif avec beaucoup d’action mais aussi beaucoup de thèmes intéressants notamment sur la féminité (une femme fragile se révélant une combattante redoutable ; ce que l’on voit dans TERMINATOR 1 et 2). Le thème du rêve est quant à lui bien développé (le film commence et finit sur le sommeil de Ripley et aussi la demande de Newt avant qu’elle hiberne « On peut rêver maintenant ? »).
On voit aussi une très belle photographie gris bleutée, noir avec des obscurs puis rouge (y’a pas plus explicite, non ?)
A noter que le film reçut 2 oscars : meilleure bande son et meilleurs effets visuels.

Sources

Interview de J. Cameron (1ère édition sorti en 2000)
http://www.planete-alien.net/
http://www.imdb.com/

Liens

critique du film par Revok

PIRAHAS 2 chroniqué par soundwave

James Cameron by Gabnec

BA

ALIEN revu par l’indispensable Mozinor : hilarant

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11 juin 2008 3 11 /06 /juin /2008 18:56

J’avoue j’étais assez impatient de découvrir ce film de Clint Eastwood. Un film aux répliques bien senties, drôle et bien fun.

Résumé

Le sergent Thomas Highway (Clint Eastwood) est un marine baroudeur qui a combattu pendant la guerre de Corée et celle du Vietnam. Cynique et champion de la répartie il a quelques problèmes avec les autorités. En effet le sergent ne fait plus partie du groupe d’intervention des marines. Avant de partir en retraite il rêve de retrouver ce groupe d’intervention. Son vœu sera exaucé puisqu’il sera chargé de la formation d’une unité de reconnaissance. Malheureusement cette unité comporte des marines qui se la coulent douce. Le sergent va les mettre dans le bain de la guerre et leur inculquer ses valeurs.

Sortie en 1986 LE MAÎTRE DE GUERRE est un film 100 % testostérones. C’est un hommage aux marines. Le cinéaste aidé du scénariste vétéran James Carabatsos (HAMBURGER HILL excellent film sur une des batailles du Vietnam) s’attache plus aux rapports entre les soldats et les officiers. Ici point de critique de l’intervention US. Ce sont les rapports et la transmission des valeurs qui priment. De plus le film se révèle un sacré pamphlet contre la bureaucratie « les marines sont des hommes de terrain. » Une façon de raconter l’histoire non pas par les décideurs mais par les acteurs.
Ce point de vue sera utilisé par plusieurs films traitant de la guerre du Vietnam sortis pendant cette même période : PLATOON, HAMBURGER HILL et FULL METAL JACKET. Mais à l’inverse de ces grands films LE MAÎTRE DE GUERRE ne traite pas de la guerre du Vietnam mais de l’entraînement des marines avant leur intervention sur l’île de Grenade au début des années 80.
Mais le cinéaste et son équipe n’en oublient pas pour autant les conflits passés. Ils souhaitent redorer le blason des marines. Le commandant Powers (l’ennemi de Highway) dit « On a fait 0 1 1 : 0 victoires, 1 match nul et une défaite. » Highway ayant combattu pendant la Corée et le Vietnam souhaite changer la donne et gagner une guerre. Ce sera celle de l’île de Grenade.

Dans le titre VO, HEARTBREAK RIDGE(crève cœur) le sergent Highway le prononce souvent :
- « J’en ferais des crève-cœurs et des marches ou crève mon commandant. »
- « J’ai fais crève-cœur (il le dit à son lieutenant). »
- « Crève-cœur (il le dit à son ami le Sergent-Major Chozoo). »

Le sens de ce mot sera donné par le Sergent Major Chozoo à Stich. Il lui racontera que cette expression fût citée par un des sergents de Chozoo et Highway quand ils n’étaient pas encore officiers. On peut dire que crève cœur est un exploit mais aussi un mode de pensée. Ce qu'on verra à la fin après l'assaut de la colline (situation qu'a vécue le sergent Highway) quand Stitch sourit au sergent et que celui-ci lui répond par un clin-d'oeil.

Tout au long du film baigne cette ambiance moitié ironique (répliques en or qui renverrait Ford Fairlane dans sa chaumière) mais aussi sérieux. Sérieux dans le sens ou C. Eastwood tente d’inculquer par le biais de son personnages les valeurs des marines « ça s’improvise, ça s’adapte et ça domine. » Au fur et à mesure ses hommes qui ne l’aiment pas l’apprécieront des plus en plus et voudront le garder comme sergent. Formé à crève-cœur le sergent leur enseigne l’art du combat dans un environnement réel (« ça c’est le AK47 ») et une discipline de fer (on sera tous pareils avec les t-shirts).
De plus le sergent doit faire face à une nouvelle génération de marines comme le dit son commandant (des gradés formés à l’université et n’ayant jamais combattu)
Côté casting on a droit à des réjouissances : Everret Mc Gill (excellent en commandant pète sec qui souhaite que Highway perde) et puis Mario Van Peebles qui pousse la chansonnette (on dirait Jimmy Hendrix).
Mais bon il faut bien une présence féminime (Marsha Mason). Voulant se réconcilier avec son ex-femme le sergent Highway se met à lire des revues féminimes (hilarant) et tente tant bien que mal de réconquérir sa femme (« tu prendrais pas une bière ? »). De plus ces moments sont toujours accompagnés d’une musique jazzy très douce et calme.

 

Répliques (VF)

- « Les soldats je les gerbe moi ! »
- « Répète ? »
- « Si tu frimes pour bourrer le mou de ce glandu ; pas la peine de faire mousser boule à zéro. »
- « T’as l’air de savoir de quoi tu parles. »
- « Ou tu vas là père la colique ? »
- « Le père la colique te prévient qu’il est un père lacolique fatigué, qu’a des renvois de barbelés, qu’il pisse du napalm et qui te vide un chargeur dans le cul d’une mouche à 200 m. Alors arrête de me peler le jonc sinon il va y avoir explications des gravures. »
- « Tu la ramèneras moins quand t’auras les burnes au fond du bec boule à zéro. »

- « Reste dans ton coin et apprend à pisser le sang avant d’en baver à mort. »

- « J’ai bien envie de te planter mon manche dans la motte. »

- « Et puis… il y a eu cette niakwée de Bangkok. Elle faisait la brouette mongole comme personne. »

- « Sergent Highway… ébriété et trouble de l’ordre public, rixe dans un débit de boisson et pour finir vous urinez contre un véhicule de police ! »
- « Qu’est-ce que vous voulez ? Il faut ce qu’il faut. »

- « Un de ces quatre, tu roteras du sang au fond d’une impasse et devant toi y’auras ma pomme. Là tu jouiras.
- « Tu peux rêver couille molle. »
- « Tu paieras le prix fort poivrot. Je fais pas de ristournes aux militaires de carrière. »
- « Dommage ta bourgeoise en fait. »

- « Arrête de me foutre ton barreau de chaise de contrebande sous le nez avant que je t’en fasse un suppositoire que t’allumeras par les naseaux. »

 

 

- « Oui mon commandant. J’ai eu maille à partir avec une bande de bites molles. »

- « Stich Jones. Comte du funk, Duc du cool, Ayatollah des rock’ n’ rollers ! »
- « Tu la fermes hippie. »

- « La bibiche est barge. Elle sait même pas ce qui est blanc et qui mesure 30 cm ! J’ai rien dit ! Cool bulldog je me met en chauffe pour mon numéro.
- « Je vais te dire ce qui est noir et qui pisse le sang si tu la fermes pas. »

- « Avec ton faciès d’orang-outang Sergent-Major, t’es une pute vivante pour capote anglaise. »

- « Tout ce que tu sais faire tout seul, c’est les cartes de géographie. »

- « Mon frère quand on est moche comme toi, on bosse dans un aéroport à renifler de la coke. »

La collector (choix difficile)

- « Les boules à zéro j’en fais qu’une bouché moi. »
- « Ah c’est vrai ? Moi je vais te défoncer la gueule ; vu que si c’était autre chose tu serais trop content.
- « Non mais tu débloques ? »
- « Mais je vois bien de quel bord tu es : la clé sous la porte. Je vais te renvoyer dans tes pantoufles avec une paire de mirettes bordées de valises. »
- « Mais c’est les pédés qui parlent comme ça. »

J’avoue j’ai pas été déçu par ce film. La réalisation est excellente : générique du début avec images de guerre en noir et blanc, les canons retentissent en même temps que les percussions de la musique puis un morceau Sea of Heartbreak qui prend le dessus montrant des images de marines bléssés pendant le Vietnam. Le générique se termine sur la photo d’un enfant vietnamien qui pleure. Puis on arrive dans une prison (tjs en noir et blanc) ou l’on voit un homme racontait son passé. La caméra se faufilant à travers les prisonniers puis on passe à la couleur et l’on voit le sergent Highway. Une façon de faire le lien avec le passé du personnage et d’arriver au présent. Le réal joue souvent avec les ombres et les lumières (quand il en prison pour la 2ème fois et quand il voit sa femme dans sa voiture).
On peut dire que le réal met en avant le passé par le biais de son personnage et ses valeurs pour dire hé ne n’oubliez pas : ce qu’il fera dans plusieurs de ses films.

A voir en VF (superbe boulot pour cette adaptation) avec des acteurs doubleurs de qualité (Jean Claude Michel pour le sergent Highway, Patrick Poivey pour le Caporal Fraggeti et Pascal Légitimus pour Stitch Jones).

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11 juin 2008 3 11 /06 /juin /2008 18:53

 

Ah toujours aussi génial ce film terriblement 80’s. Une bonne zique bien kitsh, des dialogues marrants et puis surtout les blagues de potaches. Enfin il montre aussi les combines des lycéens lorsqu’ils passent leur bac.

Résumé

Le cours Louis XIV situé à Paris est un lycée avec une mauvaise réputation. Ses dernies résultats au bac 0 % de reçus lui font une mauvaise publicité. La directrice Lucie Jumaucourt (Maria Pacôme) décide que cette année ses élèves auront leur bac. Pour cela elle instaure une discipline de fer. Ce qui n’est pas du goût des lycéens qui veulent s’amuser. Emmené par Bébel (Daniel Auteuil) ces derniers vont faire les 400 coups. Mais la date du bac approche et à la suite d’une mauvaise blague les élèves devront avoir leur bac s’ils ne veulent pas finir en prison.

Le casting des SOUS DOUES 1er du nom réunit une belle brochette d’acteurs surtout pour ceux qui jouent les adultes. Avec Maria Pacôme autoritaire comme M. Thatcher (époque oblige lol), Hubert Deschamps en tant que prof dur d’oreille (mais il entend mieux que Tournesol), Michel Galabru en commissaire dépassé (la filiation avec une série de films sur les gendarmes n’est sûrement pas anodine). Et puis la toute jeune Tonie Marshall comme prof d’histoire géo. Sans oublier Bruce (Dominique Haulin) qui interprète l’inquiétant prof de gym avec son molosse ; et Richard Bohringer dans le rôle du surveillant.

Passe ton bac d’abord

Le film de Claude Zidi réal de plusieurs comédies sympas (LES RIPOUX, LA TOTALE….) s’appuie sur un scénar qui ne vole pas haut mais qui se révèle terriblement marrant avec ses gags. Et même au niveau réalisation la caméra s’immisce dans la classe nous donnant un excellent aperçu de l’ambiance. Il suffit de voir au moment du générique ou les éléves sont regardés via une jumelle. Autre point fort le début est révélateur du reste du film. Lorsque Julien va chercher ses résultats. Il est tout content d’être recalé. Ce qui prouve que pour lui le bac c’est pas important. Ce qui compte c’est de passer du bon temps surtout avec sa copine. En fin de compte tous les élèves cherchent dabord à s’amuser. Ce n’est que lorsqu’ils auront peur de la prison qu’ils se mettront à travailler. Pour cela ils utiliseront des moyens pour tricher. Sachant cela leur parents qui ne veulent pas de scandale les aideront (ou là là quelle morale). Et là toutes les meilleures anti-sèches sont de mises (le cours sous la chaussure, la veste qui une fois étirée permet de voir les formules, le faux doigt, le stylo télécommandé et bien sûr la scène de l’accouchement ou le père de Julien médecin cite « tu seras un homme mon fils » de Kipling.) Et tout ça sans se faire prendre. Il est possible que les scénaristes ont du interroger des profs pour connaître ces antisèches.

L’autorité

Incarné par Maria Pacôme et Michel Galabru ces 2 acteurs représentent la discipline dans le film. L’un ne supportant pas les jeunes et l’autre voulant que ces élèves réussissent. Afin de garantir ses résultats la directrice changera totalement les méthodes d’enseignement de Léon son mari qu’elles jugent « permissives ». Elle mettra donc en place une discipline de fer proche de celles des pensionnats d’antan (sans le coup de bâton, on a passé mai 68. lol). Tout d’abord elle instaurera une « tenue correcte exigée » et montrera son autorité avec fierté. Elle cherchera aussi à coincer en surveillant les élèves (oui comme à Loft Story) avec de détecteurs de fumée dans les toilettes et des caméras (dont une planquée dans un globe). Cette méthode ayant peu de résultats elle achétera la « machine à apprendre » (séquence hilarante) avec un effet efficace. Si tu as faux tu reçois de coups de bâton, si tu as juste tu reçois une sucette. Hé oui comme avant. Mais bon son mari ne sera pas d’accord avec elle sur le principe. « Comme disait Montaigne, j’aime mieux une tête bien faîte qu’une tête bien pleine ». Un peu comme « science sans conscience n’est que ruine de l’âme », non ?

Enfin la zique est particulièrement 80’s (yeah avec ces synthés) mais un brin kitsh, non ? Le compositeur aurait travailler sur 2 films de Max Pecas.

Les répliques

- « Nous ne nous connaissons pas mais je les déteste déjà. Hein ? Je les déteste. Nous ne sommes pas du même monde. Nous c’est la classe. Eux ce sont les parvenus. »

- « Oh ! Ben t’as bien fait d’apporter ta marmite. Je te paris que je bouffe dedans avant Noël ? Tu paris ça ? »

- « Education physique ! »
- « Et sexuelle. »
- « M. Bruce ! »

- « Le nouveau règlement vous l’avez lu ? »
- « Non par contre j’ai reçu les nouveaux tarifs. »

 

 

- « Oh le grand il va en prendre plein la gueule pour pas un rond. »

- « Pardon, je ne vous dérange pas ? »
- « Ben si un peu quand même. »
- « Un peu de gymnastique vous ferait du bien ? »
- « Ah ben oui parce que ça détend. »

 

 

En fin de compte LES SOUS DOUES PASSENT LE BAC est un teen-movie plutôt réussi. Assez potache il se révèle excellent quant à son ambiance qui pourrait rappeler des bons ou mauvais souvenirs du lycée (j’ai été en internat). Un bon moyen de se détendre avant les exams, non ? Aussi pour dire pour les connaisseurs que l’affiche et l’ambiance du film ressemble curieusement à la bd Duduche, non ?

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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 08:46




Pour cette suite, George Miller et son équipe nous ont concoctés un savoureux cocktail de tronches, de superbes poursuites sans oublier de construire la légende de Max. Il se démarque aussi du 1er film.

Résumé

Peu après la mort de sa femme et de son fils Max (Mel Gibson) se vengea en tuant les motards. C’est alors qu’il quitta définitivement la Main Force Patrol. Roulant avec son véhicule Interceptor V8 il erre sur les routes dangereuses. Sur ces routes se disputent violemment l’essence précieuse. Après avoir échappé à un gang, Max se retrouve dans une raffinerie tenue par des colons au beau milieu du désert. Mais ces derniers sont la proie d’assauts du redoutable Seigneur Humungus et de sa meute. Max décide de les aider mais pas à n’importe quel prix.

Warner distributeur International du 1er MAD MAX pensa dans un souci de marketing mais surtout de rentabilité qu’une suite serait très intéressante. Ainsi les dirigeants contactèrent le réalisateur George Miller pour lui demander d’imaginer une suite. Ce dernier n’était pas intéressé. Mais une coquète somme d’argent pour aider au tournage le fera changer d’avis (c’est une supposition, mais si vous savez ce qui s’est passé je suis tout ouie). La somme accordée sera de 4 Millions $ australien soit 10 fois le budget de MAD MAX. Les garanties d’avoir ce versement G. Miller et son producteur Byron Kennedy se mettent à démarcher le best of des techniciens made in Australia : à savoir des scénaristes, un directeur de la photographie, des maquilleurs, une chef costumière, des cascadeurs, pyrotechniciens Attention je ne dis pas que le boulot des techniciens sur le 1er film était mauvais. Loin de là. Mais sur MAD MAX 2 on sent clairement la différence de budget. Rien qu’a voir les nombreux grands angles et les prises de vues en grue.
Pour son histoire le réal s’entoure de 2 scénaristes : l’australien Brian Hannant (1er assistant réal) et d’un britannique Terry Hayes. Les 3 hommes concocteront un point de vue très différent du 1er film. Tout dabord ils présenteront un contexte intéressant revenant sur l’origine du proche chaos dans le 1er volet d’une part et un bref résumé de Max d’autre part. En fait ce prologue permet de répondre aux questions (en partie ?) du 1er volet ; mais il s’avère intéressant pour ceux qui n’ont pas vu ce film.
Avec une situation proche (les crises pétrolières des années 70, l’inflation) le réal dans le prologue de MAD MAX 2 montre les dérives possibles (on reste dans un film de genre) suite à une guerre opposant 2 puissances pour le contrôle du pétrole. S’en suit comme l’après guerre des pénuries notamment en essence. Le chaos éclate et les hommes se mettent à s’entretuer. La seule motivation est de trouver de l’essence si rare soit-elle. L’essence représentant la seule richesse dans ce monde. Or on peut se demander pourquoi ses hommes continuent t-il d’utiliser les voitures ? Peut-être sont-ils attachés à leur ancien monde ? Ce serait le seul vestige de l’ancien monde ?
Côté décors Graham Grace Walker mettra les bouchés doubles avec son équipe pour construire la raffinerie ainsi que les nombreux véhicules. La collaboration avec les pyrotechniciens et cascadeurs étant l’une des nombreuses contraintes de son travail. L’un des pompons revenant aussi au département costumes et maquillages surtout pour le look des assaillants. Enfin la musique composé par Brian May se révèle puissante surtout pour la poursuite finale mais elle inclut aussi des moments dramatiques comme le début du film (magnifique violons).

 

 

Somewhere in the desert

MAD MAX 2 débute avec une musique assez prenante qui laisse présager un grand danger. Après la logo Warner le titre du film The Road Warrior apparaît. Les mots The Road et Warrior se rejoigne pour compléter le titre. Une façon d’introduire la personnalité de Max mais aussi sa mythologie. Puis on entend en voix off un vieillard parlait du contexte et du passé de Max. La musique se faisant plus dramatique. Sur une route désertique nous voyons Max à côté d’un véhicule. La caméra s’avance vers lui jusqu'à voir son visage en piteux état. Et là le commentaire explique qui était Max avant qu’il ne le devienne le Road Warrior. Pendant cette intro l’écran est rappelle curieusement un format proche de celui de la TV (et en noir et blanc). On voit des images d’archive de conflits, d’émeutes et d’éxécutions. Ce contexte lourd est là pour mettre en avant les origines du proche chaos du 1er film : les gangs contre les policiers. A ces images s’ajoutent celles du 1er film avec la mort de la femme de Max et de son enfant. Ces images du 1er film sont accompagnés en fond de grandes explosions (comparaison avec la rage de Max dans son esprit). Puis arrive des plans en couleur : 2 tombes sur lesquelles se tient Max. Le générique se termine sur des paroles positives ; Max apprend à redécouvrir la vie. La caméra plongeant sur la route à vive allure ; noir complet et cette dernière sort du radiateur pour laisser apparaître le visage de Max conduisant son V8 Interceptor.

Seul contre tous

MAD MAX se différencie du 1er volet qui marquait les origines de la folie de Max. Dans ce volet le réal s’attache à décrire Max comme un solitaire, un homme brisé n’ayant plus ou quasiment plus une conception entre le bien et le mal. Comme on le voit : ses cheveux sont plus longs et hirsutes, il a une mêche blanche, son uniforme de policier est déchiré, son visage neutre : il ne sourit quasiment jamais et n’éprouve aucune émotion. Il a toujours son fusil à conon scié mais sa voiture est rouillé
Mais le point le plus intéressant sont les actions de Max : froid quand il capture le Capitaine Gyro ou quand il entre dans le camp. Il se fait traiter de mercenaire après avoir sauvé la vie en échange d’un peu d’essence. On comprend peu à peu que Max en deviendrait presque détestable par moment. Portant le même uniforme noir que les assaillants d’Humungus il peut faire preuve de la même cruauté et de cupidité que ce groupe. Néanmoins il se distingue peu à peu grâce à l’enfant à qui il refile un jouet musical et au capitaine Gyro. Ces 2 personnes sont les seuls pendant une bonne partie du film à le traiter amicalement. Et c’est vrai qu’en proposant ses services aux colons contre de l’essence Max ramènera un semi, ce dernier se fera accepter dans ce groupe. L’arrivé de Max rappelle aussi fortement celle de l’homme sans nom dans POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS.

Les gentils et les méchants

Max se situant entre les 2 parties : les colons et la meute d’Humungus, le réal ajoute une touche qui permet de différencier ces 2 ennemis. Les colons sont habillés de blanc (représentant une certaine pureté, on pourrait les comparer à des anges, non ?), sont sédentaires (du moins pendant la première partie du film) mais ils possèdent une raffinerie (signe extérieur de richesse très convoité). De l’autre côté nous avons le seigneur Humungus et sa meute. Habillés en noir, coiffés avec des crêtes pour certains ou d’habits récupérés au cour de leur assauts. Néanmoins certains ressemblent curieusement à des gladiateurs (Humungus). Ils affichent clairement leur motifs (têtes de mort). Puis ils sont aussi très cruels : la scène de la fuite quand ils tuent et violent. A un moment on les voit même pendre des colons prisonniers. Enfin ce sont des nomades cherchant à tirer profit de l’essence en s’en emparant. Ils ressemblent davantage à des pirates cherchant à détrousser les riches marchands.

 

 

Petite parenthèse pour parler du seigneur Humungus. On ne voit jamais son visage. Il en demeure impressionnant. Il fait preuve au début de diplomatie mais aussi de cruauté. Il se prend pour un seigneur désireux de conquêtes de richesses. Tout lui appartient sauf la raffinerie lieu de résistance. Enfin il gère ses troupes comme des chiens enragés : son second Wells surnommé chien de guerre puis attaché en laisse avant l’assaut final.

La meilleure défense c’est l’attaque

On pourrait comparer les attaques de la raffinerie à un western comme ALAMO. Les assaillants faisant le siège afin de rendre plus faible les colons comme on le voit au début. Leur seule chance de salut se révélera être Max. Mais ce dernier refusera de conduire le semi. Il préférera récupérer son essence (le deal) et repartir tout seul. Le capitaine Gyro lui disant « tu es fou mais pas lâche ». Cette fuite se soldera par un accident dont il finira très amoché. Sauvé par son « associé » Max finira par se réveiller en piteux état. Dans cette scène Max se retrouve dans une salle qui semble servir de morgue. Mais à la différence d’un autre il n’est pas rentré les pieds devant, sa tête donne directement sur l’extérieur : peut être une façon de montrer qu’il doit faire face à ses responsabilités et ne pas abandonner les colons. Mais Papagalo qui a perdu sa famille aussi ne comprend la noirceur de Max. A-t il un but ? Doit-il errer pour toujours sur les routes désertiques ? Cette quête pouvant rappeler celle des dark nights brisés par la mort de leur proches comme BATMAN, BABY CART. A noter que le titre du film ROAD WARRIOR illustre parfaitement la personnalité et les actions de Max. Le guerrier de la route finissant par secourir les colons en leur proposant ses services. Mais sous ce brin d’humanité se cache en fait un désir pour Max de survivre. Seul il ne pourrait échapper à la meute d’Humungus.

Enfin le moment de bravoure du film est la poursuite finale commençant juste après l’explosion de la raffinerie. Max conduisant la citerne aidé de quelques colons. Les méchants cherchant à s’emparer du camion afin de prendre l’essence. Cette poursuite se révèle incroyablement jouissive à suivre (plan large et rapprochés avec de superbes cascades très dangereuses). Les assaillants ressemblant à des prédateurs voulant attraper un gros animal dans la savane.

 

 

Puis à la fin de la poursuite (je ne dis rien sinon) on voit que les colons ont réussi à échapper à leur assaillants. Max retrouve son sourire. Mais celui-ci sera de courte durée : il n’a plus de voiture et de chien. Le dernier montre la caméra qui s’éloigne peu à peu de la pose de Max au début du film : une belle conclusion de l’histoire très réussi. Max entre dans la légende.

Finalement MAD MAX 2 est une suite très réussi. G. Miller nous a concocté un film digne des oeuvres comme BLADE 2, ALIENS LE RETOUR ou TERMINATOR 2. Il conserve son côté indépendant mais avec de plus gros moyens et tout ça sans perdre son charme.

A noter le rôle de Wez est interprété par Vernon Wells (Freddy Mrecury dans COMMANDO). WATERWORLD s'inspire aussi de l'histoire avec le manque d'essence et les assauts.

Sorry encore des oublis.

site US proposant des morceaux de la BO

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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 08:27

 

Sorti en 1979 le film de Georges Miller montre un constat pessimiste sur l’avenir de l’humanité. Avec ce film d’anticipation le réal et son équipe nous montre de superbes poursuites sur les routes désertes de l’australie. Une façon aussi de décrire un monde anarchique ou les règlements de compte se font sur la route. Un monde fonctionnant a l’instinct.

Résumé

Sur les routes désertées d’un pays (l’Australie ?) des motards hors-la loi et des policiers roulant avec des voitures aux moteurs surgonflés se font une guerre sans merci. Max (Mel Gibson) un jeune policier et père de famille fait partie de la Main Force Patrol chargée « d’intercepter » ces motards. Au cours d’un séjour chez sa tante, sa femme Jessie et son enfant se font tuer par Toecutter et sa bande. N’ayant plus de repères et voulant se venger Max va peu à peu sombrer en dark night.

Définition de anarchie :

Désordre résultant d’une carence ou d’une absence d’autorités, et d’une absence de règles ou d’ordres précis.

Le film commence avec le logo du film Mad Max avec en fond un radiateur de voiture (superbe musique annonciatrice). Et c’est là que le film rentre dans l’ambiance avec un générique présentant l’équipe du film sur fond noir. Puis vient un début qui présente admirablement le film. Un plan du Halls Of Justice (le commissariat) suivi d’un fondu enchaîné sur une route avec le coucher de soleil au loin avec la phrase « a few years from now » puis un autre fondu sur une tête de mort sur la route. La caméra s’avance vers cette tête et s’arrête vers un panneau signalisation ou se trouve le panneau « Anarchie road 3 km » avant de continuer vers la gauche ou l’on voit un policier assis sur un mur en ruine et tagué.

Cette succession de plans efficaces permet de présenter rapidement la contexte de l’époque. Un désert en désordre. Le réal ajoute à la fin de ses plans une voie à la radio annonçant une poursuite. Ni une ni deux les 2 policiers (l’un dort dans la voiture et l’autre mate avec son fusil à lunette un couple faisant des galipettes). On s’aperçoit que les policiers calmes et détendus commencent à s’exciter. Une autre information est celle du panneau indiquant le nombre de morts 57 avec tout en bas « monitored by the main force patrol » (la o de Patrol étant barré par un a) avec toujours en fond un policier réparant sa voiture. S’en suit une poursuite phénoménale extrêmement bien réalisée. Et ce n’est que le début du film !

Pour ce film Georges Miller imagina l’histoire avec Byron Kennedy (producteur du film). Pour développer ses personnages et l’intrigue il fera appel à James Mc Causland (co-scénariste). Avec un budget faible (400 000 $) et shooté à Victoria, le réal va privilégier les poursuites et les crashs dont les spectateurs semblent friands. Ici point de palabres inutiles comme aux débats présidentiels le réal opte pour des dialogues courts et clairs. Les règlements de compte et les poursuites remplacent les dialogues puisque les personnages bons et méchants ne communiquent que par la violence sur la route. Les rares moments de calme sont en présence des femmes. La présence féminine est souvent accompagnée d’une musique calme (Jessie la femme de Max joue du saxophone) et Goose le dragueur se retrouve dans un bar avec un jolie chanteuse et sont là pour apporter un équilibre aux policiers (propos machiste je m’en excuse).

Le look des personnages

G. Miller et sa chef costumière ont fait un important travail sur l’aspect des policiers et des motards. Si les motards semblent porter des vêtements différents et piqués lors de leur vol (ils ont chacun une personnalité et on les reconnaît grâce à leur habits et leur couleur de cheveux) ; les policiers de la Main Force Patrol sont vétus d’un uniforme en cuir avec des protections aux épaules et aux genoux. On dirait presque des motards. Seul Goose semble avoir le bon uniforme puisque il patrouille en moto.
C’est une manière de bien différencier physiquement les policiers et les hors-la-loi. Pourtant ils semblent avoir en commun ce goût pour le risque et cet attitude suicidaire sur les routes. La poursuite qui ouvre le film le montre clairement : les policiers semblent prendre autant de plaisir que le psychopathe Knight Rider.

 

 

Enfin il y a Toecutter le leader dément des motards avec sa mèche blonde qui pourrait être comparé à un chef d’une secte avec ses mimiques et ses cris animaux (le chat quand il vient chercher le cercueil du Knight Rider à la gare et quand il croise le regard de Max avant la poursuite finale). Max de son côté est brillamment présenté. Au début du film les fonctions des policiers sont bien réparties : 2 voitures « pursuit » et la moto de Goose et « l’interceptor » piloté par Max. Le policier est présenté comme un denier ressort du fait des ses capacités au volant ; son sang-froid etc. En fait au début on ne voit jamais le visage de Max : le réal filme les pieds, les mains. On assiste à la préparation de la poursuite (lunettes noires, gants noirs ), ce qui introduit l’image d’un flic cool comme Dirty Harry quand il shoote les braqueurs en mâchant son hot-dog. On est alors surpris de découvrir à la fin de la poursuite le visage juvénile de Mel Gibson. Ce qui renforce l’idée que Max se la joue gros dur. De plus les plans présentant Max et Goose se font souvent en travelling avec des personnages fixes. A l’inverse dans les scènes de poursuite c’est la voiture ou la moto qui passe devant ou a côté de la caméra(une différence montrée par des plans rapides opposées à des plans longs et tranquilles).
La poursuite devenant de fait non plus une arrestation mais une passion.

Un western

G. Miller l’avouera : « Mad Max est un western. L’histoire est la même, mais au lieu de monter à cheval, on se déplace en moto, en voiture. Il y a des gens qui disent que les western est mort, mais ce n’est pas le cas ; il est devenu le film d’action avec des voitures. »

J’avoue être d’accord avec les propos du réalisateur. Plusieurs situations le confirment comme le fait de présenter un monde suite à une apocalypse. Le pays devant de se reconstruire. Mais comment faire respecter l’ordre sur les routes désertiques à des motards furieux. En instaurant un climat de peur et de répression et de contrôle. Il paraît difficile aux policiers de faire respecter la loi sur la route (limitation de vitesse, lignes blanches) et dans leur locaux (ils se font appeler « bronzes » à cause de leur badges). De plus les armes à feu ne sont pas dissuasives (la poursuite du début) et le seul moyen d’arrêter les criminels est qu’ils meurent dans un accident. Max se servant de sa voiture au début mais surtout à la fin comme d’une arme (il renverse les motards). Puis la scène ou l’on assiste à l’arrivée des motards dans un village et commençant à taquiner les habitants (vandalisme, intimidations, un gars se fait traîner sur le bitume et les atrocités commises sur le jeune couple). Enfin G. Miller en profite pour insérer quelques plans rapides et de sons de corbeaux (après le que le couple soit capturé, après l’incendie de la voiture de remorquage que conduit Goose). Le corbeau fait figure de mauvaise augure annonciateur de malheur. Ces signes annonciateurs sont destinés à Max qui même s’il les pressent sera impuissant pour Goose et surtout la mort de sa famille. Afin de décrire sa vengeance le réal insère un plan d’un épervier (enfin je crois) après la mort de Bubba. L’oiseau se nichant sur le cadavre de ce dernier. De plus 2 conceptions routières s’opposent : la loi pour les policiers et la liberté pour les motards.

 

 

Max, l’anti héros

Bien que Le chef de Max veuille réhabiliter les héros Max n’y croit plus comme à son métier. L’accident de Goose le fera peur et il décidera d’arrêter. Ce que son chef ne cautionne pas. Il sait que policier sur les routes est une drogue et qu’il ne peut pas arrêter. Mais c’est la mort de sa femme et de son enfant qui le transformera à jamais. Après les décès de Goose le réal introduit la peur et le rejet de cette peur en faisant un gros plan sur les yeux de Max à l’aide d’une lumière orangée. Même chose pour sa femme sauf que son regard semble vide (une infirmière le compare à un zombie). C’est à ce moment-là que Max va devenir Mad. Il n’est plus flic mais vengeur. Il se vengera à l’aide de la nouvelle voiture banalisé noir customisée V8. Le rôle de policier s’efface peu à peu puisque il n’a plus de limites. Comme le fait qu’il conduise à droite au lieu de la gauche pendant les poursuites). Les lignes blanches pourraient être comparées à la limite légal et morale à ne pas dépasser : le côte gauche symbolisant l’autorité et les règles à respecter, le côté droit représente son contraire.

Même à la fin Max n’est pas satisfait de sa vengeance malgré sa cruauté (la mort de Johnny) puisqu’il s’enfuit avec sa voiture.

En résumé Mad Max est un film de SF et d’action très bien réalisé. Il comporte des poursuites superbes et très prenantes et surtout une comparaison des policiers et motards pas si différents que cela. Les scènes de violence s’appuient sur un montage efficace (on ne montre rien) comme l’accident de Goose et la mort de sa femme et de son enfant (un chaussure et une balle passe devant la caméra) et aussi celles du Knightrider et de Toecutter (le gros plan des yeux).
En dépit de la censure française de l’époque le film remporta le prix spécial du jury d’Avoriaz. Mais il faudra attendre 1983 et un nouveau président pour voir la version intégrale sur les écrans français. Le film reste aujourd’hui interdit aux moins de 16 ans. Et il fût très rentable : 100 000 000 $ de recettes.

Liens

superbeDossier de nephaste88 sur MAD MAX (merci soundwave)

Sources

Citation Films des Années 70 aux Ed. Tashen




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